Les avantages de l'équitation basés sur la médecine. A Fitz Patrick
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A Fitz Patrick
Les avantages de l'équitation basés sur la médecine
Publié par Good Press, 2021
EAN 4064066328689
Table des matières
AVANT-PROPOS.
INTRODUCTION.
DU CHEVAL.
DU PETIT GALOP OU GALOP DE CHASSE.
DU GALOP DE COURSE, OU VENTRE-A-TERRE.
I
AVANT-PROPOS.
On a toujours reconnu que l’exercice du corps était le moyen le plus sûr et le plus efficace pour conserver la santé, ou pour la rétablir, lorsqu’elle se trouve altérée et dérangée. Il est de fait que les personnes qui passent leur vie dans la mollesse et sans faire jamais aucun exercice ne jouissent jamais d’une bonne santé, et qu’elles sont sujettes à une infinité de maladies; leurs fibres sont faibles et relâchées, leurs organes s’engourdissent et deviennent paresseux. Elles commencent à perdre l’appétit parce que les digestions se font mal; leur corps grossit et se charge d’un embonpoint incommode, et elles sont bientôt dans l’incapacité de vaquer à rien.
L’exercice, au contraire, augmente les forces.; la circulation du sang et de toutes les humeurs se fait-mieux et avec plus d’uniformité ; les fibres prennent plus de vigueur et plus d’élasticité ; toutes les humeurs reçoivent une élaboration plus parfaite; le fluide nerveux se sépare en plus grande quantité dans le cerveau pour se répandre dans les nerfs, et tous les mouvemens et toutes les fonctions du corps se font avec plus d’énergie et d’aisance.
Mais si l’exercice, en général, donne d’aussi heureux résultats, celui du cheval a sur tous un avantage immense. Non seulement il guérit un grand nombre de maladies, mais il les prévient avant qu’elles soient formées.
Développer cette idée qui fait depuis quinze ans l’objet de mes plus sérieuses méditations, de mes études les plus approfondies, tirer de ce principe fécond toutes les conséquences qui en découlent, en rendre l’application plus générale et plus salutaire dans l’intérêt de l’humanité, tel est le but que je me suis proposé en publiant cet ouvrage sur les avantages de l’équitation considérée dans ses rapports avec la médecine.
Ce que Boerhaave, Sydenham, Hoffman, et après eux nos plus célèbres médecins n’ont pour ainsi dire qu’indiqué, je viens le traiter avec détails. Après avoir examiné la question sous toutes ses laces, après avoir soigneusement visité, exploré ses moindres replis, j’apporte avec confiance aux médecins et au public éclairé le fruit de longues recherches.
Si ce travail n’est pas aussi complet que je l’aurais désiré j’espère que l’on voudra bien considérer qu’il n’existe aucun ouvrage spécial sur l’équitation appliquée à la science médicale; que par conséquent je n’ai pu trouver aucun guide pour me diriger dans des investigations difficiles, et que ce livre n’est en quelque sorte que le résumé des faits que j’ai recueillis et des expériences que j’ai faites moi-même.
Tel qu’il est cependant, je crois que cet ouvrage renferme des préceptes sûrs pour le public en général, et pour le médecin en particulier des documens importans sur une matière peu connue et à peu près dédaignée, à cause des obstacles immenses qu’on rencontre, lorsque s’agit d’adapter convenablement l’exercice du cheval à telle ou telle maladie.
Il en est de même de tous les autres agens nouveaux en médecine: jusqu’à ce que leur efficacité soit bien démontrée, on ne les emploie qu’avec timidité et la plus grande réserve.
L’équitation a dû naturellement éprouver le même sort. Le bien qu’elle produit, l’influence favorable qu’elle exerce n’étant montrés que de loin en loin, ce qu’on en a écrit se trouvant confondu dans divers ouvrages où il serait long et mal aisé de le rencontrer, l’attention du médecin ne s’est point arrêtée sur ce point.
Je viens essayer de combler cette lacune. Heureux si mes faibles travaux parviennent à jeter quelques lumières sur un côté vierge encore d’hygiène et de thérapeutique; je ne demande pas d’autre récompense; là se borne toute mon ambition.
II
INTRODUCTION.
L’équitation a été dans tous les temps regardée par les médecins comme un moyen curatif dans certaines maladies. L’expérience avait appris à Sydenham à en faire tant de cas, qu’il la croyait propre à guérir, sans autre secours, non seulement de petites infirmités, mais encore des maladies désespérées, telles que la consomption, la phthisie même accom pagnée de sueurs nocturnes et de diarrhée colliquative, et il témoigne n’être pas moins assuré de l’efficacité de ce secours dans cette dernière maladie, que de celle du mercure dans le traitement des affections vénériennes, et de celle du quinquina contre les fièvres intermittentes.
Si jusqu’à ce jour l’équitation a été employée en médecine avec peu de succès, c’est, d’un côté, parce que l’application de cet exercice est confiée ou bien à des malades incapables de la faire prudemment, graduellement et en temps opportun, ou bien à des hommes tout à fait étrangers à la science médicale, et parce que d’un autre côté les médecins sont d’ordinaire des écuyers peu expérimentés.
Toutes ces causes m’ont fait penser que je pourrais être utile en me livrant à une spécialité qui, si elle n’a pas été complètement abandonnée, a du moins été fort négligée. Convaincu que tous les efforts qui ont pour but le perfectionnement d’une science sont comptés pour quelque chose à celui qui les tente, je n’ai point hésité à mettre au jour un second ouvrage sur les bienfaits de l’équitation dans ces diverses