Un Plat Qui se Mange Froid . Блейк Пирс

Un Plat Qui se Mange Froid  - Блейк Пирс


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était assis dans son salon quand il avait entendu du vacarme dans la maison d’à côté.

      Il s’était précipité chez Riley. Il avait trouvé la porte d’entrée entrouverte.

      En faisant irruption à l’intérieur, il était tombé sur une scène de cauchemar.

      Un homme attaquait April, la fille de Riley. L’homme avait jeté April au sol. Elle se débattait avec les poings.

      Blaine s’élança et repoussa l’agresseur. Il lutta avec lui au sol quelques instants dans l’espoir de le maîtriser.

      Blaine était plus grand que lui, mais pas nécessairement plus fort ou plus agile.

      La plupart de ses coups de poing ne touchaient pas leur cible. Ceux qui touchaient l’homme ne semblaient pas faire beaucoup de dégâts.

      Soudain, l’homme plia Blaine en deux d’un uppercut à l’estomac. Le souffle coupé, Blaine bascula.

      Puis l’agresseur lui donna un coup de pied dans la figure…

      …et tout était devenu noir.

      Blaine s’était réveillé à l’hôpital.

      En approchant de Riley, Blaine ne put s’empêcher de trembler, secoué par ses souvenirs.

      Il fit de son mieux pour ne pas le montrer.

      Que ferait-il quand il arriverait devant elle ? Il lui paraissait ridicule de lui serrer la main. Et s’il la prenait dans ses bras ?

      Il vit que Riley était rouge d’embarras. Elle non plus ne savait que faire.

      — Salut, Blaine, dit-elle.

      — Salut.

      Ils se fixèrent longuement du regard, puis pouffèrent pour se moquer de leur propre gêne.

      — Nos deux filles se débrouillent bien, dit Riley.

      — La tienne surtout, répondit Blaine.

      Le but d’April l’avait beaucoup impressionné.

      — Tu es venu avec quelqu’un ? demanda Riley.

      — Non, et toi ?

      — Avec Jilly, dit Riley. Tu ne la connais pas, je crois. Jilly… Eh bien, c’est une longue histoire.

      Blaine hocha la tête.

      — J’en ai entendu parler par ma fille, dit-il. C’est très bien, ce que tu fais pour elle.

      Blaine se rappela autre chose que lui avait dit Crystal. Riley essayait de recoller les morceaux avec son ex-mari. Blaine se demanda si ça marchait. Ryan n’était pas venu au match.

      Un peu timidement, Riley dit :

      — Ecoute, on est assises en haut. On a de la place. Tu veux venir regarder le match avec nous ?

      Blaine sourit.

      — Avec plaisir.

      Ils escaladèrent les gradins jusqu’au sommet. Une gamine sourit de toutes ses dents à l’approche de Riley, mais elle n’eut pas l’air content de voir Blaine avec elle.

      — Jilly, voilà mon ami Blaine, dit Riley.

      Sans un mot, Jilly se leva et commença à descendre.

      — Reste avec nous, Jilly, dit Riley.

      — Je vais plutôt m’asseoir avec mes amis, dit Jilly sans se retourner. Je vais trouver une petite place.

      Riley eut l’air choqué et interloqué.

      — Je suis désolée, dit-elle à Blaine. Ce n’est pas très sympa de sa part.

      — Ce n’est rien, dit Blaine.

      Riley soupira quand ils s’assirent tous les deux.

      — Non, ce n’est pas rien, dit-elle. Il y a beaucoup de choses qui ne sont pas rien. Jilly m’en veut de m’assoir avec un autre homme que Ryan. Il est revenu s’installer avec nous et elle est très attachée à lui.

      Riley secoua la tête.

      — Maintenant, Ryan repart, dit-elle. Je ne l’ai pas encore annoncé aux filles. Je n’ai pas eu le courage. Elles vont être bouleversées.

      Blaine fut un peu soulagé de savoir que Ryan appartenait au passé. Il avait déjà rencontré une ou deux fois le très bel ex-mari de Riley et son arrogance lui avait déplu. De plus, il espérait que Riley était libre.

      Il n’était pas très fier de réagir comme ça.

      Le jeu reprit. April et Crystal jouaient très bien toutes les deux. Blaine et Riley applaudissaient et les encourageaient.

      Cependant, Blaine ne cessait de penser à la dernière fois qu’il avait vu Riley. Il venait juste de rentrer de l’hôpital. Il avait frappé à sa porte pour lui annoncer qu’ils déménageaient. Blaine lui avait donné une excuse bidon, en lui racontant qu’il trouvait son ancienne maison trop loin de son restaurant.

      Il avait essayé de lui faire croire que ce n’était pas grave.

      « C’est comme si rien ne changeait. » lui avait-il dit.

      Ce n’était pas vrai, évidemment, et Riley n’y avait pas cru.

      Elle n’avait pas apprécié.

      C’était peut-être le moment d’aborder le sujet.

      D’une voix hésitante, il dit :

      — Ecoute, Riley, je suis désolé de ce qui s’est passé la dernière fois que nous nous sommes vus. Quand je t’ai dit qu’on déménageait. Je n’allais pas très bien.

      — Pas la peine de m’expliquer, dit Riley.

      Mais Blaine n’était pas d’accord. Il dit :

      — On sait tous les deux pourquoi j’ai déménagé.

      Riley haussa les épaules.

      — Ouais, dit-elle. Tu as eu peur pour la sécurité de ta fille. Je ne te reproche rien, Blaine. Vraiment pas. Tu as pris la décision la plus raisonnable.

      Blaine ne sut que dire. Riley avait raison. Il avait craint pour la sécurité de Crystal, pas la sienne. Il voulait qu’elle grandisse dans la tranquillité. L’ex-femme de Blaine, Phoebe, était alcoolique et violente. Crystal avait bien assez souffert. Il était inutile d’en rajouter.

      Riley connaissait Phoebe. Elle avait même sauvé Crystal d’une visite très alcoolisée de sa mère.

      Peut-être qu’elle comprend aussi bien qu’elle le dit, pensa Blaine.

      Mais il n’était pas sûr de savoir ce qu’elle ressentait vraiment.

      Ce fut alors que l’équipe de leurs filles marqua un deuxième but. Blaine et Riley applaudirent à tout rompre. Ils regardèrent le match en silence pendant de longues minutes.

      Puis Riley dit :

      — Blaine, j’avoue que j’étais déçue que tu déménages. Même un peu en colère. J’avais tort. C’était injuste. Je suis désolée pour ce qui s’est passé.

      Elle se tut, avant de poursuivre :

      — Je m’en veux terriblement. Je me sens coupable. Même encore maintenant. Blaine, je…

      Pendant quelques secondes, elle sembla avoir du mal à exprimer ce qu’elle ressentait.

      — Je ne peux pas m’empêcher de penser que je mets en danger tous ceux qui croisent mon chemin. C’est une chose que je déteste à propos de mon boulot et à propos de moi-même.

      Blaine ouvrit la bouche pour protester :

      — Riley, tu ne devrais pas…

      Riley


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