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se soit encore donné la peine de vérifier cette assertion du Muzio. Manni, lui-même, qui devait bien connaître le Battaglie, et qui recherche, comme à son ordinaire (pages 553 et 555), quel a pu être le fondement historique de ces deux Nouvelles, ne dit rien du Filocopo.
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On croit que ce fut vers 1355. Baldelli, Vita del Boccaccio, l. II, p. 121.
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Diomed. Borghesi, dans ses Lettres; Bocchi, Elog. Vivor. Florent., etc.
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Celles de 1545 et 1558. Venezia, Gabriel Giolito. Voyez aussi un Essai de ces explications, dans M. Baldelli, Vita di Bocc., p. 49, note.
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Scrittori Fiorentini, t. II, part. III.
68
Vita del Bocc., p. 105.
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En 1724, à Naples, sous la date de Florence, et sous ce titre: Comento sopra i primi sedici Capitoli dell' inferno di Dante, vol. V et VI des Œuvres de Boccace.
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Pag. 204.
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M. Baldelli avoue ensuite, en homme de goût, que, dans ce commentaire, souvent les étymologies grecques sont totalement fausses; que Boccace y montre quelquefois trop de crédulité, trop de foi dans l'astrologie et dans les récits fabuleux des anciens, défauts qu'il attribue avec raison au siècle plus qu'au commentateur même. Quant à l'excessive prolixité, à l'érudition surabondante et souvent triviale, il pense que ce qui les excuse, c'est que ces leçons furent écrites pour l'universalité des Florentins; que l'on peut même en conclure que l'auteur s'élevait avec le vol de l'aigle, au-dessus du commun des hommes de ce siècle, puisqu'à Florence, qui était alors la ville du monde la plus instruite, il était obligé d'expliquer même que là étaient nos premiers parents, et ce que ce fut que la première mort et le premier deuil. Cela prouve sans doute une grande supériorité dans Boccace; mais cela prouve aussi que c'était plutôt pour se satisfaire lui-même, que pour expliquer son auteur, qu'il étalait tant d'érudition. La plus grande partie de son Commentaire devait être bien au-dessus de la portée d'un auditoire à qui il eût fallu apprendre l'histoire d'Adam et d'Ève, de Caïn et d'Abel.
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Voyez le Prologue ou Proemio du Décaméron.
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Dans la première Journée, la reine laisse à chacun la liberté de choisir le sujet qui lui plaira le mieux; mais, dans la seconde, il est prescrit de parler de ceux qui, après plusieurs traverses, ont obtenu un succès au-delà de leurs espérances; dans la troisième, l'ordre veut que l'on parle de ceux qui ont, par beaucoup d'adresse, obtenu ce qu'ils désiraient, ou recouvré ce qu'ils avaient perdu; dans la quatrième, de ceux dont les amours ont eu une fin malheureuse; ainsi de toutes les autres.
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Voyez, dans le tom. XLI des Mémoires de l'Académ. des Inscrip. et Belles-Let., pag. 546, la Notice de M. Dacier, sur un manuscrit grec de la Bibliothèque imp., coté 2912.
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Voyez la Notice de M. Dacier, ub. sup., p. 554.
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De l'abbaye de Haute-Selve, Alta-Silva, ordre de Citeaux, diocèse de Metz.
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Voyez Du Verdier, Biblioth., au mot Hébers.
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Cette traduction en prose du Dolopathos s'est conservée en manuscrit, Bibliothèque impériale, manuscrit, n°. 7974, in-4., vélin, écriture du treizième siècle; autre, n°. 7534, etc. On a cru que le poëme d'Hébers s'était perdu, et qu'il n'en restait que des fragments dans la Bibliothèque de Du Verdier, loc. cit., dans le Recueil des anciens Poëtes français, du président Fauchet, et dans le Conservateur, vol. de janvier 1760, p. 179 (M. Dacier, ub. sup., p. 557.) Mais le poëme existe à la Bibliothèque impériale, dans ce qu'on appelle fonds de Cangé. Il y en a même plusieurs manuscrits de l'ancien fonds, mais qui ne portent pas dans les premiers vers le nom d'Hébers, et qui paraissent contenir des poëmes tirés de la même source, mais d'un style différent du sien. Le roman latin des SeptSages a été imprimé, Anvers, 1490, in-4., sous le titre de Historia de Calumniâ novercali. L'éditeur avoue que ce titre est de lui, et qu'il a réformé le texte en beaucoup d'endroits. Le texte original du moine de Haute-Selve ne paraît donc exister en entier que dans deux manuscrits qui étaient en Allemagne, et dont parle Melchior Goldast (Sylloge Annotationum in Petronium, Helenopoli, 1615, in-8., page 689). Deux ans après la publication de l'Historiade Calumniâ novercali, il en parut une version française sous ce titre: Livre des Sept Sages de Rome, Genève, 1492, in-fol. Ces deux éditions sont également rares. Le traducteur, en annonçant que cette translation est nouvellement faite, prévient la méprise où l'on pourrait tomber, en la confondant avec l'ancien Dolopathos, ouvrage du douzième siècle au plus tard. D'autres traductions latines et italiennes ont été faites depuis. Voyez sur le tout, la Notice de M. Dacier, ub. sup., p. 560 et suiv.
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Du Dolopathos français, le trait de la Femme qui veut se jeter dans un puits, Journée VII, Nouv. IV; celui du Palefrenier (qui, dans le Dolopathos est un Chevalier) et de la Fille du Roi Agilulf, Journée III, Nouvelle II; et la Revanche du Siénois avec la Femme de son Voisin, Journ. VIII, Nouv. III: de Rutebeuf, la Nouv. de Dom Jean, Journ. IX, Nouv. X, devenue dans La Fontaine, la Jument du Compère Pierre; de Vistace ou Huistace, celle du Mari jaloux qui confesse sa femme, Journ. VII, Nouv. V, et celle de deux jeunes Florentins dans une auberge, Journ. IX, Nouv. VI, d'où La Fontaine a tiré son conte du Berceau. Fauchet croit aussi que la fin tragique des Amours du châtelain de Coucy, a pu fournir le sujet de la Nouvelle de Guillaume de Roussillon, Journ. IV, Nouv. IX; mais elle est évidemment tirée du provençal. Voyez ci-après, pag. 106, note i.
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Mém. de l'Acad. des Inscrip., tom. XX, pag. 375, in-4.
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Dans la Préface de son Recueil des Fabliaux et Contes des Poëtes français, des 12e, 13e., 14e. et 15e. siècles, Paris, 1766, 3 vol. in-12.
82
Paris, 1779, 3 vol. in-8.
83
Tom. II, pag. 288.
84
Novelle antiche.
85
Ub. sup., p. 289.
86
Journ. VII, Nouv. IV.
87
1787, in-8., p. 28.
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C'était ainsi qu'il avait écrit le Filocopo et la Théséide. Quant au Décaméron, la preuve des ordres qu'il avait reçus, est dans une lettre citée par M. Baldelli. Boccace l'écrivit dans sa vieillesse, à son ami Mainardo de' Cavalcanti, maréchal du royaume de Naples. Mainardo avait épousé une très-jeune femme, à qui il avait promis, ainsi qu'aux dames de sa maison, de leur faire lire le Décaméron de Boccace. Il fit part de cette promesse à son ami: «Gardez-vous-en bien, lui répond Boccace; vous savez combien il s'y trouve de choses peu décentes et contraires à l'honnêteté… Si vos dames y arrêtaient leur esprit, ce serait votre faute et non la leur. Gardez-vous-en, je vous le répète, je vous le conseille, et je vous en prie… Si ce n'est par respect pour leur honneur, que ce soit par égard pour le mien… Elles me prendraient, en lisant mes Nouvelles, pour un vil entremetteur, un vieillard incestueux, un homme impur, etc… Il n'y a, dans tous ces endroits, personne qui se lève, et qui dise pour m'excuser: Il a écrit en jeune homme, et forcé par des ordres qui avaient toute autorité sur lui.» (Vita del Boccaccio, p. 161 et 162.)