La Renaissance de la littérature hébraïque (1743-1885). Nahum Slouschz
(2e série) et dans les Bicouré Itim, et surtout le drame historique intitulé Amel et Tirza[11], empreint d'une certaine naïveté s'accordant bien avec le cadre biblique, ont obtenu un grand succès[12].
Mendelssohn lui-même, le maître admiré et respecté de tous, écrivait fort peu et, il faut l'avouer, assez mal l'hébreu.
Quant aux rédacteurs du Meassef, l'un d'eux, Isaac Eichel (1756-1804), se distingua par ses articles polémiques contre les superstitions et l'obscurantisme des orthodoxes du ghetto. Eichel est également l'auteur d'une étude biographique sur Mendelssohn, publiée à Vienne en 1814.
L'autre, Baruch Lindau, publia entre autres un traité des sciences naturelles intitulé: Reschith Limoudim (Éléments des Sciences), Brunn, 1797. Notons aussi le savant professeur de l'Université d'Upsal, M. Levison, qui contribua au succès du Meassef par une série d'études scientifiques.
La Pologne, qui avait jusqu'alors fourni des rabbins et des professeurs de Talmud, ne tarda pas à participer à l'œuvre des Meassfim. Plusieurs des collaborateurs polonais du Meassef méritent une mention spéciale.
Le spirituel et profond disciple de Kant, Salomon Maïmon, n'a publié, en dehors de ses travaux d'exégèse et de son commentaire ingénieux sur Maïmonide, rien d'original en hébreu.
Un autre écrivain polonais, Salomon Doubno (1735-1813), fut un grammairien et un styliste remarquable; il fut aussi un des premiers collaborateurs de Mendelssohn à l'œuvre du Biour (commentaire de la Bible). Il publia, entra autres, un drame allégorique et des poésies satiriques dont l'Hymne à l'hypocrisie est un modèle achevé[13].
Juda ben-Zeeb (1764-1811) publia à Berlin une Grammaire hébraïque conçue d'après les méthodes modernes: c'est le Talmud Leschon Ivri[14] (Manuel de la langue hébraïque). Par cette œuvre il a beaucoup contribué à la propagation de la linguistique et de la rhétorique parmi les juifs. Son Dictionnaire hébreu-allemand et sa version hébraïque de Ben Sira sont assez connus des hébraïsants.
Isaac Satonow (1732-1804), Polonais établi à Berlin, est une figure très curieuse par la variété de ses productions ainsi que par l'étrangeté de son esprit.
Doué d'une faculté d'assimilation surprenante, il excellait aussi bien à imiter le style biblique que le style du Moyen-âge. Il maniait aussi ingénieusement l'hébreu que l'araméen. Il attribuait à tous ses écrits une provenance antique. Cette fantaisie n'enlève rien à l'originalité de certains de ses ouvrages. Son anthologie Mischlé Assaf, en 3 livres, attribuée par lui au psalmiste[15], figurerait honorablement dans n'importe quelle littérature.
Citons-en quelques mischlé ou maximes:
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