Références aux classiques de la culture chinoise dans les discours de Xi Jinping. Comment Department of People's Daily

Références aux classiques de la culture chinoise dans les discours de Xi Jinping - Comment Department of People's Daily


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du pouvoir. Xi Jinping a insisté maintes fois sur l’importance de «se mettre à la place du peuple» pour se faire une idée précise des aspirations de ce dernier, de ses conditions de vie et de ses souffrances. Il a indiqué clairement que, tant sur le plan théorique que pratique, il faut prendre les intérêts du peuple comme point de départ et d’aboutissement de toutes nos actions car c’est là où réside la supériorité politique fondamentale de notre Parti. Si le PCC a pu bénéficier d’un terrain propice à son développement et de forces motrices inépuisables pendant plus de 90 ans de luttes, c’est parce que le mot «peuple» a toujours été inscrit sur son étendard. Des brouettes qui ont mené à la victoire de la campagne militaire de Huaihai à l’enthousiasme généré par «l’exploitation de pétrole pour le bien de la patrie» en Chine septentrionale, de l’apposition des empreintes du pouce sur le contrat d’«exploitation individuelle de la terre» à la conscience de citoyenneté manifestée par «la génération du tremblement de terre Wenchuan» et «la génération du stade Nid d’Oiseau», le peuple est devenu source d’énergie et d’intelligence pour la révolution puis pour le développement et la réforme du pays. Aujourd’hui, face aux aspirations du peuple à une vie meilleure, nous devons redoubler d’efforts pour que toute la population bénéficie davantage et de façon plus équitable des fruits du développement, et avance à pas sûrs vers une prospérité partagée.

      Source

      Une politique réussie répond aux aspirations du peuple, tandis que celle qui va contre sa volonté est vouée à l’échec. Le peuple déteste les inquiétudes et les corvées, il faut donc garantir son confort et sa tranquillité; il craint de vivre dans la pauvreté et le dénuement, il faut donc assurer sa prospérité et sa richesse matérielle; il a peur des situations dangereuses et des catastrophes, il faut donc garantir sa sécurité; il redoute l’extinction de sa lignée, il faut donc adopter des politiques en faveur de la famille… Lorsque ces quatre aspirations sont comblées, même les populations lointaines se rapprocheront d’un souverain qui règne de manière aussi éclairée. Au contraire, si ces maux n’ont pas de résolution, alors même ceux qui étaient proches du souverain prendront leur distance. C’est pourquoi le principe selon lequel «il faut savoir donner au peuple pour mieux obtenir des choses de lui en retour» constitue un principe précieux pour gouverner un pays.

      Guan Zi (période des Printemps et Automnes), Guan Zi: Mu Min: Si Shun (Guan Zi: Gouverner le peuple: Quatre conformités)

      Interprétation

      Le Guan Zi a été écrit par un érudit du nom de Guan Zhong de l’Académie Jixia du Royaume de Qi au Shandong durant l’époque des Royaumes combattants. Il expose ses idées dans des chapitres intitulés «Gouverner le peuple» («Mu Min»), «Les circonstances» («Xing Shi»), «La culture du pouvoir» («Quan Xiu) et «La conduite des chevaux» («Cheng Ma»). Les quatre «conformités» préconisées dans le chapitre «Gouverner le peuple», qui traite de la gestion des hommes, expliquent l’art de gouverner suivant la volonté du peuple.

      Selon Guan Zi, le succès d’un régime réside dans la prise en compte de la volonté du peuple. Une politique doit se plier à la volonté populaire et elle est vouée à l’échec dans le cas contraire. Il énumère les quatre «craintes» et les quatre «souhaits» du peuple avant de formuler sa thèse: «on peut fédérer les gens en écoutant les souhaits populaires mais les masses se révolteront si on pratique une politique qui ne tient pas compte de leurs préoccupations». La conclusion qu’il en tire est qu’il faut observer les quatre «conformités».

      Les quatre «craintes» concernent «les inquiétudes et les corvées», «la pauvreté et le dénuement», «les situations dangereuses et les catastrophes», «l’extinction de la lignée». A travers une analyse pénétrante de la nature humaine, Guan Zi constate que le peuple a horreur d’une vie rude, de la pauvreté, du danger et des menaces qui pourraient peser sur les membres de sa famille, et qu’il désire le «confort, la richesse, la paix et la tranquillité pour sa famille». La voie à suivre pour «gouverner le peuple» réside, d’après Guan Zi, dans l’observance des quatre «conformités», à savoir se conformer aux quatre souhaits du peuple de manière à lui procurer la tranquillité et le confort, la prospérité et la richesse matérielle, la sécurité ainsi que la possibilité de fonder une famille… Lorsque ces quatre aspirations sont comblées, même les gens qui se tiennent à distance se rallieront au régime. Mais si on laisse le peuple aux prises avec les quatre «maux», alors même les gens proches vont s’éloigner du pouvoir.

      La pensée de Guan Zi continue d’être une source d’inspiration à l’heure actuelle: les gestionnaires doivent connaître clairement les aversions et les désirs de leurs subordonnés pour pourvoir mettre en place un bon mécanisme de gestion conforme aux aspirations du peuple.

      Le point essentiel d’une bonne gouvernance est de rassurer le peuple et la voie à suivre pour ce faire est de connaître ses souffrances.

      Cité dans Sortir de la pauvreté: La compétence de base d’un cadre – maintenir un lien étroit avec les masses populaires et autres.

      Commentaire

      Tout homme rencontre inévitablement des difficultés dans la vie. La proportion de la population en difficulté n’est peut-être pas très élevée à l’échelle de la société entière, mais dans le cas d’un individu ou d’une famille, les difficultés, lorsqu’elles surviennent, peuvent parfois paraître insurmontables. Par conséquent, pour les acteurs de la gouvernance sociale désireux de s’assurer que le peuple vive et travaille en paix, la priorité doit être accordée aux questions qui concernent directement la vie des gens. Lors de la première conférence de presse organisée après le 18e Congrès national du PCC, le président Xi Jinping avait déjà évoqué ce point en disant que «l’aspiration du peuple à une vie meilleure est l’objectif de notre lutte», lutte qui se traduira par des efforts accomplis pour garantir à la population «une meilleure éducation, un travail plus stable, un revenu plus satisfaisant, un régime de sécurité sociale plus fiable, des services médicaux et sanitaires plus performants, des logements plus confortables et un environnement plus agréable»… «Pour rassurer le peuple, il faut connaître ses souffrances.» Si servir le peuple ne reste qu’une déclaration creuse et ne se traduit pas par la connaissance concrète de ses souffrances, si on n’écrit que sur le papier qu’il faut prendre à cœur les intérêts du peuple mais que les politiques élaborées ne profitent pas à ce dernier, alors il sera impossible de se faire une idée précise de la condition de vie du peuple et de ses soucis. Audelà de ces belles paroles, ce sont des actions tangibles qu’il faut mettre en œuvre, sinon comment sera-t-il possible de parler de rassurer le peuple et de diriger un pays? Comment pourra-t-on encore prétendre gagner le cœur du peuple? Mais pour peu qu’on connaisse les soucis de la population, qu’on les règle de manière judicieuse en «traitant les souffrances du peuple comme si elles étaient des maladies qui rongent nos entrailles», et qu’on représente réellement les intérêts fondamentaux de la population, on pourra alors rassembler des millions d’hommes et unir d’immenses forces qui œuvreront à la construction du pays et au renouveau national.

      Source

      J’ai appris humblement que le point essentiel pour établir l’ordre est de rassurer le peuple et pour ce faire, il faut connaître ses souffrances. Mais il reste encore une difficulté à laquelle est confrontée la population, c’est celle de la perception par annuité des impôts, lorsque ceux-ci n’ont pas été prélevés lors d’une année de famine. Cette perception consiste à répartir les impôts accumulés année après année en plusieurs lots que l’on doit alors acquitter au fur et à mesure avec ceux de l’année en cours… Suite à la mise en application de l’inspection régulière du travail des fonctionnaires, les réserves fiscales engrangées, tant publiques que privées, sont assez abondantes actuellement. L’exonération des arriérés n’aurait donc pas d’impact négatif sur les ressources encaissées par l’Etat, mais cette faveur que vous accorderiez soulagerait de manière significative le fardeau qui pèse


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