Le Serment des Frères . Морган Райс
sur une herbe douce, épuisé, essoufflé, les membres douloureux. Tout autour de lui, il vit les autres arriver eux aussi. Ils y étaient arrivés. Quelque chose les avait voulus là-haut. Thor ne savait pas si c’était une raison pour être rassuré ou pour s’inquiéter.
Thor se mit sur un genou et tira son épée, immédiatement sur le qui-vive, ne sachant pas à quoi s’attendre là. Tout autour de lui ses frères firent de même, tous se mirent sur pieds et instinctivement en formation semi-circulaire, gardant chacun l’arrière des autres.
Pourtant alors que Thor se tenait là, regardant au loin, il fur stupéfait par ce qu’il vit. Il s’était attendu à voir un ennemi lui faisant face, s’était attendu à voir un lieu rocailleux, aride et désolé.
En lieu et place, il ne vit personne pour les accueillir. Et à la place des rocs, il vit l’endroit le plus beau sur lequel il ait jamais posé les yeux : là, s’étendant devant lui, se trouvaient des collines ondulantes, luxuriantes de fleurs, de feuillages, de fruits, étincelantes dans le soleil matinal. La température là-haut était parfaite, caressée par de douces brises océaniques. Il y avait des vergers, des vignes fournies, des endroits d’une telle abondance et d’une telle beauté que cela chassa immédiatement ses tensions. Il rengaina son épée, tandis que les autres se détendaient, eux aussi, tous contemplant ce lieu de perfection. Pour la première fois depuis qu’ils avaient appareillé depuis le Pays des Morts, Thor sentit qu’il pouvait réellement se délasser et baisser sa garde. C’était un endroit qu’il n’était pas pressé de quitter.
Thor était déconcerté. Comment un lieu aussi magnifique et tempéré pouvait-il exister au milieu d’un océan sans fin et impitoyable ? Thor regarda autour de lui et vit une douce brume planant sur tout, leva les yeux et vit, haut dans le ciel, l’anneau de nuages violets recouvrant l’endroit, le protégeant, mais aussi permettant au soleil se passer à travers ici et là – et il sut de chaque fibre de son être que cet endroit était magique. C’était un lieu d’une telle beauté que cela éclipsait même l’abondance de l’Anneau.
Thor fut surpris en entendant ce qui semblait être un cri distant ; d’abord il pensa qu’il s’agissait juste de son esprit qui lui jouait des tours. Mais il frissonna en l’entendant à nouveau.
Il mit la main devant ses yeux et les leva, examinant les cieux. Il aurait juré que cela semblait être le cri d’un dragon – et pourtant il savait que c’était impossible. Les derniers dragons, il le savait, s’étaient éteints avec Ralibar et Mycoples. Il en avait été lui-même témoin, le moment fatidique de leurs morts pesant encore sur lui comme un couteau en plein cœur. Pas un jour ne passait sans qu’il ne pense à sa bonne amie Mycoples, sans qu’il ne souhaite qu’elle soit de retour à ses côtés.
Prenait-il ses désirs pour des réalités, en entendant ce cri ? L’écho d’un rêve oublié ?
Le cri s’éleva soudain à nouveau, déchirant les cieux, transperçant la trame même de l’air, et le cœur de Thor bondit, tandis qu’il était paralysé par l’excitation et l’étonnement. Cela pouvait-il être possible ?
Alors qu’il portait la main devant ses yeux et regardait vers les deux soleils, bien au-dessus des falaises, il pensa avoir décelé les faibles contours d’un petit dragon, décrivant des cercles dans les airs. Il se figea, se demandant si ses yeux lui jouaient des tours.
« N’est-ce pas un dragon ? » demanda soudain Reece à haute voix.
« C’est impossible », dit O’Connor. « Il ne reste plus un dragon en vie. »
Mais Thor n’en était pas si certain alors qu’il voyait le contour de la forme disparaître dans les nuages. Thor baissa les yeux et scruta les environs. Il s’interrogea.
« Qu’est-ce que cet endroit ? » demanda Thor tout haut.
« Un lieu de rêves, un lieu de lumière », dit une voix.
Thor, surpris as la voix étrangère, fit volte-face, tout comme les autres, et fut stupéfait de voir, debout devant eux, un vieil homme, habillé d’une cape jaune, portant un long bâton translucide, incrusté de diamants, avec une amulette noire à son bout. Il étincelait si brillamment que Thor pouvait à peine voir.
L’homme arborait un sourire détendu, marcha vers eux avec un air accommodant et repoussa son capuchon, révélant de longs cheveux dorés et ondulés, et un visage qui semblait intemporel. Thor ne pouvait dire s’il avait dix-huit ans ou cent. Une lumière émanait de son visage, et Thor fut déconcerté par son intensité. Il n’avait rien vu de tel depuis qu’il avait posé les yeux sur Argon.
« Tu as raison », dit-il, alors qu’il plongeait son regard dans celui de Thor et marchait droit vers lui.il se tint à seulement quelques mètres de lui, et ses yeux verts translucides paraissaient brûler droit à travers lui. « De penser à mon frère. »
« Votre frère ? » demanda Thor, confus.
L’homme hocha de la tête.
« Argon. »
Thor resta bouché-bée face à l’homme, surpris.
« Argon ?! », dit Thor. « Votre frère ? » ajouta-t-il, à peine capable de prononcer les mots.
L’homme opina, l’examinant, et Thor eut l’impression qu’il voyait à travers sa propre âme.
« Ragon est mon nom », dit-il. « Je suis le jumeau d’Argon. Bien qu’évidemment, nous ne nous ressemblions pas beaucoup. Je crois que je suis le plus beau », ajouta-t-il avec un sourire.
Thor le fixa du regard, sans voix. Il ne savait pas où commencer ; il n’avait aucune idée qu’Argon avait un frère.
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