The Life of Albert Gallatin. Adams Henry

The Life of Albert Gallatin - Adams Henry


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open to him. He had but to walk in it. Success, more or less brilliant, was as certain as anything in this world can be.

      He preferred a different course. Instead of embracing his opportunities, he repelled them. Like many other brilliant men, he would not, and never did, learn to overcome some youthful prejudices; he disliked great cities and the strife of crowded social life; he never could quite bring himself to believe in their advantages and in the necessity of modern society to agglomerate in masses and either to solve the difficulties inherent in close organization or to perish under them. He preferred a wilderness in his youth, and, as will be seen, continued in theory to prefer it in his age. It was the instinct of his time and his associations; the atmosphere of Rousseau and Jefferson; pure theory, combined with shy pride. He seems never to have made use of his introductions unless when compelled by necessity, and refused to owe anything to his family. Not that even in this early stage of his career he ever assumed an exterior that was harsh or extravagant, or manners that were repulsive; but he chose to take the world from the side that least touched his pride, and, after cutting loose so roughly from the ties of home and family, he could not with self-respect return to follow their paths. His friends could do no more. He disappeared from their sight, and poor Mlle. Pictet could only fold her hands and wait. Adoring her with a warmth of regard which he never failed to express at every mention of her name, he almost broke her heart by the manner of his desertion, and, largely from unwillingness to tell his troubles, largely too, it must be acknowledged, from mere indolence, he left her sometimes for years without a letter or a sign of life. Like many another woman, she suffered acutely; and her letters are beyond words pathetic in their effort to conceal her suffering. Mr. Gallatin always bitterly regretted his fault: it was the only one in his domestic life.

      His story must be told as far as possible in his own words; but there remain only his letters to Badollet to throw light on his manner of thinking and his motives of action at this time. In these there are serious gaps. He evidently did not care to tell all he had to endure; but with what shall be given it will be easy for the reader to divine the rest.

      The two young men landed on Cape Ann on the 14th July, 1780. The war was still raging, and the result still uncertain. General Gates was beaten at Camden on the 16th August, and all the country south of Virginia lost. More than a year passed before the decisive success at Yorktown opened a prospect of peace. The travellers had no plans, and, if one may judge from their tone and behavior, were as helpless as two boys of nineteen would commonly be in a strange country, talking a language of which they could only stammer a few words, and trying to carry on mercantile operations without a market and with a currency at its last gasp. They had brought tea from Nantes as a speculation, and could only dispose of it by taking rum and miscellaneous articles in exchange. Their troubles were many, and it is clear that they were soon extremely homesick; for, after riding on horseback from Gloucester to Boston, they took refuge at a French coffee-house kept by a certain Tahon, and finding there a Genevan, whom chance threw in their way, they clang to him with an almost pathetic persistence. On September 4 they bought a horse and yellow chaise for eight thousand three hundred and thirty-three dollars. Perhaps it was in this chaise that they made an excursion to Wachusett Hill, which they climbed. But their own letters will describe them best.

GALLATIN TO BADOLLET

      No. 2.

Boston, 14 septembre, 1780.

      Mon cher ami, je t’ai déjà écrit une lettre il y a quatre jours, mais elle a bien des hazards à courir, ainsi je vais t’en récrire une seconde par une autre occasion, et je vais commencer par un résumé de ce que je te disais dans ma première.

      Nous partîmes le 27e mai de Lorient, après avoir payé 60 louis pour notre voyage, les provisions comprises. Notre coquin de capitaine, aussi frippon que bête et superstitieux, nous tint à peu près tout le tems à viande salée et à eau pourrie. Le second du vaisseau, plus frippon et plus hypocrite que le premier, nous vola 6 guinées dans notre poche, plus la moitié de notre linge, plus le 3½ pour 100 de fret de notre thé. (Il avait demandé 5 pr. cent. de fret pour du thé que nous embarquions, et il a exigé 8½.) Au reste, point de tempête pour orner notre récit, peu malades, beaucoup d’ennui, et souvent effrayés par des corsaires qui nous ont poursuivis. Enfin nous arrivâmes le 14e juillet au Cap Anne à huit lieues de Boston où nous nous rendîmes le lendemain à cheval.

      Ce qui suit n’étoit pas dans [ma première lettre].

      Boston est une ville d’environ 18 mille âmes, bâtie sur une presqu’île plus longue que large. Je la crois plus grande que Genève, mais il y a des jardins, des prairies, des vergers au milieu de la ville et chaque famille a ordinairement sa maison. Ces maisons out rarement plus d’un étage ou deux. Elles sont de briques ou de bois, couvertes de planches et d’ardoises, avec des terrasses sur les toits et dans beaucoup d’endroits avec des conducteurs qui ont presque tous trois pointes. Une ou deux rues tirées au cordeau, point d’édifices publics remarquables, un hâvre très-vaste et défendu par des îles qui ne laissent que deux entrées très-étroites, une situation qui rendrait la ville imprenable si elle était fortifiée, voilà tout ce que j’ai à te dire de Boston. Les habitans n’ont ni délicatesse ni honneur ni instruction, et il n’y a rien de trop à l’égard de leur probité, non plus qu’à l’égard de celles des Français qui sont établis ici et qui sont fort haïs des naturels du pays. On s’ennuye fort à Boston. Il n’y a aucun amusement public et beaucoup de superstition, en sorte que l’on ne peut pas le dimanche chanter, jouer du violon, aux cartes, aux boules, &c. Je t’assure que nous avons grand besoin de toi pour venir augmenter nos plaisirs. En attendant, donne-nous de tes nouvelles et fais-nous un peu part de la politique de Genève. Je vais te payer en te disant quelque chose de ce pays…

      Then follow four close pages of statistical information about the thirteen colonies, of the ordinary school-book type, which may be omitted without injury to the reader; at the end of which the letter proceeds:

      On m’a dit beaucoup de mal de tous les habitans de la Nouvelle-Angleterre; du bien de ceux de la Pensilvanie, de la Virginie, du Maryland, et de la Caroline Septentrionale; et rien des autres.

      J’en viens à l’Etat de Massachusetts, que je connais le mieux et que j’ai gardé pour le dernier.

      Il est divisé en huit comtés et chaque comté en plusieurs villes. Car il n’y a point de bourgs. Dès qu’un certain nombre de familles veulent s’aller établir dans un terrain en friche et qu’elles consentent à entretenir un ministre et deux maîtres d’école, on leur donne un espace de deux lieues en quarré nommé township et l’établissement obtient le nom de ville et en a tous les privilèges. Les habitans de toutes les villes au-dessus de vingt-et-un ans et qui possèdent en Amérique un bien excédant trois livres sterling de revenu, s’assemblent une fois l’an pour élire un gouverneur et un sénat de la province, composé de six membres, dont on remplace deux membres par an. On compte les suffrages dans chaque ville et ceux qui out la pluralité des villes sont élus. Car les suffrages de chaque ville sont égaux. Boston n’a pas plus de droit qu’un village de deux cents hommes. Le sénat élit un conseil au gouverneur et chaque ville envoye le nombre de députés à Boston qu’elle veut. Cela forme la chambre des représentans et l’on prend toujours les suffrages par ville. Environ deux cents villes envoient des députés et plus de cent ne sont pas assez riches pour en entretenir. Il faut le consentement de ces trois corps pour faire une loi, repartir les impôts (car c’est le Congrès Général qui les fixe sur chaque province, qui décide la paix ou la guerre, &c.), &c. Chaque ville élit les magistrats de police. Tout homme croyant un Dieu rémunérateur et une autre vie est toléré chez lui; et nombre de sectes ont des églises. Il y a cent ans qu’on y persécutait les Anglicans. Tel est le nouveau plan de gouvernement qui a eu l’approbation des villes après que deux autres ont été rejetés et qui sera en vigueur dans trois mois. Cette province est la plus commerçante de toutes et une des plus peuplées. Elle ne produit guère que du maïs, des patates, du poisson, du bois et des bestiaux. Ce sont actuellement ses corsaires qui la soutiennent. On fait ici d’excellent voiliers. Mais il n’y a aucune fabrique (excepté des toiles grossières). Il y a un collége et une académie et une bibliothèque à Cambridge, petite ville à une lieue de Boston. Je n’ai pas encore pu voir cela. Il n’y a aucune ville considérable


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