The Life of Albert Gallatin. Adams Henry
dans notre ferme, où nous en sommes quittes pour couper notre bois nous-mêmes et labourer notre champ; voilà notre pis-aller, et quel pis-aller! un de nos plus grands amusements!
Ah çà, nous t’attendons pour le plus tard le printems prochain. Pourvu que tu aies de quoi payer ton passage, ne t’inquiète pas du reste. Nous ignorons où nous serons positivement dans ce temps, mais dès le moment que tu seras arrivé, si c’est à Boston va loger chez Tahon qui tient une auberge française à l’enseigne de l’alliance dans la rue appelée Fore Street, prononcé Faure Strite. Si tu n’arrives pas à Boston, écris à Tahon, qui t’indiquera où nous sommes. Emporte avec toi tout ce que tu possèdes et tâche de te munir d’un ou deux bons baromètres et thermomètres et de tubes pour en faire, avec une longue vue.
Adieu, mon cher ami; je ne sais point à qui adresser cette lettre pour qu’elle te parvienne, car j’ignore totalement où est ta résidence actuelle. Gallatin t’écrit aussi, ainsi je ne te dis rien de lui.
It was the watchful care and forethought of Mlle. Pictet that enabled Gallatin to tide over the difficulties of these two years, by obtaining the countenance and aid of Dr. Cooper, which opened to him the doors of Harvard College. The following paper shows the position he occupied at the college, which has been sometimes dignified by the name of Professorship:
“At a meeting of the President and Fellows of Harvard College, July 2, 1782: Vote 5. That Mr. Gallatin, who has requested it, be permitted to instruct in the French language such of the students as desire it and who shall obtain permission from their parents or guardians in writing, signified under their hands to the President; which students shall be assessed in their quarter-bills the sums agreed for with Mr. Gallatin for their instruction; and that Mr. Gallatin be allowed the use of the library, a chamber in the college, and commons at the rate paid by the tutors, if he desire it.
The list of students who availed themselves of this privilege is still preserved, and contains a number of names then best known in Boston. The terms offered were: “Provided fifty students engage, the sum will be five dollars per quarter each, and provided sixty (not included Messrs. Oatis, Pyncheon, and Amory) have permits from their relations, the price will be four dollars each. They are under no obligation to engage more than by the quarter.” The “Mr. Oatis” was apparently Harrison Gray Otis. About seventy appear to have taken lessons, which was, for that day, a considerable proportion of the whole number of students. Gallatin’s earnings amounted to something less than three hundred dollars, and he seems to have found difficulty in procuring payment, for he intimates on a memorandum that this was the sum paid.
Of his life while in Boston and Cambridge almost nothing can be said. He was not fond of society, and there is no reason to suppose that he sought the society of Boston. The only American friend he made, of whose friendship any trace remains, was William Bentley, afterwards a clergyman long settled at Salem, then a fellow-tutor at Cambridge. When Gallatin left Cambridge after a year of residence, President Willard, Professor Wigglesworth, and Dr. Cooper, at his request, gave him a certificate that he had “acquitted himself in this department with great reputation. He appears to be well acquainted with letters, and has maintained an unblemished character in the University and in this part of the country.” And Mr. Bentley, in whose bands he left a few small money settlements, wrote to him as follows, enclosing the testimonial:
Mr. Gallatin, – I profess myself happy in your confidence. Your very reputable conduct in the University has obliged all its friends to afford you the most full testimony of their esteem and obligation, as the within testimonials witness. I should have answered your letter of July 11 sooner had not the call of a dissenting congregation at Salem obliged my absence at that time, and the immediately ensuing vacation prevented my attention to your business… I expect soon to leave Cambridge, as the day appointed for my ordination at Salem is the 24th of September. In every situation of life I shall value your friendship and company, and subscribe myself your devoted and very humble servant.
N.B. – The tutors all expressed a readiness to subscribe to any recommendation or encomium which could serve Mr. Gallatin’s interest in America; but our names would appear oddly on the list with the president, professors, and Dr. Cooper.
If Gallatin gained the esteem of so excellent a man as Bentley, there can be no doubt that he deserved it. In the small collegiate society of that day there was little opportunity to deceive, and Bentley and President Willard only repeat the same account of Gallatin’s character and abilities which comes from all other sources. There is, too, an irresistible accent of truth in the quaint phraseology of Bentley’s letter.
But he had no intention to stop here. In July, 1783, he took advantage of the summer vacation to travel.
Mon bon ami, nous voici arrivés heureusement à New York après un passage plus long que nous n’avions compté. Nous laissâmes Providence jeudi passé, 17e courant, et arrivâmes le lendemain à Newport, où nous ne fîmes que dîner, et que j’ai trouvé mieux situé et plus agréable quoique moins bien bâti et moins commerçant que Providence. Apropos de cette dernière ville, j’ai été voir le collége, où il n’y a que 12 écoliers; je ne pus voir le président, mais le tutor, car il n’y en a qu’un, me parla de Poullin; il me dit qu’ils seraient très-charmés d’avoir un maître français; que le collége ni les écoliers ne pourraient lui donner que peu de chose, mais qu’il se trouverait dans la ville un nombre assez considérable d’écoliers pour l’occuper autant qu’il voudrait; qu’en cas qu’il s’en présentât un, le collége le ferait afficher sur la gazette afin qu’on ouvrît pour lui une souscription dans la ville et qu’il sût sur quoi compter. Pour revenir, nous laissâmes Newport vendredi à 2h. après dîner, et ne sommes arrivés ici que hier, lundi, à la nuit. Nous avons eu beau tems mais calme. Les bords de la Longue-Isle près de New-York sont passables, mais ceux de l’île même où est bâtie New-York sont couverts de campagnes charmantes au-dessus de la ville. Le port paraît fort beau et il y a deux fois autant de vaisseaux qu’à Boston. Ce que j’ai vu de la ville est assez bien, mais il y fait horriblement chaud. Il y a comédie et nous comptons y aller demain. Il y a aussi beaucoup de soldats, de marins, et de réfugiés, les derniers très honnêtes et polis à ce qu’on dit, mais les autres fort insolens. Nous comptons partir après-demain pour Philadelphie, où j’espère trouver de tes nouvelles et de celles de N.W. Dans notre passage de Providence nous avions pour compagnon de passage (parmi plusieurs autres) un docteur français ou barbier, plus bavard que La Chapelle, plus impudent que St. Pri et plus bête – ma foi, je ne sais à qui le comparer pour cela; c’était un sot français au superlatif; il a réussi à nous escroquer trois piastres, sans compter ce qu’il a fait aux autres. Les filles ne sont pas si jolies ici qu’à Boston et nous n’avons pas encore eu la moindre aventure galante dans toute notre route. Au reste, comme tu es sans doute à présent un grave maître d’école et que tu dois avoir pris toute la pédanterie inséparable du métier, ce n’est plus à toi que j’oserais faire de telles confidences. J’espère cependant que tu n’auras pas longtems à t’ennuyer à ce sot emploi et je t’écrirai tout ce que nous avons à espérer dès que je serai à Philadelphie. Porte-toi bien. Tout à toi.
Mr. Savary te fait bien des complimens. Notre autre compagnon de voyage n’est pas ici. Aussi je les supposerai en son nom. Il est arrivé hier ici une frégate d’Angleterre qui a, dit-on, apporté le traité définitif … traité de commerce de…
The M. Savary mentioned here as Gallatin’s fellow-traveller from Boston was to have a great influence on his fortunes. M. Savary de Valcoulon was from Lyons. Having claims against the State of Virginia, he had undertaken himself to collect them, and meeting Gallatin at Boston, they had become travelling companions. They went to Philadelphia together, where they remained till November. Serre rejoined them there; but Gallatin’s means were now quite exhausted. Their combined expenses, since quitting Geneva, had been in three years about sixteen hundred dollars, including three hundred dollars lost by