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dessins de Jules Romain, gravés par Marc-Antoine. Imprimé à cent exemplaires pour Isidore Liseux et ses amis. (Paris, 1882)
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Les sonnets luxurieux de l'Arétin (I sonnetti lussuriosi di Pietro Aretino), texte italien et traduction en regard accompagnée de la notice et de commentaires de Is. Liseux (la notice et les commentaires sont en réalité d'Alcide Bonneau) et publiés pour la première fois avec la suite complète des dessins de Jules Romain d'après des documents originaux (Paris, 1904), pet. in-4º oblong, cartonné, imprimé en deux couleurs, encadrements typographiques. 160 pages de texte, 16 fac-similés et 17 gravures en taille douce. Ces 17 gravures comprennent un frontispice et les gravures achevées par un artiste moderne d'après les calques. Il me semble que dans l'exemplaire que j'ai vu en 1904, on donnait le fac-similé de la grandeur des soi-disant calques originaux. Il me semble aussi que le fac-similé de chaque calque se trouvait en regard de la gravure achevée, médiocre d'ailleurs.
Dans l'exemplaire que je viens d'avoir entre les mains, les figures ne sont reproduites qu'à mi grandeur des soi-disant originaux.
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Alcide Bonneau fait remarquer que: «dans ce Recueil, les Sonnets sont intitulés Corona di Cazzi; Sonnetti (sic) Divi Aretini.» Cela n'est pas tout à fait exact; dans le Cosmopolite on trouve: Divi Aretini Sonnetti, et ce mauvais latin qui choquait. Alcide Bonneau devient plus macaronique encore au titre du premier Sonnet: Divi Aretini Sonnetto primo. Le recueil dit du Cosmopolite est peu connu. En voici le titre: Recueil des pièces choisies rassemblées par les soins du Cosmopolite. A Anconne, chez Vriel Bandant, à l'enseigne de la liberté, MDCCXXXV. J'en ai vu une réimpression (1835?) qui présente quelques différences dans le titre et dans le texte. L'exemplaire ancien que j'ai lu portait cette note manuscrite:
«Ce recueil a été formé par M. le Duc d'Aiguillon, père du dernier mort imprimé par lui et chez lui en sa terre de Verets, en Touraine et tiré au nombre de douze exemplaires seulement.
La femme de son intendant qu'il avait fait prote et qui était dans un entresol où elle travaillait, lui cria un jour: Monsieur le Duc, faut-il deux R au mot F…? Il répondit gravement, il en vaudrait bien la peine; mais l'usage est de n'y en mettre qu'un. L'Épître à Madame de Miramion qui est à la tête de l'ouvrage, ainsi que la Préface, sont de M. de Moncrif. On trouve à la fin du volume une traduction en vers français des Noëls Bourguignons qui n'existe que là.
Ce recueil d'ordures est sans contredit le plus complet et le plus rare qu'il y ait, il renferme beaucoup de Pièces qu'on rechercherait, bien inutilement ailleurs.»
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On connaît le sens de moniche.
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Les trois dialogues qui suivent forment la Première partie des Ragionamenti de Pierre Arétin, surnommé le Fléau des Princes, le Véridique et le Divin.
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La Nanna raconte ce trait dans le troisième Dialogue.
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Le Talmud appelle les anges Maîtres de danse.
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Il s'agit évidemment du poème de l'Arétin contre l'Elena Ballerina, poème attribué à Lorenzo Venerio et publié sous le nom de son fils Maffeo Venerio, évêque de Corfou. Voici ces raisons qui sont au chant III:
«Concluons donc qu'un grand cas bien ferme,«D'un vaillant homme de frère dans toute la force de sa jeunesse«Quand le bouillon et le vin l'ont échauffé,«Alors qu'il n'est ni hiver ni été,«Et quand le rut le rend entreprenant et hardi,«Les coups qu'il donne sont tellement sans arrière-pensée«Que je voudrais, verbi gratia, de temps en temps,«Qu'il fût tout cas et moi toute mirely.»
Ce dernier trait est tout arétinesque, on le retrouvera dans les Sonnets.
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Ce jeu de mots alphabétique s'entend aussi bien en français qu'en italien.
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On devait parler souvent de cette Sainte parmi les prostituées romaines. Elle est citée plusieurs fois dans la Lozana Andaluza, où elle est nommée en espagnol Santa Nefixa.
Le chanoine. —Corps de moi!.. Elle est plus habile que Sainte Nafisse, celle qui donna son corps en aumône. (Cahier XXIII.)
Trujillo. —Les attouchements et le contact, voilà ce qui guérit, comme l'a dit Sainte Nafisse, celle qui mourut d'amour suave. (Cahier L.)
Et plus loin la Lozana la nomme aussi: Il a engeigné la Lozana comme si j'avais été Sainte Nafisse.
Sainte Nafisse est également citée au chant III de la Puttana errante.
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Il s'y tenait beaucoup de prostituées.
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Pour Philocole. Cette amplification de l'histoire de Flor et Blanchefor est le premier ouvrage de Boccace.
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Suffragant. La Nanna estropie beaucoup de mots.
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Bovo d'Antona: chanson de geste anonyme de la fin du xiie siècle; c'est une imitation de la chanson de geste française Beuves d'Hanstonne, dont il y a plusieurs versions et qu'on attribue à Bertrand de Bar-sur-Aube. L'Arétin connaissait les Reali di Francia, ces Royaux de France déjà populaires en Italie de son temps et où l'on trouve Bovo d'Antona. La belle Drusania, la fille du roi d'Arménie, l'amante et puis l'épouse de Bovo, faisait sonner la harpe et chantait à merveille; l'ayant perdu sur la rive de la mer, elle se fit reconnaître rien qu'en chantant.
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Primicier.
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Pour Colleoni, fameux condottiere bergamasque, qui s'illustra au service de Venise. Il est un des premiers qui aient fait usage du canon. Il mourut en 1475.
Allusion à sa mine fière sur le monument équestre, élevé à Venise, en 1495, par Alexandro Leopardo qui l'avait fondu d'après le modèle d'Andrea del Verrochio.
Allusion aussi à la galante réputation des Colleoni. Dans cette famille les mâles passaient tous pour être pourvus de trois testicules. Dissertant sur le droit que l'on a ou que l'on devrait avoir de changer de nom, Casanova de Seingalt observe: Les seuls Colleoni, de Bergame, seraient embarrassés de changer de nom, car ils seraient en même temps obligés de changer le signe de leurs armoiries, puisqu'ils ont sur l'écu de leur ancienne famille les deux glandes génératrices et de détruire par là la gloire de Bartholomeo leur aïeul.
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Petites fesses.
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Poisson, sorte de raie (trygon pastinaca); on le nomme terre à Lorient, terre, tonare ou touare dans le Poitou, tère à Arcachon, pastenague à Cette, pastenaïga à Nice. L'Arétin a souvent pris des poissons pour les termes de ses comparaisons.
Une locution proverbiale de l'époque, esser comme il pastinaca, être comme la pastenague, signifiait: être sans queue ni tête, car enveloppée par les nageoires pectorales, la tête de ce poisson ne se distingue pas bien, et on lui coupait la queue dont on disait la piqûre dangereuse.
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L'inguintana ou la quintana, c'est-à-dire la quintaine, c'était en Italie, et surtout en Toscane, un anneau de fer suspendu en l'air et que l'on s'efforçait d'enfiler avec la lance. En France, on appelait cela «courir à la bague» et l'on sait ce que l'on y nommait une quintaine.
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Pénitentiels.
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Monstre marin très vorace. On connaît l'épigramme de François Boussuet, de Orca:
Orcae, Balænæ que immania corpora pontiUtraeque inter se bella cruenta movent.Se Balaenae igitur maris in secreta receptant,Nam fœtis uteri est cura, timorque sui.Prœdae avidae norunt Orcae id gravidasque lacessunt,Ast hae victæ uteri pondere sæpe ruuntPraepediuntur enim, sСкачать книгу