Der undankbare Kontinent?. Группа авторов
domine les corporatismes? Voulez-vous que partout règne l’État de droit qui permet à chacun de savoir raisonnablement ce qu’il peut attendre des autres?
Si vous le voulez, alors la France sera à vos côtés pour l’exiger, mais personne ne le voudra à votre place.
Voulez-vous qu’il n’y ait plus de famine sur la terre africaine? Voulez-vous que, sur la terre africaine, il n’y ait plus jamais un seul enfant qui meure de faim? Alors cherchez l’autosuffisance alimentaire. Alors développez les cultures vivrières. L’Afrique a d’abord besoin de produire pour se nourrir. Si c’est ce que vous voulez, jeunes d’Afrique, vous tenez entre vos mains l’avenir de l’Afrique, et la France travaillera avec vous pour bâtir cet avenir.
Vous voulez lutter contre la pollution? Vous voulez que le développement soit durable? Vous voulez que les générations actuelles ne vivent plus au détriment des générations futures? Vous voulez que chacun paye le véritable coût de ce qu’il consomme? Vous voulez développer les technologies propres? C’est à vous de le décider. Mais si vous le décidez, la France sera à vos côtés.
Vous voulez la paix sur le continent africain? Vous voulez la sécurité collective? Vous voulez le règlement pacifique des conflits? Vous voulez mettre fin au cycle infernal de la vengeance et de la haine? C’est à vous, mes amis africains, de le décider. Et si vous le décidez, la France sera à vos côtés, comme une amie indéfectible, mais la France ne peut pas vouloir à la place de la jeunesse d’Afrique.
Vous voulez l’unité africaine? La France le [sic] souhaite aussi.
Parce que la France souhaite l’unité de l’Afrique, car l’unité de l’Afrique rendra l’Afrique aux Africains.
Ce que veut faire la France avec l’Afrique, c’est regarder en face les réalités. C’est faire la politique des réalités et non plus la politique des mythes.
Ce que la France veut faire avec l’Afrique, c’est le co-développement, c’est-à-dire le développement partagé.
La France veut avec l’Afrique des projets communs, des pôles de compétitivité communs, des universités communes, des laboratoires communs.
Ce que la France veut faire avec l’Afrique, c’est élaborer une stratégie commune dans la mondialisation.
Ce que la France veut faire avec l’Afrique, c’est une politique d’immigration négociée ensemble, décidée ensemble pour que la jeunesse africaine puisse être accueillie en France et dans toute l’Europe avec dignité et avec respect.
Ce que la France veut faire avec l’Afrique, c’est une alliance de la jeunesse française et de la jeunesse africaine pour que le monde de demain soit un monde meilleur.
Ce que veut faire la France avec l’Afrique, c’est préparer l’avènement de l’Eurafrique, ce grand destin commun qui attend l’Europe et l’Afrique.
A ceux qui, en Afrique, regardent avec méfiance ce grand projet de l’Union Méditerranéenne que la France a proposé à tous les pays riverains de la Méditerranée, je veux dire que, dans l’esprit de la France, il ne s’agit nullement de mettre à l’écart l’Afrique qui s’étend au sud du Sahara mais, qu’au contraire, il s’agit de faire de cette Union le pivot de l’Eurafrique, la première étape du plus grand rêve de paix et de prospérité qu’Européens et Africains sont capables de concevoir ensemble.
Alors, mes chers Amis, alors seulement, l’enfant noir de Camara Laye, à genoux dans le silence de la nuit africaine, saura et comprendra qu’il peut lever la tête et regarder avec confiance l’avenir. Et cet enfant noir de Camara Laye, il sentira réconciliées en lui les deux parts de lui-même. Et il se sentira enfin un homme comme tous les autres hommes de l’humanité.
Je vous remercie.
Rede des französischen Staatspräsidenten
Nicolas Sarkozy
Universität Dakar – Senegal
Donnerstag, 26. Juli 2007
Sehr geehrte Damen und Herren!
Gestatten Sie mir zunächst, der Regierung Senegals und dem senegalesischen Volk für den außerordentlich herzlichen Empfang zu danken. Danken möchte ich auch der Universität Dakar, die es mir erstmals ermöglicht, als französischer Staatspräsident das Wort an die Elite der afrikanischen Jugend zu richten.
Ich bin gekommen, um zu Ihnen so offen und ehrlich zu sprechen, wie man mit Freunden spricht, die man liebt und respektiert. Ich liebe Afrika, ich respektiere und liebe die Afrikaner.
Zwischen dem Senegal und Frankreich hat die Geschichte Bande einer Freundschaft geknüpft, die niemand zu lösen vermag. Es ist dies eine starke und aufrichtige Freundschaft. Deshalb will ich heute von Dakar aus einen brüderlichen Gruß Frankreichs an ganz Afrika richten.
Ich möchte mich heute Abend an alle Afrikaner wenden. Sie unterscheiden sich alle grundlegend voneinander. Sie sprechen nicht dieselbe Sprache, sie haben nicht dieselbe Religion, nicht dieselben Bräuche, nicht dieselbe Kultur, nicht dieselbe Geschichte; und dennoch erkennen und anerkennen sie einander als Afrikaner. Hierin liegt schon ein erstes Geheimnis Afrikas.
Jawohl, heute Abend möchte ich mich an alle Bewohner dieses geschundenen Kontinents wenden, vor allem an seine Jugend, an euch, die ihr einander bekämpft und oft so sehr gehasst habt, die ihr einander manchmal immer noch bekämpft und hasst, aber doch zugleich als Brüder erkennt und anerkennt, Brüder im Leiden, Brüder in der Erniedrigung, Brüder in der Revolte, Brüder in der Hoffnung, Brüder, weil ihr fühlt, eine gemeinsame Bestimmung zu haben, Brüder in jenem geheimnisvollen Glauben, durch den ihr mit der afrikanischen Erde verbunden seid, der von Generation zu Generation weitergegeben wird und auch im Exil nicht erlischt.
Ich bin nicht gekommen, ihr jungen Menschen von Afrika, um gemeinsam mit euch Tränen über das Elend Afrikas zu vergießen, denn Afrika ist nicht auf meine Tränen angewiesen.
Ich bin nicht gekommen, ihr jungen Menschen von Afrika, um euer Schicksal zu beklagen, denn euer Schicksal ist vor allem in eure eigenen Hände gelegt. Stolze Jugend Afrikas, wozu sollte euch mein Mitleid nützen?
Ich bin nicht gekommen, die Vergangenheit auszulöschen, denn die Vergangenheit lässt sich nicht auslöschen.
Ich bin nicht gekommen, Fehler und Verbrechen zu leugnen, denn Fehler und Verbrechen hat es sehr wohl gegeben.
Es gab den Sklavenhandel, es gab die Sklaverei: Männer, Frauen, Kinder – gekauft und verkauft wie Waren. Und das war nicht nur ein Verbrechen an den Afrikanern. Das war ein Verbrechen am Menschen, an der ganzen Menschheit.
Der Afrikaner – schwarzer Mensch, der in einem fort »aus dem Schiffsladeraum die angeketteten Verwünschungen hört, den gestoßenen Atem der Sterbenden, das Aufklatschen, wenn man einen von ihnen ins Meer geworfen hat«; schwarzer Mensch, der sich in endloser Wiederholung erinnert: »Und dieses Land verkündete jahrhundertelang, wir seien wilde Tiere«. Dieser schwarze Mensch, das möchte ich hier in Dakar aussprechen, hat das Antlitz aller Menschen dieser Erde.
Dieses Leiden des schwarzen Menschen – und ich spreche da nicht vom Mann, ich spreche vom menschlichen Wesen und somit ganz allgemein von Frau und Mann16 – dieses Leiden des schwarzen Menschen ist das Leiden aller Menschen. Diese offene Wunde in der Seele des schwarzen Menschen ist eine offene Wunde in der Seele aller Menschen.
Aber niemand kann von heutigen Generationen verlangen, für dieses Verbrechen zu büßen, das frühere Generationen begangen haben. Niemand kann von den Söhnen verlangen, die Sünden ihrer Väter zu bereuen.
Ihr jungen Afrikaner,