Франция с 1789 года до наших дней. Сборник документов (составитель Паскаль Коши). La France contemporaine, de 1789 a nos jours. Recueil de documents (par Pascal Cauchy). Группа авторов

Франция с 1789 года до наших дней. Сборник документов (составитель Паскаль Коши). La France contemporaine, de 1789 a nos jours. Recueil de documents (par Pascal Cauchy) - Группа авторов


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Шалю, герцогиня де Нарбон-Лара (1734– 1821), придворная дама Мадам Аделаиды.

      Mme de Chastellux – Анжелика-Виктория де Дюрфор-Сиврак (1752–1816), жена Анри-Жоржа-Сезара, 7-го графа де Шастелю, придворная дама Мадам Виктории.

      Maman – Мария-Франсуаза де Дюрфор-Сиврак (1747–1839), придворная дама Мадам Виктории.

      Comte de Crenay – Себастьян Анн Жюльен де Пуавилен, граф де Крене, граф де Монтегю (1743–после 1792), лагерный маршал кавалерии, первый гардеробмейстер графа Прованского.

      Baron de Ros – Огюстен-Николя-Жан де Рос (1742–?), младший лейтенант королевской гвардии, лагерный маршал кавалерии.

      M. de Savonnières – Тимолеон-Магделон-Франсуа, меркиз де Савоньер (1740–1790), лейтенант королевской гвардии, лагерный маршал. При попытке защитить дворец от толпы в ходе событий 5-6 октября был тяжело ранен выстрелом в руку и спустя несколько месяцев скончался.

      Madame Adélaïde – Мария Аделаида Французская (1732–1800), принцесса из династии Бурбонов, четвертая дочь и шестой ребенок Людовика XV и Марии Лещинской.

      Sèvres – Севр, коммуна в 10 км к юго-западу от Парижа. Знаменита Севрской фарфоровой мануфактурой.

      Bellevue – дворец Бельвю, небольшой загородный дворец, построенный в середине XVIII века в Медоне, недалеко от Парижа, для фаворитки Людовика XV маркизы де Помпадур. Считался самым очаровательным загородным дворцом в Европе. До наших дней не сохранился. С 1757 г. королевская резиденция, с 1774 г. отдан дочерям Людовика XV, Mesdames.

      3

      Journée du 10 août 1792. La chute de la monarchie

      La guerre déclarée entre la France et l’Autriche, la menace d’invasion se précise. Alors que, de fait, le Roi et sa famille sont maintenus au palais des Tuileries, les sections parisiennes organisent une insurrection visant à s’emparer par la force du Palais et de renverser le trône. Albert Mathiez, historien marxisant, propose une interprétation des événements qui fait écho à la toute récente révolution russe. Dans les années 1990, l’historien François Furet soulignera cette analogie partisane.

Albert Mathiez, La Révolution française, 1922

      « […] L’insurrection du 10 août, toute différente des précédentes, n’a pas été seulement dirigée contre le trône. Elle a été un acte de défiance et de menace contre l’Assemblée elle-même qui vient d’absoudre le général factieux La Fayette et qui a désavoué formellement les pétitions pour la déchéance. Une situation nouvelle a été créée. Un pouvoir révolutionnaire est apparu en face du pouvoir légal. La lutte de ces deux pouvoirs emplit les six semaines qui précèdent la réunion de la Convention.

      Cette lutte se continuera, après le 20 septembre, dans l’opposition des deux partis qui se disputeront la majorité dans la nouvelle assemblée. Le parti montagnard sera essentiellement le parti de l’ancienne Commune révolutionnaire, tandis que le parti girondin sera formé des députés qui avaient siégé au côté gauche de la Législative avant de former le côté droit de la Convention.

      Les deux partis, notons-le tout de suite avant d’y revenir plus en détail, sont séparés par des conceptions radicalement différentes sur tous les problèmes essentiels. Les Girondins, parti de la légalité, répugnent aux mesures exceptionnelles, «révolutionnaires », dont la Commune a donné l’exemple et que la Montagne recueille dans son héritage. Ce sont, dans le domaine économique et social : les réglementations, les recensements, les réquisitions, le cours forcé de l’assignat, bref la limitation de la liberté commerciale ; dans le domaine politique : la mise en suspicion de tous les adversaires du régime, la suspension de la liberté individuelle, la création de juridictions exceptionnelles, la concentration du pouvoir par la subordination étroite des autorités locales, bref la politique du salut public. Programme qui ne sera réalisé pleinement qu’un an plus tard, avec la Terreur, mais qui fut ébauché et défini par la Commune du 10 août.

      L’opposition des programmes traduit une opposition foncière d’intérêts et presque une lutte de classes. La Commune et la Montagne, qui en dérive, représentent les classes populaires (artisans, ouvriers, consommateurs) qui souffrent de la guerre et de ses conséquences : cherté de la vie, chômage, déséquilibre des salaires. L’Assemblée et la Gironde, son héritière, représentent la bourgeoisie commerçante et possédante qui entend défendre ses propriétés contre les limitations, les entraves, les confiscations dont elle se sent menacée. Lutte dramatique qui revêt toutes les formes et qu’il faut suivre dans le détail pour en saisir toute la complexité.

      Le trône renversé, les difficultés commençaient pour les vainqueurs. Il leur fallait faire accepter le fait accompli par la France et par l’armée, prévenir ou écraser les résistances possibles, repousser l’invasion qui entamait déjà les frontières, constituer enfin sur les débris de la royauté un gouvernement national. Problèmes ardus qui ne furent pas résolus sans d’affreux déchirements !

      Les commissaires des sections parisiennes, constitués dans la nuit du 9 au 10 août en Commune révolutionnaire à l’Hôtel de Ville, tenaient leurs pouvoirs du choix direct du peuple. En face de l’Assemblée, issue d’un suffrage indirect et censitaire, discréditée par le désaveu et les menaces qu’elle avait lancés aux républicains, par les tractations secrètes de ses chefs avec la Cour, la Commune représentait une légalité nouvelle. Forte du prestige de la sanglante victoire remportée sur les défenseurs du château, consciente de l’immense service qu’elle avait rendu à la Révolution et à la France en écrasant la trahison royale, elle n’entendait pas limiter son action dans le cercle étroit de ses attributions municipales. Elle avait incarné, pensait-elle, l’intérêt public, elle avait agi au nom de la France révolutionnaire tout entière et la présence des fédérés des départements aux côtés des révolutionnaires


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