Attendre. Блейк Пирс
et aux chaises au milieu de la salle, et le jeune agent commença à distribuer des téléphones portables.
— Nous serons bientôt au XXIe siècle, expliqua Gilmer. Et le FBI n’aime pas être dépassé par les toutes dernières technologies. Nous ne vous distribuerons pas de beepers cette année. Certains d’entre vous ont peut-être déjà un téléphone portable, mais nous aimerions que vous en ayez un dédié exclusivement à ce stage. Vous trouverez des instructions dans votre dossier d’orientation.
Gilmer se mit à rire et ajouta…
— J’espère que vous aurez plus de facilité que moi à apprendre à les utiliser.
Certains stagiaires rirent en retour en recevant leurs nouveaux jouets.
Le téléphone de Riley lui sembla étrangement petit dans la main. Elle était habituée aux téléphones plus grands et n’avait jamais utilisé de téléphone portable auparavant. Bien qu’elle ait utilisé des ordinateurs à Lanton et que certains de ses amis là-bas avaient des téléphones portables, elle n’en possédait toujours pas. Ryan possédait déjà ordinateur et téléphone portable, et il se moquait parfois de Riley à propos de ses anciennes habitudes.
Elle n’avait pas beaucoup apprécié cela. En réalité, la seule raison pour laquelle elle n’avait pas encore d’ordinateur ou de téléphone portable, c’était qu’elle n’en avait pas les moyens.
Celui-ci ressemblait presque exactement à celui de Ryan ; très simple, avec un petit écran pour les messages, un pavé numérique et seulement trois ou quatre autres boutons. Pourtant, c’était étrange de se rendre compte qu’elle ne savait même pas encore comment passer un simple coup de fil avec. Elle savait qu’il serait également étrange pour elle d’être joignable par téléphone tout le temps, peu importe où elle se trouvait.
Elle se rappela…
Je commence une toute nouvelle vie.
Riley remarqua qu’un groupe de personnes d’allure officielle, des hommes pour la plupart, venait d’entrer dans le vestiaire.
Gilmer prit la parole…
— Chacun d’entre vous suivra un agent spécial expérimenté pendant les semaines que vous passerez ici. Ils commenceront par vous enseigner leurs propres spécialités ; l’analyse des données criminelles, le travail judiciaire, le travail en laboratoire informatique, et ainsi de suite. On va vous les présenter maintenant, et ils prendront le relai.
Tandis que l’agent plus jeune assignait chacun des stagiaires avec leur agent superviseur, Riley se rendit vite compte...
Il y a un agent de moins que les stagiaires.
Et effectivement, après le départ des stagiaires avec leurs mentors, Riley se retrouva sans mentor. Elle regarda Gilmer avec perplexité.
Gilmer sourit légèrement et dit…
— Vous trouverez l’agent que vous suivrez au bout du couloir, dans la salle 19.
Se sentant un peu troublée, Riley quitta le vestiaire et parcourut le couloir jusqu’à trouver la bonne salle. Elle ouvrit la porte et vit qu’un homme, trapu et d’âge mûr était assis sur une table.
Riley haleta lorsqu’elle le reconnut.
C’était l’agent spécial Jake Crivaro, L’agent avec qui elle avait travaillé à Lanton, et qui lui avait sauvé la vie.
CHAPITRE TROIS
Riley s’illumina quand elle reconnut l’agent spécial Jake Crivaro. Elle avait passé la matinée parmi des étrangers et elle était particulièrement heureuse de retrouver ce visage familier.
Je suppose que je ne devrais pas être surprise, pensa-t-elle.
Après tout, elle se souvenait de ce qu’il lui avait dit à Lanton, lorsqu’il lui avait remis ses papiers pour le programme d’entrainement...
« Je suis autorisé à prendre ma retraite, mais il se pourrait que je reste dans les parages pour aider quelqu’un comme vous a démarrer. »
Il devait avoir spécifiquement demander à être le mentor de Riley pour son stage.
Mais le sourire de Riley s’estompa vite quand elle réalisa que...
Il ne me sourit pas.
En effet, l’agent Crivaro n’avait pas l’air très content de la voir.
Toujours assis sur la table, il croisa les bras et hocha la tête en direction d’un homme d’une vingtaine d’années, d’un air indescriptible mais néanmoins aimable, qui se tenait tout près. Crivaro dit ...
— Riley Sweeney, je vous présente l’agent spécial Mark McCune, d’ici à Washington. C’est mon partenaire sur une affaire sur laquelle je travaille en ce moment.
— Enchanté de vous rencontrer, dit l’agent McCune en souriant.
— De même, répondit Riley.
McCune semblait nettement plus amical que Crivaro.
Crivaro se leva de table.
— Considérez-vous chanceuse, Sweeney, dit-il. Pendant que les autres stagiaires seront coincés ici à apprendre comment utiliser les classeurs et les trombones, vous irez directement sur le terrain. Je viens de Quantico pour travailler sur une affaire de drogue. Vous vous joindrez à l’agent McCune et moi-même, nous allons sur place tout de suite.
L’agent Crivaro sortit de la pièce.
Alors que Riley et l’agent McCune le suivaient, Riley pensa...
Il m’a appelée « Sweeney ».
Auparavant à Lanton, elle s’était habituée à ce qu’il l’appelle « Riley ».
Riley chuchota à McCune…
— L’agent Crivaro est-il contrarié ?
McCune haussa les épaules et chuchota en retour…
— J’espérais que tu pourrais me le dire. C’est mon premier jour de travail avec lui, mais j’ai entendu dire que vous aviez déjà travaillé sur une affaire ensemble. Ils disent que tu l’as impressionné. Il a la réputation d’être un peu brusque. Son dernier partenaire a été viré, tu sais.
Riley faillit dire...
En fait je l’ignorais.
Elle n’avait jamais entendu Crivaro mentionner un partenaire à Lanton.
Bien que Crivaro ait été dur, elle ne l’avait jamais considéré comme « brusque ». En fait, elle en était venue à le considérer comme une figure paternelle bienveillante, tout à fait différente de son père.
Riley et McCune suivirent Crivaro jusqu’à une voiture dans le parking du FBI. Personne ne parla tandis que Crivaro conduisait pour sortir de l’immeuble et continua vers le nord à travers les rues de Washington.
Riley commença à se demander si Crivaro allait jamais expliquer ce qu’ils étaient censés faire une fois arrivé à l’endroit où ils allaient, quel qu’il soit.
Ils finirent par arriver à un quartier plutôt minable. Les rues étaient bordées de maison qui donnaient l’impression à Riley d’avoir été de charmantes maisons avant de devenir terriblement délabrées.
Toujours au volant, l’agent Crivaro s’adressa finalement à Riley.
— Deux frères, Jaden et Malik Madison, dirigent une opération de drogue dans ce quartier depuis quelques années déjà. Avec leur gang ils se sont montrés de plus en plus effrontés, allant jusqu’à vendre en pleine rue, comme s’il s’agissait d’un marché à ciel ouvert. Les flics locaux n’ont rien pu faire pour les arrêter.
— Pourquoi ? demanda Riley.