Si elle se cachait. Блейк Пирс
d’avoir une idée. « Merde. Les Fuller ? J’ai entendu parler de ce qui leur est arrivé. Est-ce que Mercy a aussi été tuée ? »
« Non, » dit Barnes. « Mais elle a disparu. »
« On a parlé à Jeremy de la relation qu’il avait avec elle, » dit Kate. « Il nous a dit que Mercy n’aimait pas ses parents et il pense que Mercy a quelque chose à voir avec leur assassinat. »
« Je ne vois pas pourquoi il mentirait à ce sujet, » dit Floyd. Il n’avait pas l’air choqué par une telle accusation. En fait, il avait l’air plutôt détaché par rapport à toute la situation, comme si ça ne le concernait pas du tout. « Ils sortaient ensemble ? »
« Jeremy nous a dit que c’était uniquement sexuel, » dit DeMarco. « Mais il nous a également dit qu’elle se confiait à lui – et qu’elle lui avait dit qu’elle haïssait ses parents. Qu’elle avait envie de les tuer. »
« Excusez-moi de vous poser une question aussi stupide, » dit Floyd, « mais pourquoi vous êtes là ? Shérif Barnes… vous connaissez probablement mieux Jeremy que moi. »
« Est-ce que Jeremy avait une chambre chez vous ? » demanda Kate.
« Oui. La dernière au bout du couloir. »
« Est-ce qu’on peut aller y jeter un coup d’œil ? »
Floyd hésita un instant, en ne sachant pas quoi répondre. Il regarda Barnes comme s’il cherchait une aide ou une forme de soutien.
« Tu as quelque chose dans ce mobile home qui ne devrait pas s’y trouver, Floyd ? » demanda Barnes.
Au lieu de répondre à la question de manière directe, Floyd se contenta de demander : « Vous allez seulement dans la chambre de Jeremy, c’est bien ça ? »
« Pour l’instant, oui, » dit Barnes, d’un ton sceptique. « Merci, Floyd. »
Barnes accompagna Kate et DeMarco jusqu’au mobile home. En montant les marches branlantes qui menaient au porche, Kate jeta un rapide coup d’œil en direction de Floyd Branch. Il se dirigeait à nouveau vers son appentis, visiblement indifférent à la conversation qu’ils venaient d’avoir.
« Il n’était pas aussi désagréable que ça, finalement, » dit Kate.
« Il n’a pas encore commencé à picoler, c’est pour ça. »
Ils entrèrent dans le mobile home et Kate fut surprise par ce qu’elle vit. Elle s’était attendue à ce que l’intérieur soit dans un état lamentable, en désordre et encombré. Mais apparemment, Floyd possédait très peu de choses et l’endroit était assez bien rangé, bien qu’il y flotte le même genre d’odeur que Kate avait sentie dans le mobile home de son fils : une odeur de bière et une odeur âcre qui devait probablement être des restes de marijuana.
Le couloir était étroit et donnait sur trois pièces : une chambre à coucher, une salle de bains, et une plus petite chambre vers le fond. Kate et DeMarco entrèrent dans la chambre de Jeremy, tandis que Barnes restait en arrière.
« Appelez-moi si vous avez besoin d’aide, » dit-il. « Mais il y a à peine la place pour vous deux, alors je vais vous attendre ici. »
Il avait raison. La chambre était très petite et était essentiellement occupée par un matelas posé sur le sol et un vieux bureau où étaient empilés des DVD et des CD. Une petite télé et un lecteur DVD poussiéreux étaient posés par terre au pied du matelas, avec leurs câbles serpentant sur le sol. Un téléphone portable se trouvait sur la télé, connecté à un chargeur qui était branché à un adaptateur multiprises, qui alimentait également la télé, le lecteur DVD et le petit ventilateur de la fenêtre.
Kate prit le téléphone en main. C’était un iPhone ancien modèle. Quand elle appuya sur le bouton pour l’allumer, l’écran s’afficha directement. Il n’y avait pas de mot de passe. Sur l’écran d’accueil, il n’y avait que quelques applis : quelques jeux, les paramètres du téléphone, le dossier photos et l’horloge. C’était un téléphone sans service, mais qui pouvait être utilisé pour jouer. Kate avait quelques amis qui avaient permis à leurs enfants d’avoir ce genre de téléphone. Avant de leur donner un téléphone entièrement connecté, ils avaient autorisé leurs enfants à avoir un appareil offrant des services limités, juste pour envoyer des messages à certaines personnes et jouer à des jeux qui ne nécessitaient pas une connexion wifi.
Derrière elle, DeMarco fouillait dans les dvd. « Floyd ne plaisantait pas quand il disait que son fils venait ici pour regarder des films porno. La moitié de ces dvd sont des films porno amateurs. L’autre moitié sont des vidéos à caractère sexuel de type Cinemax. »
Kate continua à fouiller dans le téléphone. Elle ouvrit le dossier photos, qui était bien rempli. Certains clichés montraient des filles qui faisaient la fête. Quelques-unes d’entre elles étaient seins nus. Certaines s’embrassaient et il était clair qu’elles étaient soules. Il y avait également quelques vidéos assez courtes. Elle continua à chercher dans le dossier jusqu’à ce qu’elle arrive à une vidéo qui faisait presque cinq minutes. La vignette de la vidéo montrait le visage de Mercy Fuller.
Elle appuya sur le bouton Play et il lui fallut moins de trois secondes pour comprendre ce qu’elle avait devant les yeux avant de la refermer. Dans la vidéo, Mercy était couchée sur le dos et elle était filmée d’en haut. Le directeur était apparemment Jeremy, qui l’avait filmée au cours d’une relation sexuelle assez brutale. Mais ce n’était pas forcé, d’après les gémissements de plaisir qui sortaient de la bouche de Mercy.
« Mon dieu, » dit Kate, en sortant du dossier photos.
« C’était quoi ? » demanda DeMarco.
« La preuve que Jeremy Branch nous a dit la vérité concernant au moins une chose : ils couchaient bien ensemble. »
Bien que le téléphone n’ait aucun accès aux contacts – il n’en avait pas besoin, vu que le téléphone ne permettait pas de passer des coups de fil – Kate remarqua qu’il y avait néanmoins quelques échanges de messages. Elle ouvrit les messages et y trouva seulement trois conversations. L’une d’entre elles était avec un contact appelé FRÉROT et il était clair qu’il s’agissait d’un échange entre Jeremy et son frère, Randy. Une autre des conversations était avec un type du nom de Chuck, où ils parlaient des célébrités avec lesquelles ils aimeraient coucher et pourquoi.
Le troisième échange de messages venait d’un contact que Jeremy avait appelé PLAN CUL. La petite photo au-dessus du nom était celle de Mercy Fuller, avec la tête légèrement penchée sur le côté et la bouche en cœur.
« Il se pourrait que j’ai trouvé quelque chose, » dit Kate.
DeMarco s’approcha d’elle et elles se mirent à lire l’échange de messages. Il y en avait beaucoup et ils s’étalaient sur plusieurs mois. La vaste majorité consistait en des messages assez longs de Mercy avec des réponses très brèves, souvent d’un seul mot, de la part de Jeremy. Plus elles lisaient, plus il devenait clair que Jeremy Branch leur avait menti. Il avait peut-être dit la vérité concernant la nature de leur relation, mais la description qu’il avait faite concernant Mercy et ses parents était complètement fausse.
Et cela soulevait une question très importante.
S’il leur avait menti à ce sujet, qu’est-ce qu’il pouvait bien leur cacher d’autre ?
CHAPITRE HUIT
Kate rentra dans la salle d’interrogatoire aussi calmement que possible. DeMarco l’accompagnait et bien qu’elle soit elle aussi énervée, elles avaient convenu que Kate allait mener ce deuxième tour d’interrogatoire. Barnes était également resté en retrait et passait quelques coups de fils en relation avec d’autres affaires en cours.
Kate s’assit en face de Jeremy,