Salle de Crise. Джек Марс

Salle de Crise - Джек Марс


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De quel genre d’infrastructures s’agit-il ? » demanda-t-elle.

      « Des aéroports, des centrales électriques, des réseaux entiers de distribution d’électricité, des plateformes pétrolières, des raffineries, des barrages, des ponts, des systèmes de métro et de trains. Il y a un peu de tout. »

      « On a une indication de dates en particulier ? »

      « Oui. Le dernier document de la liste était appelé Heure zéro. Nous l’avons ouvert. Il y est indiqué la date du 18 août, dans deux jours. »

      Un silence s’installa sur la ligne.

      Luke continua à parler. « On retourne interroger Li. Il nous faudra environ quatre-vingt-dix minutes pour arriver jusque-là. Les listes de cibles se trouvent sur des CD. Mon spécialiste IT, Swann, va rester ici, à Atlanta, pour superviser le téléchargement des données afin qu’elles puissent être envoyées le plus rapidement possible aux analystes du FBI, de la NSA et de la CIA. Ce serait une bonne idée de faire appel à la sûreté de l’état, pour qu’ils soient prêts dès que les résultats des analyses seront disponibles. Et nous avons besoin que vous nous aidiez à obtenir tous les analystes nécessaires. On aura probablement besoin d’une centaine de personnes dès cet après-midi, ce qui veut dire qu’il faudra la coopération de plusieurs agences. »

      « Il vaudrait mieux que vous parliez directement à Susan, » dit Kat.

      « Oui, c’est exactement ce que je vous ai demandé depuis le début. Ça nous aurait évité de perdre du temps. »

      « Je comprends. »

      Le silence se fit à nouveau sur la ligne.

      Ed regardait en direction de Luke. Il avait les yeux écarquillés. Ses traits étaient affligés. On aurait dit qu’il venait juste d’apprendre une nouvelle désagréable.

      Derrière la tête d’Ed, Luke voyait défiler les bâtiments et les panneaux d’affichage. Ils se trouvaient maintenant sur un pont d’autoroute.

      « J’ai le pilote de l’hélicoptère en ligne. C’est ce que j’ai pu faire de mieux. »

      « OK, qu’est-ce qu’il dit ? »

      « Il nous attend sur l’héliport d’Atlanta. Et il est en contact avec le campement FEMA. »

      « OK, Ed, vas-y, accouche. Qu’est-ce qu’il t’a dit d’autre ? »

      Ed haussa les épaules et plissa les yeux.

      « Li Quiangguo est mort. »

      CHAPITRE HUIT

      12h30

      Salle de crise, Observatoire Naval des États-Unis – Washington DC

      « Est-ce que je devrais même être là ? » demanda Michael Parowski.

      Susan hocha la tête. « Oui, je veux que tu sois là. »

      Ils se trouvaient au rez-de-chaussée de la Nouvelle Maison Blanche et ils marchaient précipitamment en direction de la salle de crise. Kat Lopez se trouvait juste derrière eux, suivie par deux agents des services secrets.

      « Qu’est-ce que tu vas leur dire ? »

      Susan haussa les épaules. « Ce n’est pas nécessaire de leur dire quoi que ce soit, ni d’annoncer ta présence. Il arrive parfois que Kurt Kimball demande à certaines personnes de sortir quand les sujets traités atteignent un certain niveau, mais sinon, personne ne sera surpris par la présence d’un député. »

      « Quand est-ce qu’on fera l’annonce officielle ? »

      Susan jeta un coup d’œil derrière elle. « Kat ? »

      « On a prévu ça pour ce mercredi, à neuf heures du matin. Nous sommes occupés à organiser une conférence de presse. S’il fait beau, elle se fera dans le jardin. Sinon, ce sera dans la salle des communications. Est-ce que ça vous laisse assez de temps, député ? »

      « Deux jours ? Vous seriez surprise de savoir tout ce que je peux faire en deux jours. »

      Ils passèrent les doubles portes qui ouvraient sur la salle de crise. Deux autres agents des services secrets se trouvaient de chaque côté de l’entrée. Kurt Kimball, le conseiller en sûreté nationale de Susan, était déjà là, debout devant un grand écran plat qui était accroché au mur. Il parlait à un jeune technicien IT et tenait une télécommande en main.

      La salle commençait à se remplir. Plusieurs membres du personnel de Kurt se trouvaient déjà dans la pièce, dont ses deux meilleurs analystes, qu’il avait amenés avec lui de l’entreprise RAND quand il était arrivé.

      Trish Markle, la nouvelle Secrétaire d’état, était assise en face de Kurt et parlait à deux jeunes membres de son personnel. Ça faisait déjà six semaines que Trish était à ce poste. Elle était sous-secrétaire au département d’état quand l’attaque avait eu lieu à Mount Weather et Susan l’avait tout simplement promue au grade supérieur. Trish avait quarante-sept ans. Elle avait passé de nombreuses années en tant que bureaucrate – peut-être un peu de trop. Jusqu’à présent, elle ne faisait pas un boulot extraordinaire en tant que Secrétaire d’état.

      « Kurt, » dit Susan, par-dessus le brouhaha environnant.

      Il regarda en direction de Susan et s’approcha d’elle. Il serra la main du député Parowski. « Mike, ça fait plaisir de te revoir. J’ai entendu dire qu’on allait bientôt annoncer une grande nouvelle. »

      Parowski regarda en direction de Susan. « Intéressant. Je viens à peine de l’apprendre moi-même. »

      Kimball sourit. « Les nouvelles vont vite par ici. »

      « Kurt, » dit Susan, « si vous êtes prêt, j’aimerais qu’on commence. J’ai l’impression qu’on a déjà une longueur de retard. Et il me manque pas mal d’informations. »

      « Je suis prêt. Mais les gens vont continuer à entrer pendant qu’on parle. Et les résultats d’analyses sont encore très préliminaires. Mark Swann vient seulement de terminer de télécharger le dernier fichier il y a une vingtaine de minutes. »

      « Ce n’est pas grave. Je n’ai pas besoin de tous les détails. Je veux juste que vous nous informiez sur la menace en général. »

      Susan s’assit en bout de table. Kat Lopez resta debout derrière elle et Mike Parowski s’assit à sa gauche. Pendant une fraction de seconde, Susan se rappela ce qu’elle avait souvent ressenti dans cette pièce. Après les attaques du 6 juin et au cours de la crise de l’Ébola, elle s’était souvent sentie complètement dépassée. Elle avait eu l’impression de vivre en plein surréalisme.

      Elle s’était retrouvée à la tête de ce pays sans s’y attendre. Il y avait beaucoup plus d’hommes qui l’entouraient à cette époque-là, et beaucoup étaient des militaires. Ça la rendait paranoïaque. Le Président venait juste d’être assassiné, en partie par des militaires. Quand tous ces hommes la regardaient, elle avait l’impression de voir des requins prêts à se jeter sur leur proie.

      Mais aujourd’hui, les choses étaient différentes. C’était elle qui menait le jeu. Les gens qui l’entouraient étaient des gens qu’elle avait personnellement choisis ou d’anciens collaborateurs qui avaient été autorisés à rester, après que Kurt Kimball l’ait personnellement approuvé. Elle aimait son équipe.

      « OK, » dit Kurt. Il leva les mains en l’air pour demander le silence. « OK, tout le monde, écoutez-moi. Il y a beaucoup de thèmes à aborder et de nouvelles informations nous arrivent continuellement, alors on va s’y mettre tout de suite. Toute personne qui n’a rien à faire ici sait où se trouve la porte. »

      Il regarda Susan. « Madame la Présidente, merci d’être venue. »

      Конец


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