Informatique et Technologies de l’information: traduction technique. В. П. Гатинская
me semble que je pencherais pour « ordinatrice électronique »…
IBM France retint le mot ordinateur et chercha au début à protéger ce nom comme une marque. Mais le mot fut facilement et rapidement adopté par les utilisateurs et IBM France décida au bout de quelques mois de le laisser dans le domaine public.
On peut certes épiloguer sur le choix du terme: un ordinateur met-il vraiment en ordre ce qu’on lui confie? De ce point de vue, ce choix n’est pas plus critiquable que celui du mot « computer », finalement retenu en anglais (un ordinateur n’est pas seulement une machine à calculer). L’avantage du mot ordinateur est que son sens ancien et son sens religieux ne sont pas connus par la plupart des utilisateurs et qu’il est donc sans ambiguïté pour eux.
Le mot a d’ailleurs été transposé en espagnol (ordenador) et en catalan (ordinador). Les autres langues romanes ont choisi de construire un néologisme à partir des mots latins calculator et computator: computadora en espagnol d’Amérique latine, calcolatore en italien, computador en portugais et calculator en roumain.
TEXTES A LIRE
L’homme et la machine
L’homme essayait toujours de faciliter son travail.
Les premiers outils étaient des silex grossièrement taillés, plus tard c’étaient des outils en pierre, en os , en bois et puis en métal. A l’époque ces outils primitifs étaient déjà remarquables. Plus tard apparaissent les machines simples.
Un homme seul ne peut pas soulever directement une pierre pesant une tonne, mais il peut le faire avec un levier. Les Anciens connaissaient déjà les principales machines simples, qui sont le levier, le treuil, le plan incliné et la roue.
Sur les monuments égyptiens on trouve des dessins et des basreliefs représentant ces machines. De toutes celles-ci, la plus utile est certainement la roue. Ce précieux engin qu’on appelle la roue nous semble le banal. Mais les premiers hommes n’avaient pas de chariot à roue à leur disposition.
Ils devaient traîner sur le sol les fardeaux trop lourds. Le frottement sur le sol nécessite une dépense d’énergie considérable, et on eut l’idée d’obtenir un déplacement avec moins de peine en utilisant des troncs d’arbres bien ronds: c’est l’idée du rouleau qui engendra ensuite la roue. Le rouleau remplace un frottement de glissement par un frottement de roulement qui est beaucoup plus faible.
Puis on eut l’idée de mettre une roue horizontale, et de s’en servir pour façonner de l’argile et d’obtenir ainsi des poteries. Ainsi est né le tour du potier, ancêtre de tous les tours.
Parmi les machines productrices il n’y avaient que les machines à puiser l’eau et les machines à irriguer. Les progrès furent très lents dans les machines manufacturières en tant qu’on dut se contenter pour les mouvoir de la force de l’homme ou des animaux.
La grande révolution industrielle s’est opérée à la fin du XVIIIe siècle lorsqu’on eut découvert la force motrice de la vapeur, qui rendait possible la création des ateliers loin des cours d’eau, près des sources de matières premières. Il s’écoula une trentaine d’années de 1690 à 1725 environ avant le moment où Denis Papin, l’inventeur français, conçut que la vapeur pouvait actionner un piston à l’intérieur d’une pompe à eau.
Ce fut déjà un progrès considérable puisque le travail de l’une d’elle, par exemple, remplaçait celui de cinquante chevaux pour épuiser l’eau d’une mine de charbon.
En 1775 la machine à vapeur pouvait être enfin construite à la réalisation d’une machine-outil suffisamment robuste et précise. James Watt fut l’inventeur de la machine à vapeur industrielle. A l’autre bout du continent un maître mineur de Barnaoul, Ivan Polsounov, construisit une machine atmosphérique déjà plus perfectionnée. En 1763 il acheva de réaliser son projet.
En 1766 la machine était installée, mais son inventeur mourut une semaine avant la mise en marche de son œuvre et l’installation fut abandonnée et puis détruite Son exploitation, malgré la brièveté de l’expérience avait permis d’économiser 12443 roubles.
Le XIXe siècle devient le siècle de la vapeur. Le XXe siècle est appelé siècle de l’électricité. L’électricité est devenu la forme d’énergie la plus universelle, la plus commode et la plus largement utilisée dans tous les pays. La force vive des cours d’eau et du vent, de même qu’une grande partie de l’énergie des combustibles fossiles sont transformés en énergie électrique.
Les machines électriques sont réversibles. Elles peuvent transformer un travail mécanique en énergie électrique (générateur électrique) ou transformer une énergie électrique en travail mécanique (moteurs électriques). Pendant ces dernières décennies la technique industrielle progresse à pas de géants; des machines de plus en plus compliquées sont mises au point, croissant en nombre et en puissance. Il y a 100 ans, il n’existait pratiquement qu’un seul type de moteur thermique: la machine à vapeur. Aujourd’hui elle est presque partout remplacée par la turbine à vapeur qui est une machine plus perfectionnée et plus économique, tandis que d’autres moteurs thermiques, tel que le moteur-fusée, la turbine à gaz, le diesel, le turboréacteur, prennent une importance sans cesse grandissante.
La science se met de la partie libérant de forces motrices nouvelles (l’énergie atomique, des rayons solaires, des marées des vagues, etc.) actionnant de puissantes machines-outils modernes. Les progrès étonnants qui ont révolutionné les techniques aux cours des soixante dernières années sont dûs au génie mathématique des savants.
L’homme a donné aux machines des mains mécaniques. Et ces machines sont déjà commandées par des robots dont le cerveau électronique doué de mémoire est capable de choisir ses ordres et de diriger le travail d’un atelier.
Un coup d’oeil sur l’histoire de l’ordinateur
De tout temps l’homme a imaginé des mécanismes pour abréger la pratique de calcul: bouliers des Chinois (bouliers m pl des Chinois – китайские счеты) (IXe siècle avant notre ère), abaques des Romains, table de calcul du Moyen Age, mais ce n’est qu’au XVIIe siècle qu’apparaît la machine à calculer conçue par le mathématicien français Biaise Pascal (1645). Elle était capable de faire des additions à l’aide de roues dentées portant des chiffres de 0 à 9, et un mécanisme assurant report au passage de 9 à 0. Trente ans après Pascal, le savant allemand Leibniz découvrit le principe de base de la multiplication automatique. Cependant la fabrication de la machine n’était pas possible à l’époque.
La machine fonctionnant sur ce principe fut réalisée seulement en 1920. En 1867 un mathématicien anglais Charles Babbage mit au point une machine capable d’effectuer des calculs et analyses mathématiques grâce à un système de cartons perforés Avant la dernière guerre mondiale il existait déjà des machines à calculer mécaniques commandées à la main qui faisaient les calculs compliqués.
C’est en 1937 que l’on commence à songer à la réalisation de machine à calculer automatique en utilisant encore des dispositifs électro-mécaniques. Ensuite apparurent les calculatrices purement électroniques. Les lampes de radio y remplaçaient les engrenages mécaniques. C’est l’utilisation de l’électronique qui apporta une solution révolutionnaire à la relative lenteur des machines utilisant toujours le principe du compteur de Pascal. A ce stade, la vitesse de calcul domine tous les problèmes techniques; la carte perforée devient déjà un moyen d’enregistrement trop lent; les perforât ions des cartes sont alors remplacées par des spots magnétiques, ce qui permet, en outre, de réunir un nombre d’instructions presque illimité.
L’apparition, en 1955, du transistor allait permettre de construire des ordinateurs moins encombrants dont la vitesse de calcul devient dix fois plus grande. Dès 1956 apparaissent les disques magnétiques comme mémoire de la machine permettant à un ordinateur de traiter les informations qui lui sont confiées.
Enfin,