Lueur d’Espoir. Блейк Пирс

Lueur d’Espoir - Блейк Пирс


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CHAPITRE 34

       CHAPITRE 35

       CHAPITRE 36

       CHAPITRE 37

       CHAPITRE 38

       CHAPITRE 39

       CHAPITRE 40

       CHAPITRE 41

       CHAPITRE 42

      CHAPITRE 1

      Lorsque le détective Keri Locke ouvrit les yeux, elle sut que quelque chose n’allait pas. Tout d’abord, elle n’avait pas la sensation d’avoir dormi très longtemps. Son cœur battait la chamade et elle se sentait moite. C’était plus comme si elle s’était évanouie que si elle avait dormi pendant un long moment.

      Ensuite, elle n’était pas au lit. Au lieu de cela, elle était étendue sur le dos sur le canapé du salon de son appartement et le détective Ray Sands, son partenaire, et depuis peu, son petit ami, était penché au-dessus d’elle, l’air inquiet.

      Elle essaya de parler, de lui demander ce qui n’allait pas, mais sa bouche était sèche et aucun son ne sortit à l’exception d’un coassement éraillé. Elle ne parvenait pas à se rappeler comment elle était arrivée là ou ce qui s’était passé avant qu’elle ne perde connaissance. Mais cela avait dû être quelque chose de grave pour qu’elle réagisse de la sorte.

      Elle vit dans les yeux de Ray qu’il ne savait pas quoi dire. Cela ne lui ressemblait pas. Ce n’était pas le genre à tourner autour du pot. En tant qu’afro-américain de 1m95, policier au LAPD et ancien boxeur professionnel qui avait perdu son œil gauche dans un combat, il était direct dans presque tout ce qu’il faisait.

      Keri essaya de pousser sur ses bras pour se redresser, mais Ray l’arrêta, posa doucement une main sur son épaule et secoua la tête.

      — Prends un peu de temps. Tu as l’air encore un peu fragile.

      — Je me suis évanouie combien de temps ? croassa Keri.

      — Pas tout à fait une minute.

      — Pourquoi je me suis évanouie ?

      Les yeux de Ray s’agrandirent. Il ouvrit la bouche pour répondre mais s’arrêta, clairement confus.

      — Qu’est-ce qu’il y a ?

      — Tu ne te souviens pas ? demanda-t-il, incrédule.

      Keri secoua la tête. Elle crut entendre un bourdonnement dans ses oreilles mais elle réalisa ensuite qu’il s’agissait d’une autre voix. Elle jeta un coup d’œil sur la table basse et y vit son téléphone. Il était allumé et quelqu’un parlait.

      — Qui est au téléphone ?

      — Oh, tu l’as laissé tomber quand tu t’es évanouie et je l’ai posé là le temps que je te réanime.

      — Qui est-ce ? redemanda Keri qui avait remarqué qu’il avait évité sa question.

      — C’est Susan, dit-il à contrecœur. Susan Granger.

      Susan Granger était une prostituée de quinze ans que Keri avait sauvée de son proxénète l’année dernière et qui l’avait fait placer dans une maison d’accueil pour filles. Depuis, elles étaient devenues proches, Keri jouait en quelque sorte le rôle de mentor pour la jeune fille blessée mais pleine d’entrain.

      — Pourquoi Susan appe… ?

      Et soudain, la mémoire lui revint comme un tsunami qui lui broya le corps. Susan avait appelé pour dire à Keri que sa propre fille, Evie, qui avait été enlevée il y a six ans, allait se retrouver à jouer le rôle principal d’une cérémonie grotesque.

      Susan avait appris que le lendemain soir, dans une maison quelque part à Hollywood Hills, Evie allait être vendue aux enchères au plus offrant, qui serait alors autorisé à profiter d’elle sexuellement avant de la tuer dans une sorte de sacrifice rituel.

      C’est pour ça que je me suis évanouie.

      — Passe-moi le téléphone, ordonna-t-elle à Ray.

      — Je ne suis pas sûr que tu sois déjà en état pour ça, dit-il, sentant de toute évidence qu’elle se rappelait à présent de tout.

      — Donne-moi le foutu téléphone, Ray.

      Il lui tendit sans un autre mot.

      — Susan, tu es encore là ?

      — Il s’est passé quoi ? demanda Susan, sa voix à la limite de la panique. Un instant vous êtes là, puis plus rien. J’ai entendu qu’il se passait quelque chose mais vous ne répondiez pas.

      — Je me suis évanouie, admit Keri. Il m’a fallu un moment pour reprendre mes esprits.

      — Oh, dit Susan doucement. Je suis désolée de vous avoir causé ça.

      — Ce n’est pas ta faute, Susan. J’ai simplement été surprise. Ça fait beaucoup à digérer d’un coup, surtout quand je ne me sens pas à cent pour cent.

      — Comment vous vous sentez ? demanda Susan, l’inquiétude dans sa voix était presque palpable.

      Elle faisait référence aux blessures de Keri qui s’était battue dans un combat à mort avec un kidnappeur d’enfant seulement deux jours auparavant. Elle n’était sortie de l’hôpital que la veille au matin.

      Les médecins avaient déterminé que les bleus à son visage, là où le kidnappeur l’avait frappée à deux reprises, en plus d’une poitrine fortement meurtrie et un genou gonflé, n’étaient pas suffisants pour la garder un jour de plus.

      Le kidnappeur, un fanatique dérangé du nom de Jason Petrossian, avait pris le plus de coup. Il était encore hospitalisé sous bonne garde. La fille qu’il avait enlevée, Jessica Rainey, douze ans, récupérait à la maison avec sa famille.

      — Je m’en sortirai, dit Keri, rassurante. Juste quelques bosses et des bleus. Je suis contente que tu aies appelé, Susan. Peu importe à quel point la nouvelle est mauvaise, il vaut mieux savoir que de rester dans l’ignorance. Maintenant, je peux essayer de faire quelque chose pour ça.

      — Que pouvez-vous faire, détective Locke ? dit Susan, sa voix montant dans les aiguës au fur et à mesure que les mots lui échappaient. Comme je l’ai dit, je sais qu’Evie est le Prix du Sang à la Vista. Mais je ne sais pas où ça se passe.

      — Ralentis, Susan, dit Keri fermement alors qu’elle se redressait en position assise. Sa tête tournait un peu et elle ne protesta pas lorsque Ray mit une main dans son dos pour la soutenir tandis qu’il s’asseyait à côté d’elle sur le canapé. Nous découvrirons le moyen de la retrouver. Mais d’abord, tu dois me dire tout ce que tu sais sur cette histoire de Vista. Ne t’inquiète pas de devoir te répéter. Je veux tous les détails dont tu puisses te rappeler.

      — Vous êtes sûre ? demanda Susan avec hésitation.

      — Ne t’en fais pas, je vais mieux maintenant. J’avais juste besoin d’un moment pour tout assimiler. Mais je suis détective dans le service des personnes disparues. C’est ce que je fais. Cela ne change pas le travail juste parce que je cherche ma propre fille. Alors, dis-moi tout.

      Elle appuya sur la touche du haut-parleur pour que Ray puisse écouter, lui aussi.

      —


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