Histoire amoureuse des Gaules; suivie des Romans historico-satiriques du XVIIe siècle, Tome III. Bussy Roger de Rabutin

Histoire amoureuse des Gaules; suivie des Romans historico-satiriques du XVIIe siècle, Tome III - Bussy Roger de Rabutin


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Tiraqueau, comtesse de Neuillant, dont le mari étoit gouverneur de Niort. Elle fut baptisée par un prêtre catholique.

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Sa marraine eut une fille que plusieurs poëtes du temps, Bois-Robert et Scarron entre autres, ont connue et ont fait connoître par leurs vers.

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On s'accorde à reconnoître la dureté de madame de Neuillant pour sa pupille.

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Voy. plus haut la note 65, p.

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Saint-Simon dit aussi que la première «abordée» de madame de Maintenon fut à La Rochelle. – «Etant arrivés à La Rochelle, dit le P. Laguille (loco citato), ils y demeurèrent pendant quelques mois logés par charité, obligés de vivre d'aumônes, jusque-là qu'ils obtinrent par grâce que de deux jours l'un on voulût bien leur donner, au collége des jésuites de cette ville, du potage et de la viande, que tantôt le frère, tantôt la sœur, venoient chercher à la porte. C'est ainsi que l'a raconté le P. Duverger, jésuite, doyen à Xaintes, mort en 1703, ce père ayant été non-seulement témoin de ce fait, mais leur ayant lui-même donné leur petite pitance, étant régent de troisième.» (Voy. aussi Madame de Maintenon peinte par elle-même, 1 vol. in-8, 1810, p. 136.) Madame Suard, l'auteur anonyme, rapporte qu'un prêtre se présenta à madame de Maintenon au temps de sa plus grande puissance et lui remit en mémoire ces détails qui rappellent le P. Duverger.

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Elle auroit été recueillie d'abord par M. de Montabert, dit le P. Laguille, mais nous croyons plutôt qu'il faut lire Montalembert, l'aïeule maternelle de Françoise d'Aubigné étant une Montalembert; de là elle auroit été reçue tour à tour chez M. de Miossens et M. d'Alens, et enfin chez madame de Villette-Murçay, sœur de son père et femme d'un petit chef d'escadre de la flotte du Poitou. Il est difficile de croire à toutes ces pérégrinations de madame de Maintenon quand on songe aux tantes, sœurs de son père, qu'elle avoit, et aux nombreux amis que le nom seul d'Agrippa d'Aubigné devoit lui assurer.

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Les deux textes redeviennent identiques.

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Le premier adorateur de la jeune Françoise d'Aubigné semble avoir été le chevalier de Méré, bien connu dans la littérature. On a conservé quelques lettres qu'il lui écrivit. (Voy. Madame de Maintenon peinte par elle-même, p. 8 et 10-11; Mémoires sur madame de Sévigné, par Walckenaër, t. 1, p. 74.) Le chevalier de Méré lui avoit même proposé de l'épouser (Œuvres, Amst., 1692, lettre 43): «Je ne sache point, lui disoit-il, de galant homme aussi digne de vous que moi.» Nous n'avons pas à dire que le chevalier de Méré ne peut guère être pris pour ce villageois mal bâti dont il est question ici, et qui ne semble guère avoir existé que dans l'imagination des romanciers.

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L'édition qui a précédé celle que nous suivons nomme en toutes lettres madame de Villette; mais celle-ci, tante de madame de Maintenon, n'étoit pas sa marraine. V. note 67, p. 72.

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Pourquoi ce nom de Guillemette? Nous n'avons pas d'explication à donner de ce caprice de l'auteur.

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Mot particulier à l'Anjou et au Poitou. – La jambette est, en Anjou, un petit couteau dont le bout est arrondi.

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Nous ne voyons aucun fondement à ce conte ridicule, et il est difficile de dire à laquelle des familles de ce nom appartenoit ce marquis de Chevreuse.

79

Autre erreur de l'auteur. Cette nouvelle position de sa Guillemette est encore une calomnie.

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Rendez-vous.

81

Nouvelle calomnie, si contraire à toutes les traditions que nous n'avons pas même à la discuter.

82

Var.: Ici la 1re édition intercale un long passage mêlé de prose et de vers. Le voici:

«Ce fut environ vers ce temps-là qu'un jeune homme, venu depuis peu des Universités, et qui ne savoit pas l'intrigue du marquis avec Guillemette, en devint effectivement amoureux, et l'auroit infailliblement épousée sans un accident qui arriva et qui ne lui permit pas de douter de la bonne intelligence qui étoit entre sa maîtresse et le marquis de Chevreuse. Cet accident fut une certaine enflure de ventre causée à la pauvre Guillemette par un commerce trop fréquent avec son marquis. Elle ne s'en fut pas plus tôt aperçue qu'elle l'avoua d'abord à celui qui en étoit l'auteur. Et cependant, pour tromper le jeune bachelier, dont elle espéroit de faire un mari, elle feignit d'être malade d'une hydropisie. Son amant le crut quelque temps, mais enfin on lui dessilla les yeux. Certaines manières libres qu'il avoit remarquées entre Guillemette et le marquis le firent entrer dans de grands soupçons, et une confidente affidée qui étoit dans la maison du marquis lui découvrit le pot aux roses et la véritable cause de cette hydropisie prétendue. Elle en guérit au bout de neuf mois; et quoique la chose fût assez secrète et que le jeune homme qui la recherchoit se soit contenté de la laisser, sans la diffamer, il ne put s'empêcher pourtant, avant de la quitter, de lui faire connoître la cause de sa froideur; et, comme il étoit poëte et qu'il aimoit sa patrie, il fit des vers sur cette aventure, qu'il lui envoya tout cachetés en forme de lettre. Comme elle en avoit reçu grand nombre de sa façon où il lui parloit de son amour, elle crut que c'étoient des vers du même style; mais elle fut bien surprise quand elle lut ces paroles, qui étoient une raillerie sanglante du malheur qui lui étoit arrivé:

StancesVous faisiez à l'amour un trop pénible outrageDe déguiser un mal dont lui-même est l'auteur.Iris, ne cachez plus un si parfait ouvrage,Qui fait de deux amants le souverain bonheur.En vain pour nous tromper vous usiez d'artifice,Couvrant de son mal feint un chef-d'œuvre si beau,Puisque l'illustre enfant de la déesse EriceA daigné l'éclairer de son divin flambeau.Qu'aucun regret pourtant ne saisisse votre âme,Et ne rougissez pas du fruit de votre amour;Ce sont les doux effets d'une féconde flamme,Qui s'alloient amortir s'ils n'eussent vu le jour.Peut-être que ces jeux, ces ébats, ces caresses,Dont vous payez les feux de votre cher amant,Et que ces doux baisers, ces aimables tendresses,N'étoient, à votre avis, qu'un simple jeu d'enfant.Sachez pourtant, Iris, que l'Amour, ce fier maître,A qui l'on donne à tort un éloge si bas,N'est pas toujours enfant, puisqu'il en fait tant naître,Et que même il se plaît dans les sanglants combats.S'il revêt quelquefois une forme si tendre,C'est pour nous abuser, c'est pour tromper un cœur;Mais après qu'à ses traits on s'est laissé surprendre,Il prend d'un homme fait la force et la vigueur.Que le triste regret de vous être déçueN'apporte aucun obstacle à des plaisirs si doux;S'il ne vous eût frappée, Iris, que dans la vue,Vous ne sauriez pas bien ce que peuvent ses coups.Savante à vos dépens, vous avez cette gloireQu'il a, pour vous soumettre, employé tous ses traits,Et, pour être plus sûr de gagner la victoire,Sans doute qu'il voulut vous frapper de plus près.Cessez donc de pleurer un sort digne d'envie,Et ne regrettez pas la plus belle des fleurs;Si ne la garder pas c'est faire une folie,On goûte en la perdant mille et mille douceurs.

Ces vers piquèrent un peu celle pour qui ils avoient été faits; mais comme elle étoit au-dessus de ces petits reproches et qu'elle s'étoit familiarisée avec son marquis, elle ne s'en mit pas fort en peine, et, résolue désormais de laisser parler le monde, elle ne songea qu'à goûter les douceurs de la vie et à y chercher de nouveaux raffinements, à quoi elle réussit mieux que femme du monde, comme nous l'allons apprendre dans la suite de cette histoire.»

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Ici les deux textes recommencent à se confondre.

84

D'après le P. Laguille, mademoiselle d'Aubigné auroit demeuré, quand elle accompagna à Paris, soit madame de Neuillan, comme l'assure Tallemant (in-8, t. 9, p. 126), soit madame de Villette, soit madame de Navailles, fille de madame de Neuillan, «dans le même quartier où logeoit le fameux Scarron.» Segrais, cité


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