Si elle s’enfuyait. Блейк Пирс

Si elle s’enfuyait - Блейк Пирс


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Pas exactement. Mais sa maison est très facile à trouver. Elle a plein de statues effrayantes de chats sur son porche. »

      « Vous pensez qu’elle pourrait nous aider ? » demanda DeMarco.

      « Oui, je pense que c’est votre meilleure option. Je ne peux pas vous assurer que tout ce qu’elle vous dira sera vraiment fiable, mais on ne sait jamais… »

      « Merci pour le temps que vous nous avez consacré, » dit Kate. Elle sourit au petit garçon et elle ressentit d’autant plus le manque de Michelle. Ça lui rappela également qu’elle avait probablement un message vocal furieux de sa fille, qui l’attendait sur son téléphone.

      Kate et DeMarco retournèrent à leur voiture. Au moment où elles firent une marche arrière pour rejoindre la route, la pluie se mit à tomber de manière plus drue.

      « Il se pourrait que cette madame Patterson soit la personne qui vit dans la maison que j’ai vue par la fenêtre du bureau de Karen Hopkins, » dit Kate. « Tous ces jardins reliés entre eux et séparés par une simple barrière… c’est le paradis pour une vieille femme curieuse. »

      « Eh bien, » dit DeMarco, « allons voir ce que madame Patterson a à nous dire. »

      ***

      Les yeux de madame Patterson s’écarquillèrent quand elle se rendit compte que deux agents du FBI se trouvaient devant sa porte. Mais ce n’était pas dû à la peur, mais plutôt à l’excitation. Elle devait déjà certainement se demander comment elle allait raconter ça à ses amies.

      « Oui, j’ai entendu parler de ce qui est arrivé à Karen, » dit madame Patterson, sur un ton très pompeux. « Pauvre femme… elle était tellement charmante et gentille. »

      « Alors, vous la connaissiez ? » demanda Kate.

      « Oui, un peu, » dit madame Patterson. « Mais venez, entrez. »

      Elle ouvrit la porte pour laisser passer Kate et DeMarco. En entrant, Kate regarda les différents ornements du porche qui leur avaient permis d’identifier la maison de madame Patterson. Il y avait huit statues différentes de chats, des décorations qui avaient l’air tout droit sorties d’une brocante ou d’un marché aux puces. Certaines d’entre elles étaient un peu effrayantes, comme Lily Harbor le leur avait dit.

      Madame Patterson les guida jusqu’au salon. La télé était allumée sur l’émission Good Morning America à un volume assez bas. Kate en déduisit que madame Patterson était probablement une veuve qui n’arrivait pas à s’habituer à l’idée de vivre seule. Elle avait lu quelque part que les personnes âgées avaient tendance à laisser la télé ou la radio allumée chez elles quand elles perdaient leur conjoint, pour qu’il y ait toujours de la vie dans la maison.

      En prenant place dans un fauteuil, Kate regarda par la fenêtre du salon. Elle vit la rue et fit de son mieux pour imaginer la disposition du jardin arrière. Elle était presque certaine qu’il s’agissait bien de la maison qu’elle avait vue par la fenêtre du bureau de Karen Hopkins.

      « Madame Patterson, est-ce que vous pourriez tout d’abord clarifier un point, » dit Kate. « Quand nous étions dans la maison des Hopkins, j’ai regardé par la fenêtre du bureau de Kate et j’ai aperçu une maison dans le coin droit de leur jardin arrière. C’est bien votre maison, n’est-ce pas ? »

      « Oui, c’est bien ça, » dit madame Patterson, en souriant.

      « Vous avez dit connaître un peu les Hopkins. Est-ce que vous pourriez nous en dire plus ? »

      « Bien sûr ! Karen me posait parfois des questions de jardinage. Elle avait un petit jardin juste devant la fenêtre de son bureau, vous savez. Elle n’y avait pas planté grand-chose, juste des herbes aromatiques pour cuisiner : du basilic, du romarin, de la coriandre. J’ai toujours eu la main verte. Tous les voisins le savent et il arrive souvent qu’on me demande des conseils. J’ai mon propre jardin à l’arrière, si vous voulez le voir. »

      « Non, merci, » répondit poliment DeMarco. « Le temps joue un peu contre nous, alors nous voulons juste que vous nous disiez ce que vous savez au sujet des Hopkins. Quand vous les voyiez ensemble, est-ce qu’ils avaient l’air heureux ? »

      « J’imagine. Je ne connais pas bien Gérald. Mais je les voyais parfois assis sur leur porche arrière. Récemment, je les ai vus se tenir par la main. C’était agréable à voir. Je suppose que vous savez que leurs enfants sont grands et qu’ils sont partis de la maison. Je les imaginais occupés à parler de leurs projets de retraite, de voyage, ou ce genre de choses. »

      « Est-ce qu’il vous est déjà arrivé d’avoir l’impression qu’il y avait des problèmes entre eux ? » demanda Kate.

      « Non. Je n’ai jamais rien vu ou entendu qui pourrait me faire penser une telle chose. D’après ce que je sais, c’était un couple tout à fait normal. Mais j’imagine que tous les couples peuvent avoir des problèmes, surtout une fois que les enfants sont partis. C’est assez courant, vous savez. »

      « Est-ce que vous les avez vus au cours de la semaine qui vient de s’écouler ? »

      « Oui. J’ai vu Karen qui coupait des plantes dans son jardin. C’était il y a quatre ou cinq jours. Je n’en suis plus très sûre. J’ai eu soixante-quatorze ans cette année et ma mémoire n’est plus très bonne parfois. »

      « Est-ce que vous lui avez parlé ? »

      « Non. Mais il y a quelque chose à laquelle j’ai repensé hier… ce n’était pas quelque chose que j’avais oublié mais je n’y avais pas spécialement accordé d’attention. Et franchement… je ne sais même plus quel jour c’était, alors… »

      « Et c’est quoi ? » demanda DeMarco.

      « Eh bien, je suis presque sûre que c’était mardi… le jour où Karen a été assassinée. Je suis presque certaine d’avoir vu quelqu’un dans leur jardin arrière. Un homme. Un homme qui n’était pas Gérald Hopkins. »

      « Est-ce qu’il avait l’air d’essayer d’entrer par effraction ? » demanda Kate.

      « Non. Il avait l’air tout à fait normal. Il se promenait comme s’il avait été invité, vous voyez ce que je veux dire ? Il portait une sorte de combinaison ou d’uniforme. Il y avait un petit badge ou un patch, juste là. » Elle montra le haut de sa poitrine gauche pour indiquer l’endroit dont elle parlait.

      « Est-ce que vous avez bien pu voir le patch en question ? »

      « Non. Tout ce que je peux vous dire, c’était qu’il était blanc et qu’il avait la forme d’une étoile. Mais je n’ai peut-être pas bien vu… ma vue est aussi mauvaise que ma mémoire ces jours-ci. »

      « Mais en ce qui concernant des échanges avec les Hopkins, vous dites ne pas leur avoir parlé au cours de toute la semaine dernière ? »

      « Non. La dernière fois que j’ai parlé à Karen, c’est quand elle est venue me demander ma recette du gâteau à l’ananas. Et ça remonte à presque trois semaines, je crois. »

      Kate réfléchit un instant, en essayant de trouver un sujet sur lequel madame Patterson pourrait leur apporter des informations supplémentaires, mais elle ne trouva rien de plus à lui demander. De plus, elles avaient déjà l’histoire de l’homme en uniforme à vérifier, alors ce n’était pas comme si elles repartaient bredouilles.

      « Madame Patterson, nous vous remercions pour le temps que vous nous avez consacré. Si vous repensez à quoi que ce soit qui pourrait nous être utile, n’hésitez pas à appeler la police locale. Ils nous feront le message. »

      « Il faut que je vous pose une question… vu que le FBI est impliqué, est-ce que ça veut dire que cette affaire est liée à l’autre meurtre ? Celui qui remonte à… environ une semaine ? Je crois qu’elle s’appelait Marjorie Hix. »

      « Nous sommes là pour


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