Ruine par une Peinture. Фиона Грейс

Ruine par une Peinture - Фиона Грейс


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Votre futur beau-fils, Tom”. Tu y crois ? Est-ce que tu peux t’imaginer apprendre le mariage de ta fille par un SMS comme ça ?

      – Horrible, dit Naomi avec un “tsss” désapprobateur. Juste horrible.

      Dans n’importe quelle autre circonstance, Lacey aurait trouvé le message de Tom adorablement touchant. Mais en cet instant, sous le feu roulant de remarques de la part de sa mère et de sa sœur, elle aurait vraiment aimé qu’il ne mette pas les pieds dans le plat…

      Mais en fin de compte, c’était elle qui était la seule à blâmer. C’était elle qui s’était mise dans ce pétrin. Sa famille était très émotive dans le meilleur des cas, mais elle ne pouvait pas vraiment leur reprocher leurs réactions. Elle aurait dû leur dire immédiatement.

      Elle s’appuya mollement contre la porte en verre de la serre, pensant encore à la raison pour laquelle elle était restée au point mort. Son père.

      Elle donna un coup de pied à une touffe d’herbe sèche qui poussait entre les dalles, alors qu’elle l’imaginait en train de lire sa lettre, puis la froisser et la jeter directement à la poubelle. Lacey donna un coup de pied assez fort à la touffe d’herbe pour qu’elle se détache de l’interstice et projette des bouts de terre séchée sur la dalle.

      – Est-ce que tu sais quand tu pourrais le faire ? demanda Naomi.

      Lacey marqua une pause. On aurait dit qu’elles avaient fini de la critiquer. Du moins pour l’instant.

      – Pas encore, dit-elle, prudemment. Je n’ai pris aucune décision, à part celle de faire de Gina ma demoiselle d’honneur slash chef jardinier. Vous savez que l’automne est ma saison préférée, mais ça voudrait dire attendre une année entière. Le printemps serait trop tôt, l’été est déjà complet, et l’hiver est écarté pour des raisons évidentes.

      Lacey attendait, espérant que sa mère et sa sœur en auraient peut-être fini avec leurs remontrances et pourraient célébrer avec elle.

      – Assurez-vous que ce soit pendant les vacances de Frankie, d’accord ? dit Naomi, avec un soupir las. Il n’est pas autorisé à louper l’école pendant le trimestre et il serait dévasté de manquer ça.

      – C’est bon à savoir, répondit Lacey.

      Ce n’était pas vraiment un commentaire festif, mais au moins la déception était passée. Et le coup de téléphone désagréable n’avait pas été entièrement inutile, pensa Lacey en regardant le bon côté des choses. Au moins, elle savait maintenant qu’il fallait s’organiser en fonction des vacances de Frankie. Il n’était pas question qu’elle se marie sans son coéquipier roux. En fait, peut-être que s’il était impossible que son père l’accompagne le long de l’allée, Frankie voudrait le faire. Il était techniquement l’homme de la famille.

      – Est-ce que tu as dit que tu avais fait de Gina la demoiselle d’honneur ? s’éleva la voix de Naomi à l’oreille de Lacey.

      – Ouais, dit Lacey, qui semblait plus décontractée maintenant qu’elle s’était autorisée à baisser un peu la garde. C’est le choix évident. C’est ma voisine, mon employée, mon amie, ma mentor, ma copine de promenade avec les chiens…

      La voix de Lacey s’éteignit lorsqu’elle réalisa soudain son erreur. Naomi était censée être la demoiselle d’honneur ! Dans un mariage traditionnel, il était courant que la sœur de la mariée se voie confier un rôle vital. Lacey s’était empêtrée dans un autre faux pas.

      – Mais ce n’est pas vraiment gravé dans la pierre non plus, dit Lacey en se dépêchant de se rattraper. Son rôle principal est celui de chef jardinier.

      – Huh, répondit Naomi, découragée.

      Le mal était déjà fait.

      Après quelques minutes de questions auxquelles elle ne put répondre, Lacey raccrocha et retourna furtivement dans le magasin, les épaules voûtées. L’appel lui avait tellement mis les nerfs à vif qu’elle avait l’impression qu’elle pourrait craquer à la moindre provocation. D’autres questions sur le mariage et elle péterait les plombs pour de bon.

      Tom se tenait toujours au milieu de la pièce où elle l’avait laissé, avec le même regard de culpabilité horrifié qu’auparavant.

      – Je suis vraiment désolé, dit-il immédiatement en avançant à grands pas vers elle.

      – Ne le sois pas, dit Lacey en secouant la tête. Ce n’est pas ta faute. C’est la mienne.

      La dernière chose dont elle avait besoin était qu’il se sente coupable d’avoir vendu la mèche. Ce qui était fait était fait. C’était mieux de passer à autre chose.

      Tom tendit les bras vers elle et la serra fort. Lacey respira son odeur réconfortante avec un soupçon de beurre.

      – Je ne voulais rien te compliquer, dit Tom, tout en lui déposant une série de baisers sur le sommet de sa tête. Puis-je venir au cottage ce soir pour te préparer un dîner d’excuse ?

      Lacey se dégagea de son étreinte et lui lança un regard sérieux.

      – Je te l’ai dit, tu n’as pas à t’excuser, dit-elle. Puis elle remua effrontément ses sourcils. Mais tu peux toujours me faire à dîner.

      Tom sourit.

      – N’importe quoi pour ma belle fiancée. Qu’est-ce que tu veux ?

      – Quelque chose d’automnal, suggéra Lacey.

      – Bien vu, dit Tom. Que dirais-tu d’une soupe à la tomate rôtie ?

      Le sourire de Lacey s’élargit.

      – Ça a l’air parfait.

      Juste à ce moment-là, le bruit de papiers et de livres qu’on laisse tomber retentit derrière. Lacey se retourna pour voir Finnbar debout sous l’arcade, entouré de papier. Il avait dû écouter aux portes.

      Tom la libéra de son étreinte.

      – Je te laisse faire, dit-il en agitant les sourcils d’un air entendu.

      Il avait beaucoup entendu parler de la maladresse de Finnbar au fil des semaines.

      Il quitta le magasin et Lacey s’approcha de Finnbar. Le jeune homme avait l’air extrêmement mal à l’aise tandis qu’il s’empressait de ramasser ses papiers et ses livres éparpillés.

      Lacey s’accroupit pour l’aider.

      – Tu as entendu tout ça, je suppose ? demande-t-elle en rassemblant les pages de notes sur le plancher dans un raclement.

      – Oui, dit-il gauchement. Est-ce que tout va bien ?

      Il avait l’air anxieux. Étant donné que l’incident n’avait rien à voir avec lui, son inquiétude semblait exagérée.

      – Entre moi et Tom ? dit Lacey. Oui, tout va bien.

      – Ça ressemblait à une dispute, répondit Finnbar.

      – Pas vraiment, dit Lacey. Il n’y a pas de raison que je sois en colère. C’était une confusion honnête.

      – Je voulais dire l’inverse, dit Finnbar. Tom n’est pas fâché contre toi ?

      Sa question perturba Lacey. Tom était celui qui avait eu tort en le disant à sa famille avant qu’elle ne soit prête. Pourquoi serait-il celui qui était en colère ?

      – Que veux-tu dire ? demanda-t-elle.

      Finnbar remonta ses lunettes sur son nez.

      – Eh bien, c’est juste que si j’étais lui, je serais vraiment blessé que tu n’aies pas parlé des fiançailles à ta famille.

      Il remit en tas le reste de ses papiers dans ses bras et détala.

      Lacey se redressa tout en réfléchissant aux paroles de Finnbar.

      Que pensait vraiment Tom du fait


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