Raison de Sauver . Блейк Пирс
Avery voulait argumenter mais elle pouvait clairement voir d’où venait son raisonnement. Il avait toutes les raisons de penser que ce mot venait d’Howard. Et elle savait aussi que la peur intrinsèque de la ville face à son évasion rendait facile pour lui et Connelly de pointer Howard du doigt pour le meurtre au pistolet à clous.
« Écoute, mettons tout ce qui concerne Howard Randall de côté pour le moment », dit-elle. « Que ce soit Howard ou pas, quelqu’un a jeté cette chose dans ma fenêtre. Je pensais juste qu’il serait préférable de passer par les canaux appropriés puisqu’il est clair que Connelly me veut aussi loin que possible de tout ce qui pourrait être lié à Howard. »
« J’ai entendu ça », dit Finley. « Je l’ai eu au téléphone quand j’étais en route pour ici. Il est coincé par une affaire avec le maire et la presse en ce moment. »
« À propos d’Howard Randall ? »
Finley hocha de la tête.
« Bon sang », dit Avery. « Ça devient ridicule. »
« Alors », dit O’Malley, « tu ne vas vraiment pas aimer ce qu’il m’a ordonné de faire. »
Elle attendit qu’O’Malley le lui dise. Elle pouvait voir qu’il était mal à l’aise – qu’il préférerait de loin que Connelly soit là pour donner l’ordre lui-même. Finalement, il soupira et dit : « Il veut que nous vous relogions pendant quelques jours. Même si Randall n’a pas lancé cette brique, il est évident que quelqu’un t’as ciblée et te menace. Et oui…c’est probablement parce qu’il s’est échappé. Je déteste devoir te le dire, mais ça ne se présente pas bien pour toi dans cette situation. Tu l’as fait sortir il y a toutes ces années…l’a envoyé commettre une folie meurtrière. Beaucoup de gens— »
« C’est stupide », cracha Rose. « Des gens pensent que ma mère a quelque chose à voir avec son évasion ? »
« Il y en a qui ont poussé jusqu’à cet extrême, oui », admet O’Malley. « Heureusement, il n’y a eu que des rumeurs aux informations. Tu n’en as rien vu ? », demanda-t-il en regardant Avery.
Elle pensa à ces moments passés dans le brouillard dans la chambre d’hôpital de Ramirez. La télévision avait été allumée et elle avait vu le visage d'Howard, obtenant l’essentiel des informations par le biais du texte au bas de l’écran. Mais elle n’avait jamais vu son propre nom ; elle ne s’était jamais attendue à cela. Finalement, elle secoua la tête en réponse à la question d’O’Malley.
« Eh bien, quels que soient tes sentiments sur ça, je pense qu’il a absolument raison. Tu dois déménager jusqu’à ce que ça se calme. Disons que la personne qui a lancé cette brique n’est pas Howard. Cela signifie qu’un citoyen quelconque l’a jetée. Un crétin mécontent qui pense que tu es responsable du fait qu’un tueur soit en liberté. Alors où ? », dit O’Malley. « Réfléchis-y pendant que vous faites vos valises. Finley et moi serons heureux de vous emmener n’importe où vous avez besoin d’aller. »
« Pas besoin de réfléchir », dit-elle. « J’ai déjà un lieu en tête. »
***
Ils arrivèrent à l’appartement de Ramirez une demi-heure plus tard. Il lui avait fallu moins de dix minutes pour prendre l’essentiel. Rose était également venue, à l’insistance d’Avery et d’O’Malley. Après une discussion brève et animée, Rose céda, déclarant qu’elle resterait avec sa mère pendant un jour ou deux…pour s’assurer qu’elle allait bien.
Quand tous quatre entrèrent chez Ramirez, ce fut un peu déroutant. Bien qu’il ait techniquement accepté d’emménager dans l’appartement d’Avery, il n’en avait jamais eu l’occasion. Toutes ses affaires étaient toujours là, attendant qu’il rentre à la maison.
Avery se déplaça dans les lieux, prétendant que cela ne l’affectait pas. Elle était déjà venue ici plusieurs fois et s’était toujours sentie la bienvenue. Cela ne devrait pas être différent maintenant.
« Tu es sûre de ça ? », dit Finley. « Pardonnes-moi de le dire, mais ça a l’air un peu triste.
« Pas plus triste que d’être dans sa chambre d’hôpital », dit Rose.
Avery voulait laisser l’endroit l’imprégner, se faire une impression puis essayer de déterminer ce qu’elle était censée faire ensuite.
O’Malley était au téléphone quand ils entrèrent, réglant les détails pour la surveillance de l’appartement d’Avery ainsi que celui de Ramirez. Ils avaient fait très attention à ne pas être suivis en route, mais ils ne voulaient évidemment pas prendre de risques.
Alors qu’Avery déposait son sac dans le salon de Ramirez, O’Malley termina son appel. Il prit un moment, soupira profondément et regarda par la fenêtre. En bas, les rues étaient un peu moins animées qu’elles ne l’avaient été pendant qu’Avery et Rose avaient profité du vin et d’une conversation agréable. De plus, après avoir reçu un chat mort jeté par la fenêtre, elles semblaient un peu plus sinistre aussi.
« Alors, voilà le marché », dit O’Malley. « Pendant les trois prochains jours, vous aurez constamment des agents stationnés dans la rue. Ils seront dans des voitures civiles, mais ce seront tous des membres du A1 »
« Ce n’est pas nécessaire », dit Avery. Elle commençait à avoir l’impression que tout cela devenait incontrôlable.
« Je pense que ça pourrait l’être », rétorqua-t-il. « Tu as été dans une sorte de bulle à propos de ça ces derniers jours. Ça dégénère. Il y a des genres de justiciers dans la rue, à la recherche de Randall. Les gens commencent à creuser dans son histoire et à t’y trouver. »
Vas-y et finis en, pensa-t-elle. Ils me trouvent là comme l’avocate qui a réussi à lui rendre sa liberté – la liberté qu’il a employée pour tuer une personne de plus. C’est ce que tu veux vraiment dire.
Mais il ne le fit pas. Au lieu de cela, il continua à regarder par la porte. « Les deux premiers seront Sawyer et Dennison. Ils seront là dans une demi-heure. Jusque-là…on dirait que c’est moi et Finley. »
Rose regarda les deux officiers puis sa mère. « Est-ce que…c’est vraiment si grave ? Nous avons besoin de protection ? »
« Non », dit Avery. « C’est un peu trop. »
« C’est pour la protection de ta mère. La tienne, aussi. Selon qui a pu être derrière le meurtre au pistolet à clous et le jet de brique avec le chat par la fenêtre, tu pourrais aussi être en danger. Cela dépend du niveau de vendetta que cette personne pourrait entretenir contre ta mère. »
« Baissons le ton dramatique d’un cran », dit Avery, avec une voix pleine de virulence. « Je préférerais que tu ne fasses pas peur à ma fille. »
« Désolée, maman », dit Rose. « Mais au cours de la dernière heure, j’ai eu droit à un chat mort envoyé à travers ta fenêtre avec un mot de menace attaché avec, puis j’ai été entraînée hors de ton appartement, et on m’a assigné une protection policière vingt-quatre heures sur vingt-quatre. On peu dire sans crainte que j’ai effectivement peur. »
CHAPITRE SIX
Tout espoir de passer une soirée tranquille entre filles fut gâché. Quand O’Malley et Finley prirent congé, l’appartement redevint calme. Rose s’était installée sur le canapé de Ramirez. Elle faisait défiler les médias sociaux et échangeait des messages avec ses amis.
« Je suppose que tu sais qu’il ne faut dire à personne ce qui s’est passé », dit Avery.
« Je sais », dit Rose, avec un peu de ressentiment. « Attends…et papa ? Devrions-nous lui dire ? »
Avery