A fond de cale. Reid Mayne
naturelle comme une science d'agrément, propre à satisfaire une curiosité qui n'a rien de répréhensible, mais qui ne peut conduire à aucun résultat. Pourtant, si l'on y réfléchit, on voit que cette prétendue science de luxe embrasse tout ce qui nous alimente, nous désaltère et nous abrite; tout ce qui forme nos vêtements et nos parures, la matière de nos armes, de nos ustensiles, de nos instruments, de nos meubles, tout enfin jusqu'aux mystères de la vie, et l'on ne dit plus: «à quoi bon?» lorsqu'il s'agit d'étudier un métal, une plante ou un insecte. (Note du traducteur.)
8
L'oursin est un animal rayonné, c'est-à-dire qu'au lieu de présenter deux parties symétriques (côté droit, côté gauche), il offre un axe d'où rayonnent toutes les parties qui le composent. Sa forme est plus ou moins globuleuse, et il est de grosseur moyenne. Sa coquille présente des espèces de plaques, ou de mamelons, disposés régulièrement, ainsi qu'une infinité de petits trous. Au lieu d'être nue, comme chez les huîtres et les colimaçons, cette coquille est recouverte d'une membrane vivante, pourvue de cils vibratiles. Il en résulte que l'oursin est complétement ébouriffé; aussi l'a-t-on nommé vulgairement châtaigne ou hérisson de mer, et scientifiquement échinide, faisant partie du groupe des échinodermes, c'est-à-dire ayant la peau hérissée d'épines. Pourvu d'un certain nombre de pieds tubuleux, rétractiles, pouvant se fixer comme des ventouses à l'endroit où il veut s'attacher, l'oursin a la faculté de se mouvoir, mais assez difficilement; et nous croyons que s'il existait des échinides
1
Sloop, qui se prononce
2
Petit bâtiment ayant deux mâts et qui est gréé comme une goëlette.
3
Bâtiment ayant un grand mât et un mât de misaine, et qui porte des hunes.
4
Embarcation légère, allant à la voile et avec des avirons, et qui dans la marine de l'État sert généralement aux officiers supérieurs.
5
La brasse est une ancienne mesure calculée d'après la longueur des bras d'un homme; elle n'est plus en usage que dans la marine, où l'on s'en sert pour indiquer la profondeur des eaux, les divisions de la ligne de sonde, la longueur des câbles, etc. Elle vaut, en France, un mètre soixante-deux centimètres; dans les autres pays elle est un peu plus longue. (
6
Le mille anglais a seize cent neuf mètres.
7
Beaucoup d'utilitaires ont l'habitude de considérer l'histoire naturelle comme une science d'agrément, propre à satisfaire une curiosité qui n'a rien de répréhensible, mais qui ne peut conduire à aucun résultat. Pourtant, si l'on y réfléchit, on voit que cette prétendue science de luxe embrasse tout ce qui nous alimente, nous désaltère et nous abrite; tout ce qui forme nos vêtements et nos parures, la matière de nos armes, de nos ustensiles, de nos instruments, de nos meubles, tout enfin jusqu'aux mystères de la vie, et l'on ne dit plus: «à quoi bon?» lorsqu'il s'agit d'étudier un métal, une plante ou un insecte. (
8
L'oursin est un animal rayonné, c'est-à-dire qu'au lieu de présenter deux parties symétriques (côté droit, côté gauche), il offre un axe d'où rayonnent toutes les parties qui le composent. Sa forme est plus ou moins globuleuse, et il est de grosseur moyenne. Sa coquille présente des espèces de plaques, ou de mamelons, disposés régulièrement, ainsi qu'une infinité de petits trous. Au lieu d'être nue, comme chez les huîtres et les colimaçons, cette coquille est recouverte d'une membrane vivante, pourvue de cils vibratiles. Il en résulte que l'oursin est complétement ébouriffé; aussi l'a-t-on nommé vulgairement châtaigne ou hérisson de mer, et scientifiquement
9
Cairn, tas de pierres que les peuples du Nord élèvent sur la tombe de leurs chefs.