La trahison de Darwin. Gerardo Bartolomé

La trahison de Darwin - Gerardo Bartolomé


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      Gerardo Bartolomé

      LA TRAHISON DE DARWIN

      Un voyage au mystère des mystères

      Traduit de l´espagnol par

      Pascaline Bourgain

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      www.EdicionesHistoricas.com.ar

      [email protected]

      Copyright 2020 Gerardo Bartolomé.

      Copyright 2006 Zagier & Urruty.

      Publié en livre pour la première fois en Espagnol en 2005 sous le nom « La traición de Darwin » aux éditions Editorial Zagier & Urruty Publications, Las Lajas 1367, Ushuaia, Argentina; tel. (5411) 4572-1050; fax (5411) 4572-5766; email: [email protected]; web: www.patagoniashop.com.

      ISBN 978-987-86-5967-1.

      Première édition E-book : Diciembre 2011.

      Traduit de l´espagnol par Pascaline Bourgain

      Couverture par Ricardo A. Dorr et Gerardo Bartolomé.

      Conversion au format epub: Ricardo A. Dorr.

      Email : [email protected]

      Web : www.GerardoBartolome.com

       Chapitre 1 : Les instructions secrètes

       Chapitre 2 : Un pacte sur l’honneur

       Chapitre 3 : Une graine d’idée au milieu de l’Océan

       Chapitre 4 : Le véritable Fitz Roy

       Chapitre 5 : Un cimetière d’animaux disparus

       Chapitre 6 : Danger à Woollya

       Chapitre 7 : Le devoir d’un soldat anglais

       Chapitre 8 : Dieu est mon droit

       Chapitre 9 : Dangereuses marées

       Chapitre 10 : Terra Incognita

       Chapitre 11 : Trois amis abandonnés

       Chapitre 12 : Vagues meurtrières

       Chapitre 13 : Le Déluge Universel

       Chapitre 14 : La promesse de Valparaiso

       Chapitre 15 : Les mystérieux animaux des îles Galápagos

       Chapitre 16 : Une proposition qui ne se refuse pas

       Chapitre 17 : La mort de l’Empereur

       Chapitre 18 : Le Rubicon

       Chapitre 19 : La déroute

       Chapitre 20 : La trahison

       Chapitre 21 : L’autre promesse

      Chapitre 1 : Les instructions secrètes

      L’année 1875 tirait à sa fin. C’était une de ses rares journées de décembre quand souffle sur Buenos Aires une brise qui permet de se vêtir de manière élégante sans trop souffrir de la chaleur. Un jeune homme de 23 ans à peine attendait d’être reçu par une des personnes les plus importantes d’Argentine, le docteur Rufino de Elizalde, Ministre des Affaires Etrangères de la Nation. Il ne savait pas très bien pourquoi il était là. Son oncle, ami d’Elizalde, lui avait transmis le désir du Ministre de le rencontrer, mais il n’avait pas voulu en dire plus sur le sujet de cette réunion. Il lui avait seulement dit de mettre son plus beau costume et de s’armer de patience, puisque l’agenda très chargé du ministre infligeait généralement à ses visiteurs de longues heures d’attente.

      Le jeune homme vit passer un domestique en uniforme avec un plateau chargé de boissons et de tartes. Lorsque la porte s’ouvrit pour qu’entre le domestique, il entendit provenant du bureau les voix de plusieurs personnes. Devant lui, une grande pendule commença à sonner les quatre heures de l’après-midi, son rendez-vous était à trois heures. Il n’était pas habitué à ce que le temps s’écoule inutilement et le fait d’attendre et d’attendre le mettait de mauvaise humeur, mais il ne pouvait pas dire que l’on ne l’avait pas prévenu. Le contenu du plateau lui indiquait que l’attente se prolongerait. En sortant, le domestique se dirigea vers lui et lui dit : — Le Dr. est désolé pour ce retard, mais des raisons d’état ont prolongé la réunion précédente. Il m’a demandé de vous offrir quelque chose à manger ou à boire puisqu’il va encore être retenu une demi heure. — Le jeune homme ne prit qu’un verre d’eau fraîche en ruminant son impatience sans savoir que l’entrevue avec Elizalde allait changer sa vie.

      Il se remémora ce que lui avait dit son oncle au sujet d’Elizalde. Celui-ci avait été ministre des Affaires Etrangères durant la présidence de Mitre et il lui aurait succédé si le « fou San Juanino », comme on appelait Sarmiento, ne lui avait pas pris le poste. Le président qui succéda à Sarmiento, Nicolás Avellaneda, avait besoin de l’appui de Mitre et c’est pour ça que plusieurs des partisans de ce dernier occupaient de hautes fonctions dans le gouvernement actuel. La présence de Rufino de Elizalde dans le gouvernement garantissait à Avellaneda le soutien de Bartolomé Mitre, le principal homme politique de Buenos Aires. La politique n’intéressait pas beaucoup le jeune homme et il s’était perdu dans les explications de son oncle. Il savait seulement clairement qu’il allait avoir une entrevue avec une des personnes les plus influentes du pays.

      Le temps s’était finalement écoulé sans qu’il ne s’en rende compte ; il remarqua qu’il n’avait pas encore bu son verre d’eau lorsqu’il fut surpris par le bruit d’une porte qui s’ouvre. Il pensa que les personnes qui étaient là avant lui allaient sortir mais, dans l’encadrement de la porte, il ne vit qu’un homme chauve d’environ cinquante ans, avec de longues rouflaquettes, qui lui dit en souriant, d’un ton sympathique et presque malicieusement :

      — Francisco Pascasio Moreno, naturaliste et explorateur de lacs cachés, en avant ! La patrie a besoin de vous !

      Le jeune Moreno ouvrit de grands yeux et se leva. La bienvenue l’avait conquis et avait amélioré son humeur. Il serra fermement la main du Ministre et entra dans le bureau où il pensait rejoindre d’autres personnes, mais la pièce était vide.

      — Surpris ? — demanda Elizalde.

      — C’est que je


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