Chronique de 1831 à 1862, Tome 4 (de 4). Dorothée Dino

Chronique de 1831 à 1862, Tome 4 (de 4) - Dorothée Dino


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l'Empereur Nicolas, que de rendre à l'Empereur d'Autriche, dans sa capitale, les deux visites que le Monarque lui avait faites à Varsovie.

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La Princesse Royale de Saxe.

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Mgr Diepenbrock, Prince-évêque de Breslau, mourut le 19 janvier 1853. Deux années auparavant, Son Éminence avait été poursuivie et attaquée, dans la montagne du Johannisberg, par une vache furieuse, excitée par la vue de la soutane rouge du Cardinal, qui ne se remit jamais de cet accident.

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Cortège accompagné de torches enflammées.

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Victor Cousin, le père de l'éclectisme, après avoir erré plus de quarante ans sur tous les grands chemins de la pensée, sans dresser sa tente nulle part, finit par renoncer à la philosophie pour se donner à la littérature et à l'érudition, disant qu'après tout, la philosophie se réduisait à la morale. Or, d'après lui, la morale ne différait pas de la religion, et la religion, c'était le christianisme. Le voltairien s'était ainsi créé une religion intellectuelle, qui explique l'esprit de ses derniers ouvrages sur le dix-septième siècle.

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La comtesse de Hahn-Hahn prit en effet le voile en novembre 1852.

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La Princesse de Salerne. Elle était fille de François II, Empereur d'Autriche.

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L'Empereur François-Joseph était rentré solennellement dans sa bonne ville de Vienne le 14 août 1852, après avoir fait en Hongrie une grande tournée, qui avait achevé la pacification de son Empire, dont les Madgyars avaient été sur le point de se détacher par la révolution de 1849.

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Quelque temps après la session législative, le Prince-Président se mit à visiter une partie de la France. Le 20 septembre, il inaugurait à Lyon une statue de Napoléon Ier, se rendait ensuite à Marseille, à Bordeaux où il prononçait dans un discours ces paroles célèbres: l'Empire, c'est la paix. A son retour à Paris, il fut accueilli aux cris de Vive l'Empereur; des députations se rendirent auprès de lui, lui demandant de céder aux vœux du peuple, en reprenant la couronne du fondateur de sa dynastie. Cédant à cette pression de l'opinion publique, il consulta le Sénat qui s'empressa de répondre à cet appel en proclamant l'Empire, par quatre-vingt-six voix sur quatre-vingt-sept votants, le 7 novembre 1852, et son sénatus-consulte fut soumis à la ratification du peuple. Un an après le coup d'État, Louis Bonaparte était proclamé Empereur sous le nom de Napoléon III, à Saint-Cloud, en présence du Sénat et du Corps législatif.

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Cosnac, nommé évêque de Valence par le cardinal Mazarin et appelé plus tard à l'archevêché d'Aix, fut aumônier de Monsieur, frère de Louis XIV. Il joua un rôle actif lors de l'Assemblée du Clergé en 1682, et il laissa des Mémoires qui ne furent publiés qu'en 1852, par le comte Jules de Cosnac, pour la Société de l'Histoire de France.

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Le duc de Dino.

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M. de Beauchesne, ancien gentilhomme de la Chambre du Roi sous la Restauration, avait publié en 1852, le fruit de longues études et de patientes recherches sur le malheureux fils de Louis XVI, sous le titre: Louis XVII, sa vie, son agonie, sa mort. Cet ouvrage fut couronné par l'Académie française.

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Le duc de Valençay.

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Au mois de janvier 1853, le bureau du Sénat, celui du Corps législatif et le Conseil d'État tout entier furent convoqués au Palais des Tuileries, dans la salle du Trône; Napoléon III, en uniforme de général, monta les degrés de ce trône, et, par un discours qui fut affiché dans toute la France, annonça aux grands Corps de l'État sa résolution d'épouser Mlle de Montijo et de la faire Impératrice. Le mariage fut célébré quelques jours plus tard, le 31 janvier.

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La nouvelle Impératrice se nommait Eugénie.

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Les Clary étaient une famille de petits négociants à Marseille. Dans sa jeunesse, et avant les grandeurs de sa famille, Joseph Bonaparte avait épousé Julie Clary, et leur fille Désirée épousa Bernadotte qui devint Roi de Suède. Le fils aîné de Berthier, prince de Neufchâtel, duc de Wagram, avait épousé Françoise Clary, et c'est leur fille qu'il était question de marier au prince Jérôme-Napoléon.

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Allusion à Mgr de Quélen.

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Par un décret du 26 janvier 1853, l'Empereur Napoléon III nommait, dans la maison de l'Impératrice, la princesse d'Essling, Grande-Maîtresse; la duchesse de Bassano, Dame d'honneur; la comtesse de Montebello, Mme Feray, la vicomtesse Lezay-Marnesia, la baronne de Pierres, la baronne de Malaret et la marquise de Las Marimas, Dames du palais; le comte Tascher de la Pagerie (sénateur), Grand-Maître; le comte Charles Tascher de la Pagerie, premier Chambellan; le vicomte Lezay-Marnesia, Chambellan; le baron de Pierres, Écuyer.

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Présage.

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Une sanglante échauffourée avait eu lieu à Milan le 6 février, mais le mouvement eut peu d'importance; les émeutiers ne tinrent nulle part devant la troupe. La véritable gravité de cette affaire fut dans ses conséquences, dans le redoublement des rigueurs de la police autrichienne, et les malheurs qui en résultèrent pour un grand nombre de familles, surtout après la proclamation de Mazzini au peuple italien, et celle de Kossuth au peuple hongrois, dont l'apparition simultanée et la ressemblance semblaient indiquer une entente entre ces deux chefs de la démagogie européenne.

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L'Histoire du Pontificat de Clément XIV, écrite d'après des documents inédits des Archives secrètes du Vatican, par A. Theiner, prêtre de l'Oratoire et garde-adjoint de ces Archives, venait d'être traduite de l'allemand par Paul Geslin, et publiée chez Firmin-Didot. C'était une réhabilitation de la mémoire de Clément XIV pour le venger des attaques des Jésuites, et comme une réponse à M. Crétineau-Joly, qui, partisan de l'autorité absolue, en religion comme en politique, avait écrit une Histoire de la Compagnie de Jésus et de Clément XIV, où il se montrait très sévère pour ce Pape.

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Le 7 février, le général vicomte de Saint-Priest, MM. René de Rovigo, de la Pierre, le comte de Mirabeau, de Coëtlogon et quarante autres personnes, parmi lesquelles plusieurs Allemands et Italiens, furent arrêtés à Paris, dans leurs domiciles respectifs, et après une perquisition faite dans leurs papiers, ils furent tous conduits à la prison de Mazas. Ils étaient prévenus d'avoir fait partie d'agences secrètes, ayant pour but d'adresser aux journaux étrangers de fausses nouvelles sur l'état de la France et de déconsidérer le Gouvernement de Napoléon III aux yeux de l'Europe. Parmi les personnes arrêtées se trouvait M. Joseph Tański, réfugié polonais, naturalisé français et attaché depuis plusieurs années à la rédaction du Journal des Débats. Le général de Saint-Priest fut remis en liberté le soir même de son arrestation, tandis que M. Tański n'obtint sa mise en liberté sous caution que le 24 février.

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En 1853, M. Victor Cousin publia son livre sur Mme de Longueville, qui ouvrait la série de ses études sur les Femmes et la Société du dix-septième siècle, et esquissait tous les personnages de la Fronde.

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A propos d'articles que l'abbé Gaduel, vicaire général d'Orléans, avait fait paraître dans l'Ami de la religion, et qui critiquaient philosophiquement et théologiquement un livre recommandé par Louis Veuillot, dans son journal l'Univers, Mgr Sibour, archevêque de Paris, avait condamné ce journal et en avait interdit la lecture au clergé de son diocèse. M. Veuillot, au lieu de discuter ces critiques, attaqua M. Gaduel dans sa personne et se livra à de sarcastiques déclamations contre la science et l'enseignement de la théologie.

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Le 18 février, l'Empereur d'Autriche se promenait sur les remparts de Vienne, lorsqu'il fut tout à coup arrête par un garçon tailleur hongrois, ancien hussard. L'assassin avait dirigé son coup de poignard vers la gorge, mais François-Joseph, ayant aperçu


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