de Sottheby, que l'on jugeait alors une pièce intéressante, et que j'essayai d'engager M. Coleridge à écrire une tragédie; mais tout cela en vain. Ceux qui ne sont pas dans le secret des coulisses auront de la peine à croire que l'
, en égard au nombre de fois qu'on l'a joué depuis son apparition. Je tiens ce fait du directeur Dibdin. J'ignore ce qui est arrivé depuis le
de Maturin; de sorte que par ignorance je puis avoir l'air de faire la satire de certains excellens auteurs modernes; dans ce cas là, je leur en demande bien pardon. Il y a près de cinq ans que j'ai quitté l'Angleterre, et ce n'est que de cette année que j'ai jeté les yeux, depuis mon départ, sur quelque journal anglais; je ne sais quelque chose des matières de théâtre (et cela depuis seulement un an) que par l'intermédiaire de la gazette anglaise de Galignani qui s'imprime à Paris. Je ne puis donc être soupçonné de vouloir offenser des écrivains tragiques ou comiques, auxquels je souhaite tout le bonheur possible, et desquels je ne connais rien. Au reste, les plaintes que l'on forme de la situation actuelle de l'art dramatique ne doivent pas être attribuées à la faute des acteur
1
Les rayons de l'arc-en-ciel se courbent en arceaux, etc. Cet effet est produit par les rayons du soleil sur la partie inférieure des torrens des Alpes. On dirait absolument un arc-en-ciel, et si rapproché de la terre, que l'on pourrait se promener sous sa voûte. Il se dissipe ordinairement vers midi.
2
Celui qui, à Gadara, évoqua, de leurs retraites humides, Éros et Antéros. Le philosophe Jamblicus. L'histoire de l'évocation d'Éros et d'Antéros se peut lire dans la vie écrite par Eunapius. Cette histoire est très-bien racontée.
3
Il n'obtint qu'une réponse vague et obscure, mais qui bientôt s'expliqua pour lui. L'histoire de Pausanias, roi de Sparte (qui commandait les Grecs à la bataille de Platée, et qui fut mis à mort plus tard, pour avoir voulu trahir les Lacédémoniens), et de Cléonice, est rapportée par Plutarque dans la vie de Cimon. Pausanias le sophiste en parle aussi dans sa description de la Grèce.
4
De cette race vigoureuse de géans, nés des embrassemens des anges. «Les fils de Dieu virent les filles des hommes et les trouvèrent belles.»
«Il y avait, en ces jours-là, des géans sur la terre; et par la suite, quand les fils de Dieu se furent rapprochés des filles des hommes, et que celles-ci eurent eu des enfans d'eux, ces mêmes enfans devinrent des hommes puissans, des hommes qui jouirent autrefois d'un grand renom.»
(Genèse, chap. vi, versets 2 et 4.)
5
(retour) Byron écrit Élésia; mais c'est évidemment une faute d'impression. L'exploit que rappelle ici notre poète est longuement et admirablement décrit dans le septième livre des Commentaires.(N. du Tr.)
7
(retour) Tandis que j'étais membre de la vice-commission du théâtre de Drury-Lane, je puis rendre à mes collègues et à moi-même cette justice que nous fîmes de notre mieux pour ramener le drame à son ancienne régularité Je fis tout ce je pus pour obtenir la reprise de Monfort, et pour appuyer l'Ivan de Sottheby, que l'on jugeait alors une pièce intéressante, et que j'essayai d'engager M. Coleridge à écrire une tragédie; mais tout cela en vain. Ceux qui ne sont pas dans le secret des coulisses auront de la peine à croire que l'École du scandale est l'ouvrage qui a fait le moins d'argent, en égard au nombre de fois qu'on l'a joué depuis son apparition. Je tiens ce fait du directeur Dibdin. J'ignore ce qui est arrivé depuis le Bertram de Maturin; de sorte que par ignorance je puis avoir l'air de faire la satire de certains excellens auteurs modernes; dans ce cas là, je leur en demande bien pardon. Il y a près de cinq ans que j'ai quitté l'Angleterre, et ce n'est que de cette année que j'ai jeté les yeux, depuis mon départ, sur quelque journal anglais; je ne sais quelque chose des matières de théâtre (et cela depuis seulement un an) que par l'intermédiaire de la gazette anglaise de Galignani qui s'imprime à Paris. Je ne puis donc être soupçonné de vouloir offenser des écrivains tragiques ou comiques, auxquels je souhaite tout le bonheur possible, et desquels je ne connais rien. Au reste, les plaintes que l'on forme de la situation actuelle de l'art dramatique ne doivent pas être attribuées à la faute des acteurs. Je ne puis rien imaginer de plus parfait que Kemble, Cooke et Kean dans leurs rôles divers, ou bien Elliston dans la comédie des Gentelman et quelques rôles tragiques. Je n'ai pas vu miss O'Neill, ayant fait étude et tenu le serment de ne rien voir qui pût diviser ou affaiblir l'admiration que m'inspirait le souvenir de Siddons. Siddons et Kemble étaient l'idéal de l'action tragique; je n'ai jamais vu personne qui leur ressemblât, même pour les traits: et c'est pour cela que jamais nous ne reverrons Coriolan ou Macbeth. Quand on blâme Kean de manquer de dignité, il faut nous rappeler que ce mérite est un don de la nature et non pas de l'art, et que nulle étude ne peut le donner. Il est parfait dans tous les endroits où il n'y a rien de surnaturel; ses défauts mêmes appartiennent ou semblent appartenir aux rôles eux-mêmes, et semblent mieux reproduire la nature. Mais nous pouvons dire de Kemble, quant à sa manière de jouer, ce que le cardinal de Retz dit du marquis de Monrose: «Que c'était le seul homme qu'il eût vu qui lui rappelât quelqu'un des héros de Plutarque.»
8
(retour) Voilà une imitation évidente du célèbre mot de Corneille:
Tout autre que mon père
L'éprouverait sur l'heure!