Si elle entendait. Блейк Пирс
agacé par quelqu’un en particulier ? »
« Aucune idée. »
DeMarco regarda autour d’elle, comme si elle cherchait d’autres questions à lui poser. Quand il fut clair qu’ils en avaient terminé, elle lui tendit une de ses cartes de visite. « N’hésitez pas à nous appeler si vous vous rappelez quoi que ce soit qui pourrait nous être utile. »
« Je le ferai, » dit Patterson, en mettant la carte de visite en poche. « Merci. »
Son merci était un peu bizarre, mais DeMarco pouvait voir à l’air résigné qu’il avait sur le visage qu’il était content d’avoir pu les aider, même si c’était avec un détail minime. Au moment où DeMarco et Kate tournèrent les talons, il reprit sa boule en main pour essayer de faire tomber les trois quilles qui lui restaient.
CHAPITRE SEPT
« Tu penses qu’il est trop tard pour faire une dernière visite ? » demanda DeMarco.
Kate se mit à rire, en accrochant sa ceinture de sécurité. Dès que Dwayne Patterson avait mentionné le nom de Jamie Griles, elle avait su qu’elles allaient lui rendre visite avant de terminer leur journée. Elle enviait l’énergie de DeMarco et elle comprenait pourquoi elle commençait à se forger une vraie réputation au sein du FBI.
« Pas pour quelqu’un qui vit comme Jamie Griles, » dit Kate. « J’imagine que c’est à lui que tu veux rendre visite ? »
« Je me suis dit que ça en vaudrait peut-être la peine. Après tout, il n’est même pas encore dix-neuf heures. »
« J’appelle Gates et je lui demande son adresse. »
Kate appela Gates, mais il n’était pas au commissariat. Son appel fut directement redirigé vers le bureau de Smith, qui eut l’air ravi de pouvoir l’aider. Il lui fournit l’adresse de Griles en moins de vingt secondes.
Au moment où Kate introduisait l’adresse dans son GPS, son téléphone se mit à sonner. C’était Gates qui la rappelait.
« Est-ce que je peux vous demander pourquoi Griles vous intéresse ? » demanda Gates.
« On a appris qu’il trainait avec Mariah Ogden et ses amies le soir où elle a été tuée. Apparemment, il avait bu et il était plutôt animé. »
« Il faut que je vous prévienne que c’est un crétin de la pire espèce. Mais je ne le vois pas capable de commettre un meurtre. »
« C’est ce qu’on nous a dit. Maintenant, qu’est-ce que vous entendez par crétin de la pire espèce ? »
« Je l’ai arrêté au moins trois fois au cours des dernières années. Pour des trucs insignifiants, la plupart du temps. Conduite en état d’ivresse, trouble de l’ordre public lors d’une bagarre Chez Esther. Et j’imagine que vous êtes déjà au courant, mais il aime impressionner les filles plus jeunes que lui… et il leur achète souvent de l’alcool. On n’a pas encore pu l’arrêter pour ça, mais tout le monde est au courant. »
« Oui, on en a entendu parler. »
« N’hésitez pas à m’appeler si vous avez besoin d’aide. »
Kate raccrocha, en se demandant s’il se pourrait que Griles soit une piste plus intéressante que prévu. Elle regarda l’adresse qu’elle avait introduite dans son GPS et elle vit qu’il vivait à seulement seize minutes du bowling.
« Tu penses que l’assassin pourrait être un ex-petit ami qui se serait senti rejeté ou délaissé ? » demanda DeMarco, en roulant en direction de l’adresse.
« Dans une petite ville comme celle-ci, c’est la première chose à laquelle je penserais, » dit Kate. « Mais tant qu’on n’aura pas trouvé de lien concret entre les deux filles, ça va être difficile à prouver. C’est la raison pour laquelle j’aurais aimé que la mère de Kayla soit encore en ville. »
« Peut-être qu’on pourrait l’appeler demain, » dit DeMarco. Mais c’était plus une question qu’une affirmation – c’était une manière voilée de demander : Est-ce qu’on serait vraiment des monstres si on dérangeait une mère en plein deuil ?
« Si on n’a rien de neuf d’ici là, il est possible qu’on n’ait pas d’autre choix, » dit Kate.
« Le truc qui me chipote vraiment, c’est l’endroit où Kayla Peterson a été tuée. Juste devant chez elle. Elle a même eu le temps d’insérer la clé dans la serrure. Comme si le type l’accompagnait. »
« Peut-être qu’elle essayait de le faire entrer en douce chez sa mère ? » dit Kate.
« Peut-être. »
« Il y a également une autre possibilité. Peut-être qu’il était là, à l’attendre. »
DeMarco hocha la tête d’un air grave. « Aucun de ces scénarios n’est particulièrement plaisant. »
Pendant que DeMarco roulait en direction de l’adresse qu’on leur avait donnée, Kate jeta un coup d’œil à l’iPad sur lequel DeMarco avait téléchargé tous les dossiers de l’enquête. Pour l’instant, il n’y avait pas grand-chose et Kate se mit à résumer à voix haute les différents éléments dont elles disposaient.
« Les deux victimes étaient dans le même lycée, » dit Kate, en lisant les notes. « Mais dans une petite ville comme celle-ci, ce n’est pas tellement surprenant. »
« Mais elles n’étaient pas dans la même université, » dit DeMarco. « Kayla Peterson est partie étudier en Floride, tandis que Mariah Ogden est restée en Caroline du Nord, à Charlotte. »
« Ce serait intéressant de savoir si Jamie Griles connaissait Kayla. Si c’est le cas, ce serait le seul véritable lien entre elles. »
« Et ce ne serait pas une bonne nouvelle pour Griles, » dit DeMarco.
Ce fut la dernière phrase qu’elles échangèrent. Kate était sûre que DeMarco devait être aussi excitée qu’elle. Elles étaient en route pour interroger leur première piste concrète et c’était toujours un moment particulier. Kate le savourait pleinement. Mais alors qu’elles roulaient à travers la nuit, elle se rendit également compte combien Michael lui manquait.
Elle ressentit à nouveau cette sensation désagréable d’être une mauvaise mère, d’avoir abandonné sa famille. C’était plus que la culpabilité d’une mère qui retournerait travailler après son congé de maternité. C’était une culpabilité qui lui venait du passé, une douleur qu’elle avait déjà ressentie et qu’elle pensait avoir réussi à surmonter.
Et cette douleur… elle était vive. Elle la ressentait à travers tout son être. Peut-être que c’était effectivement là, sa dernière enquête.
Peut-être qu’elle ne devrait même pas être là.
Elles passèrent le reste du trajet en silence. Quand elles arrivèrent chez Jamie Griles, elles virent qu’il s’agissait d’une sorte de quadruplex. Ça ressemblait à une grande maison, qui aurait été divisée en quatre appartement différents. Chaque appartement avait sa propre boîte aux lettres à l’entrée du parking. Kate vit que l’appartement de J. GRILES était le numéro 3.
DeMarco se gara à côté d’un vieux pickup GMC, qui était garé légèrement de travers devant le troisième appartement. Au moment où elles sortirent de voiture, Kate entendit de la musique venant d’une stéréo dans l’un des appartements. Elle fut plutôt fière d’elle, en reconnaissant le morceau comme étant Battery de Metallica. Mélissa avait eu sa période Metallica dans sa jeunesse et elle avait été plutôt surprise de se rendre compte que sa mère n’avait pas détesté.
Au moment où elles s’approchèrent de la porte où était accroché le chiffre 3, Kate se rendit compte