La Mort et Un Chien. Фиона Грейс

La Mort et Un Chien - Фиона Грейс


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pensa Lacey. Elle s’était jetée droit dans celle-là. Bonne façon de tendre un piège.

      — Tu ferais mieux, dit-elle, feignant l’assurance. Elle lui tendit la main pour la serrer. Défi accepté.

      Tom regarda sa main sans bouger, en tordant ses lèvres sur le côté.

      — Il y a une condition, cependant.

      — Oh ? Qu’est-ce que c’est ?

      — Il faut que ce soit quelque chose de traditionnel. Quelque chose d’originaire de New York.

      — Dans ce cas, tu viens de me faciliter grandement la tâche, s’exclama Lacey. Parce que ça veut dire que je vais faire une pizza et un cheesecake.

      — Rien ne peut être acheté en magasin, ajouta Tom. Tout doit être fait à partir de rien. Et pas d’aide en douce. On ne demande pas de pâte à Paul.

      — Oh s’il te plaît, dit Lacey, en montrant le sac de sel abandonné sur le comptoir. Paul est la dernière personne que j’engagerais pour m’aider à tricher.

      Tom rit. Lacey rapprocha sa main tendue de lui. Il fit un signe de tête pour indiquer qu’il était satisfait qu’elle remplisse les conditions, puis il prit sa main. Mais au lieu de la serrer, il lui donna une petite tape, la rapprochant de lui, et l’embrassa au-dessus du comptoir.

      — Je te verrai demain, murmura Lacey, le frisson de ses lèvres faisant écho aux siennes. À travers la fenêtre, je veux dire. À moins que tu aies le temps de venir à la vente aux enchères ?

      — Bien sûr que je viens à la vente aux enchères, lui dit Tom. J’ai raté la dernière. Il faut que je sois là pour te soutenir.

      Elle sourit.

      — Super.

      Elle tourna et se dirigea vers la sortie, laissant Tom à son chaos de pâtisseries.

      Dès que la porte de la pâtisserie se referma derrière elle, elle regarda Chester.

      — Je me suis vraiment mise dans le pétrin maintenant, dit-elle à son chien à l’air perspicace. Vraiment, tu aurais dû m’arrêter. Tirer sur ma manche. Me pousser avec ton nez. N’importe quoi. Mais maintenant, je dois faire de la pizza à partir de rien. Et un cheesecake ! Zut. Elle avait éraflé sa chaussure sur le trottoir dans une fausse frustration. Viens, on va devoir faire des courses avant de rentrer à la maison.

      Lacey tourna dans la direction opposée à chez elle et se précipita dans la rue principale vers l’épicerie (ou le magasin du coin, comme Gina s’obstinait à l’appeler). En y allant, elle mit un message sur le fil de discussion des Doyle Girlz.

      Quelqu’un sait comment faire un cheesecake ?

      C’était sûrement le genre de choses que sa mère saurait faire, non ?

      Il ne fallut pas longtemps avant qu’elle entende son portable sonner, et elle regarda qui avait répondu. Malheureusement, c’était sa petite sœur notoirement sarcastique, Naomi.

      Tu ne le fais pas, blagua sa sœur. Tu l’achètes tout fait et t’évites les embêtements.

      Lacey trouva rapidement une réponse.

      Ça n’aide pas, sœurette.

      La réponse de Naomi arriva à la vitesse de l’éclair.

      Si tu poses des questions stupides, attends-toi à des réponses stupides.

      Lacey leva les yeux au ciel et se dépêcha.

      Heureusement, quand Lacey arriva au magasin, sa mère lui envoya un message avec une recette.

      C’est celle de Martha Stewart, écrit-elle. Tu peux lui faire confiance.

      Lui faire confiance ? écrivit Naomi en réponse. Elle n’est pas allée en prison ?

      Oui, répondit leur mère. Mais ça n’avait rien à voir avec sa recette de cheesecake.

      Touché, répondit Naomi.

      Lacey rit. Sa mère avait en fait surpassé Naomi !

      Elle rangea son téléphone, attacha la laisse de Chester autour du lampadaire, puis entra dans le magasin bien éclairé. Elle se dépêcha de remplir son panier de tout ce dont Martha Stewart lui avait dit qu’elle avait besoin, puis pour elle-même s’empara d’un sac linguine précuites et d’un petit pot de sauce préparée (qui se trouvait dans le réfrigérateur juste à côté), ainsi que de parmesan râpé (situé à côté de la sauce), avant de prendre finalement la bouteille de vin qui se trouvait en dessous et qui proclamait : Parfait avec les linguine !

      Pas étonnant que je n’aie jamais vraiment appris à cuisiner, pensa Lacey. Regarde comme ils rendent les choses faciles.

      Elle alla à la caisse, paya pour ses courses, puis partit, récupérant Chester en sortant. Ils retournèrent devant son magasin – elle remarqua que Tom était juste là où elle l’avait laissé – et récupérèrent la voiture dans la rue latérale où Lacey s’était garée.

      Le trajet jusqu’à Crag Cottage était bref, le long du bord de mer puis à flanc de falaise. Chester resta assis, alerte, sur le siège passager à côté d’elle, et lorsque la voiture franchit la colline, Crag Cottage apparut. Un sentiment de joie s’empara de Lacey. Pour elle, le cottage était vraiment comme sa maison. Et après la rencontre du lendemain avec Ivan, elle serait peut-être un peu plus près d’en devenir la propriétaire officielle.

      À ce moment-là, elle remarqua la lueur chaleureuse d’un feu de joie venant de la direction du cottage de Gina, et décida de passer devant sa maison et de suivre le chemin cahoteux à voie unique qui mène à sa voisine.

      Alors qu’elle s’arrêtait, elle put voir la femme qui se tenait dans ses bottes en caoutchouc à côté du feu, auquel elle ajoutait des feuilles. Le feu était très joli dans la lumière sombre de cette soirée printanière.

      Lacey klaxonna et baissa la vitre.

      Gina se retourna et fit signe de la main.

      — Hey-ho Lacey. Tu as besoin de brûler quelque chose ?

      Lacey se pencha à la fenêtre, sur ses coudes.

      — Non. Je me demandais juste si tu voulais de l’aide ?

      — Je pensais que tu avais un rendez-vous avec Tom ce soir ? demanda Gina.

      — C’était le cas, lui dit Lacey, sentant cet étrange mélange de déception et de soulagement se mélanger à nouveau dans ses tripes. Mais il a annulé. Une urgence liée à la pâtisserie.

      — Ah, dit Gina. Elle jeta une autre branche d’arbre sur le feu de joie, faisant voler des étincelles rouges, oranges et jaunes. Eh bien, tout est sous contrôle ici, merci. À moins que tu n’aies des marshmallows à faire griller ?

      — Mince, non, je n’en ai pas. Ça a l’air sympa ! Et je viens juste d’aller faire des courses !

      Elle décida de mettre son manque de guimauves sur le compte de Martha Stewart et de sa recette de cheesecake à la vanille extrêmement raisonnable.

      Lacey était sur le point de souhaiter une bonne nuit à Gina et de faire demi-tour pour revenir sur ses pas, quand elle sentit Chester la pousser du nez. Elle se retourna et le regarda. Les sacs à provisions qu’elle avait placés dans l’espace pour les jambes s’étaient ouverts et certains des articles qu’elle avait apportés en étaient tombés.

      — C’est une idée… Lacey dit. Elle regarda de nouveau par la fenêtre. Hey, Gina. Et si on dînait ensemble ? J’ai du vin et des pâtes. Et tous les ingrédients pour faire l’authentique cheesecake new-yorkais de Martha Stewart si on s’ennuie et qu’on a besoin d’une activité.

      Gina avait l’air ravie.

      — Tu m’as eu au vin ! s’exclama-t-elle.

      Lacey


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