La Dernière Mission Du 7ème De Cavalerie. Charley Brindley

La Dernière Mission Du 7ème De Cavalerie - Charley Brindley


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peux dire, si c’est moi qui commandais, on ne serait pas en train de suivre à la queue-leu-leu derrière une bande d’hommes des cavernes, à enjamber des bouses d’éléphant et à porter cette boîte qui pèse une tonne.”

      “T’as raison, c’est moi l’adjudant, et jusqu’à ce que tu me remplaces, c’est moi qui donnerai les ordres.”

      “Oui, mon adjudant. Bien, mon adjudant.”

      “Pourquoi tu fermes pas tout simplement ta gueule, Lojab?” dit Autumn.

      “Hé,” dit Kawalski, “regardez un peu qui est-ce qui s’amène.”

      Liada longeait la piste à cheval, venant de la tête de la colonne. Sa monture était un étalon fougueux à la robe baie claire. Lorsqu’elle vit la section, elle traversa et alla au petit galop vers eux. Elle montait à cru, avec son arc et son carquoi accrochés par une sangle en cuir sur l’épaule du cheval. Lorsqu’elle arriva à hauteur de la troupe, elle se laissa glisser  à terre en laissant ses rênes en travers de l’encolure du cheval. Elle se mit à marcher aux côtés d’Alexander, tandis que son cheval suivait.

      “Mon adj’?” dit-elle, “bonne nuit.”

      “Bonjour, Liada,” dit Alexander. “Comment allez-vous ce matin?”

      “Comment allez ce matin?”

      “Bien.” dit Mon adj’.

      “Bien.” Elle marchait à côté d’Autumn. “Autumn Eaglemoon va ce matin?”

      “Bien,” dit Autumn.

      “Bien.”

      Elle donna une petite tape sur le coffre à armement, et elle demanda en langue des signes où ils allaient. De sa main libre, Autumn fit un geste aquatique et pointa vers l’avant.

      “Fleuve.”

      “Fleuve,” dit Liada. Elle fit le geste de soulever des deux mains.

      “Oui, c’est lourd.” dit Autumn en essuyant la sueur de son front.

      “Lourd.” Liada leur fit signe des deux mains de le déposer.

      “Hé, les mecs. Elle veut qu’on le pose une minute.”

      “Je suis pour,” dit Kawalski tandis qu’ils quittaient la piste et le déposaient au sol.

      Liada prit l’une des poignées et souleva. “Lourd.” Elle s’essuya le front et fit des signes de la main à Autumn.

      “Elle veut qu’on attende quelque chose ici.” dit Autumn. “Je sais pas trop quoi.”

      Elle s’adressa à Liada. “C’est OK.”

      “OK,” dit Liada, puis elle grimpa sur son cheval et partit au galop vers l’avant de la colonne.

      “C’est une sacrée cavalière,” dit Lojab.

      “Et vous avez vu un peu comment elle a monté ce cheval?” dit Kawalski. “Deux petits pas rapides, et elle a balancé sa jambe par-dessus son dos comme si c’était un poney Shetland.”

      “Ouais,” murmura Lojab en la regardant s’éloigner et disparaître après un virage de la piste. “Tout ce que je pourrais faire avec une femme comme elle.”

      “Bon sang,” dit Autumn. “Quand est-ce que vous allez arrêter de vous baver dessus tous les deux? On dirait que vous n’avez jamais vu une fille faire du cheval.”

      Les hommes avaient les yeux fixés sur l’endroit où Liada se trouvait un instant plus tôt.

      “Oh, j’ai déjà vu des filles faire du cheval,” dit Lojab. “Mais toutes celles que j’ai vues avaient besoin d’un mec pour les aider à monter, et encore il y avait un étrier pour les aider. Ensuite, quand le cheval se met à courir, les filles rebondissent comme des ballons de basket à queues de cheval.”

      “Liada elle se jette simplement sur son dos,” dit Kawalski, “puis elle chevauche la bête comme si elle faisait corps avec elle.”

      “Autumn,” dit Kady, “est-ce que tu penses que ces mecs ont déjà eu un rancard avec une vraie femme?”

      “Oui, sûrement une vraie femme gonflable,” dit Autumn.

      “Ouais, à huit quatre-vingt quinze sur eBay,” dit Kady.

      “Y a qu’à la gonfler, et elle est prête,” dit Autumn. “pas besoin de lui payer des verres ou un dîner ; y a qu’à la mettre au pieu.”

      “Ah ouais?” dit Lojab. “Et si on parlait les filles de votre façon d’être complètement baba devant ce grand officier moche comme un cul avec sa cape du Petit Chaperon Rouge?”

      “Ouh, Rocrainium,” dirent les quatre femmes, puis elles se mirent à glousser.

      “Rocrainium?” dit Kawalski. “Comment est-ce que vous connaissez son nom?”

      “Oh, on a nos sources.” dit Autumn en faisant des gestes vagues de la main, puis les autres en firent autant, et elles recommencèrent à glousser.

      “Hé,” dit Lojab, “la voilà qui arrive.”

      Liada vint vers eux sur le bord de la piste en dépassant un troupeau de bétail. Elle était suivie par un chariot tiré par un attelage de boeufs. Ils s’arrêtèrent bientôt devant la caisse d’armement et Liada descendit de cheval.

      Alexander alla voir dans le chariot : il était vide. Il jeta un coup d’oeil à la femme dans le chariot. Elle était debout les bras croisés, et avait l’air en colère. Il vit ensuite le bandage de gel sur son bras et se rappela la profonde entaille qu’ils avaient soignée.

      “La blessure à l’épée,” murmura-t-il

      Kawalski s’approcha du bord du chariot. “Bonjour.”

      La femme regarda Kawalski, et son visage s’éclaira. Elle se mit à genoux dans le fond du chariot et lui fit voir son bras. Elle dit quelque chose qu’il ne comprit pas.

      “Oui, ça a l’air bon.” dit-il en passant les doigts sur le bandage.

      Elle s’adressa de nouveau à lui.

      “Hé, l’apache,” dit Kawalski, “viens me dire ce qu’elle raconte.”

      Autumn et Liada se placèrent à côté de Kawalski. La femme dit quelque chose à Liada, qui avança vers elle, puis vers Kawalski. Liada mit deux doigts à ses lèvres, puis sur sa poitrine, et fit un signe vers lui.

      “Elle veut te remercier d’avoir arrangé son bras.” dit Autumn.

      “Comment est-ce qu’on dit, ‘De rien?’”

      “Touche-toi le coeur, ensuite tends la main à plat, paume vers le haut.”

      Kawalski lui fit le signe. Elle sourit et dit encore quelque chose. Kawalski regarda Autumn, qui regarda ensuite Liada.

      Liada dit à la femme : “Kawalski.”

      “Kalski,” dit-elle. Puis sans regarder M’n adj’, Sarge, elle le montra du doigt et posa une question à Liada.

      “Mon adj’,” dit Liada.

      La femme s’adressa à Liada, qui se mit à rire. La femme redit la même chose en ajoutant les mots “Mon adj’” deux autres fois.

      Liada haussa les épaules et s’adressa à Autumn. “Cateri parler à Mon adj’, hum…” Elle fit d’autres signes.

      Autumn sourit. “Cateri, j’aime ce nom. Sarge, Kawalski, je vous présente Cateri.”

      “Qu’est-ce que Cateri avait à dire sur moi?” demanda Alexander.

      “Eh bien,” dit Autumn, “elle a dit que vous pouvez charger votre boîte dans son chariot, et suivre en marchant.”

      “Formidable. Dis-lui simplement que la boîte appartient à Kawalski. Et alors elle va sauter à terre, aider à la charger et peut-être le laisser conduire.”

      “OK,”


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