Деревянные глаза. Десять статей о дистанции. Карло Гинзбург
см. соответствующие словарные статьи в Большом словаре итальянского языка Сальваторе Батталья, с цитатами из Винченцо Мария ди Санта Катерина, а также из Лаццаро Спалланцани. Аналогичная неясность может отмечаться также и в других европейских языках.
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Croce G. Op. cit. P. 169 («Et hic fortasse est quem fabulose popularium narrationes Marcolfum vocant, de quo dicitur quod Salomonis solvebat aenigmata et ei respondebat, aequipollenter et iterum solvenda proponens»). О средневековых предшествиях этой диалоговой схемы см. также: The Poetical Dialogues of Solomon and Saturn / Ed. by R.J. Menner. New York, 1941.
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Cм.: Croce G. Op. cit. P. 10. Об отголосках «Дунайского крестьянина» в «Бертольдо» см.: Camporesi P. Mostruosità e sapienza del villano // Agostino Gallo nella cultura del Cinquecento / A cura di M. Pegrari. Brescia, 1988. P. 193–214, особенно c. 193–197.
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См.: Бахтин М.М. Творчество Франсуа Рабле и народная культура средневековья и Ренессанса. М., 1965; ит. пер.: Bachtin M. L’opera di Rabelais e la cultura popolare. Torino, 1979.
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Ср. цитату из Августина («О граде Божием», IV, 4), которую приводит Фома Аквинский (De regimine principum. Parmae, 1578. Lib. II, cap. V, col. 112r–112v): «Remota iustitia quae sunt ipsa regna, nisi quaedam latrocinia? <…> introducit autem ad suum probandum intentum exemplum de quodam pyrata, qui vocabatur Dionides: qui cum fuisset captus ab Alexandro, quaesivit ab eo, cur mare haberet infestum? Ipse libera contumacia respondit: Quid tibi, ut orbem terrarum? Sed quia ego exiguo navigio id facio, latro vocor, tu vero, quia magna classe, diceris imperator» [ «При отсутствии справедливости что такое сами царства, как не своего рода разбойничьи шайки? <…> В подтверждение своих мыслей он (Августин) приводит преизрядный пример о некоем пирате по имени Дионид. Когда Александр спросил у него, схваченного, по какой причине тот грабит море, то пират ему дерзко отвечал: по той же, что и ты – весь мир. Но я делаю это на небольшом корабле, потому меня называют разбойником; а ты – с помощью огромного флота, потому тебя величают императором»].
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См.: Montaigne M. de. Essais / Ed. A. Thibaudet. Paris, 1950. P. 379 (кн. 2, гл. II «De l’yvrongnerie») [Монтень М. Опыты: В 3 кн. М., 1980. Кн. 1–2. С. 303]. Однако о «Письмах» Гевары сам Монтень отзывался отрицательно (см. «Опыты», кн. 1, гл. XLVIII [Там же. С. 261]).
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Ibid. P. 253 [Там же. С. 198; пер. А.С. Бобовича].
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Ibid. P. 244 [Там же. С. 191]. Ср. также общую постановку вопроса в предисловии Дж. Челати к итальянскому изданию «Путешествий Гулливера»: Swif J. I viaggi di Gulliver. Milano, 1997.
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La Bruyère J. de. Les Caractères, ou Les Moeurs de ce siècle // La Bruyère J. de. Œuvres complètes / Ed. J. Benda. Paris, 1978. P. 333 («De l’homme», № 128) [Лабрюйер Ж. де. Характеры, или Нравы нынешнего века. М.; Л., 1964. С. 263; пер. Ю. Корнеева, Э. Линецкой] («L’on voit certains animaux farouches, des mâles et des femelles, répandus par la campagne, noirs, livides, et tout brûlés de soleil, attachés à la terre qu’ils fouillent et qu’ils remouent avec une opiniâtreté invincible; ils ont comme une voix articulée, et quand ils se lèvent sur leurs pieds, ils montrent une face humaine, et en effet ils sont des hommes; ils se retirent la nuit dans des tanières où ils vivent de pain noir, d’eau et de racines; ils épargnent aux autres hommes la peine de semer, de labourer et de recueillir pour vivre, et méritent ainsi de ne pas manquer de ce pain qu’ils ont semé»). Этот отрывок был переведен и кратко откомментирован в книге: Volpe G. della. Rousseau e Marx. Roma, 1962. P. 163–164 (именно эти страницы пробудили во мне много лет назад интерес к теме, рассматриваемой в настоящей статье).
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Voltaire. Essai sur les moeurs / Ed. R. Pomeau. Paris, 1963. P. 22–23 («Entendez-vous par sauvages des rustres vivant dans des cabanes avec leurs femelles et quelques animaux, exposés sans cesse à toute l’intempérie de saisons; ne connaissant que la terre qui les nourrit, et le marché où il vont quelquefois vendre leurs denrées pour y acheter quelques habillements grossiers; parlant un jargon qu’on n’entend pas dans les villes; ayant peu d’idées, et par conséquent peu d’expressions; soumis, sans qu’ils sachent pourquoy, à un homme de plume, auquel ils portent tous les ans la moitié de ce qu’ils ont gagné à la sueur de leur front; se rassemblant, certains jours, dans une espèce de grange pour célébrer des cérémonies où ils ne comprennent rien, écoutant un homme vêtu autrement qu’eux et qu’ils n’entendent point; quittant quelque fois leur chaumière lorsqu’on bat le tambour, et s’engageant à s’aller faire tuer dans une terre étrangère, et à tuer leurs semlables, pour le quart de ce qu’ils peuvent gagner chez eux en travaillant? Il y a de ces sauvages-là dans toute l’Europe. Il faut convenir surtout que les peuples du Canada et les Cafres, qu’il nous a plu d’appeler sauvages, sont infiniment supérieurs aux nôtres. Le Huron, l’Algonquin, l’Illinois, le Cafre, le Hottentot ont l’art de fabriquer eux-mêmes tout ce dont ils ont besoin, et cet art manqué à nos rustres. Les peuplades d’Amérique et d’Afrique sont libres, et nos sauvages n’ont pas même l’idée de la liberté.
Les prétendus sauvages d’Amérique <…> connaissent l’honneur, dont jamais nos sauvages d’Europe n’ont entendu parler. Ils ont une patrie, ils l’aiment, ils la défendent; ils font des traités; ils se battent avec courage, et parlent souvent avec une énergie héroïque»).
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См.