La Fraternité Hiramique : Prophétie Du Temple Ezéchiel. William Hanna
d’enclaves juives dispersées, fortifiées et gardées qui furent ensuite étendues et inclues aux programmes du déplacement des palestiniens autochtones pour établir une présence juive dans tout Jérusalem. En dehors des considérations démographiques israéliennes, la population palestinienne de Silwan de près de 45 000 habitants fut également victime d’une réinvention israélienne de la zone « Cité de David » avec un centre de visiteurs présentant au monde une légitimité dépourvue de preuves archéologiques ou historiques.
Les tactiques impudentes ‘créatives’ d’Israël pour aider les colons juifs à conquérir les terres palestiniennes allaient de la fraude audacieuse à la falsification des saisies militaires pour les « nécessités de sécurité » ou le « bien public ». En effet, pour faciliter le transfert des terres palestiniennes aux colons juifs sans avoir à acheter les propriétés des palestiniens, Israël a créé et institutionnalisé un certain nombre de stratagèmes officiels, notamment « saisir des terres pour des besoins militaires » en établissant plus de 40 colonies sur des milliers d’acres de terres palestiniennes privées suite à la guerre de 1967, l’utilisation d’ordonnances d’expropriation pour « le bien public », l’application des lois foncières ottomanes qui stipulaient que les terres non-travaillées durant une période continuelle consécutive de trois ans reviendraient automatiquement à l’état, le financement des acquisitions de terres dont l’argent est en général transféré de la Division des colonies de l’Organisation sioniste mondiale ou du Conseil des colons locaux et régionaux, et en n’appliquant pas les lois contre les colons et les institutions qui s’approprient illégalement et de force les terres privées palestiniennes.
Le penchant israélien aux tactiques méprisables sournoises à soumettre toute la zone de Jérusalem-Est au contrôle juif comprenait la confiscation des terres palestiniennes et la démolition des maisons palestiniennes, l’obtention auprès des collaborateurs arabes de faux documents désignant les maisons palestiniennes comme étant ‘sans propriétaires’, la négligence délibérée des services communautaires comme l’éducation, l’économie, le développement, l’infrastructure, le logement malgré les impôts élevés payés par les palestiniens aux autorités israéliennes et au fonds national juif, l’approvisionnement des colons de dizaines de millions de dollars par les ministères du gouvernement israélienne, l’utilisation des fonds publics au financement des frais juridiques des colons et la ‘judaïsation’ de Jérusalem-Est grâce à des organisations privées coloniales tel que l’El Ad.
Après sa création en 1986, El Ad fut agressivement responsable de la colonisation juive dans cette région, de la gestion de la construction du parc ‘La Cité de David’, de la coopération avec le Dépositaire des biens sans propriétaire – créé par la loi de 1950 sur les terres sans propriétaires – pour faciliter la confiscation des terres palestiniennes et transférer la propriété aux colons juifs, de la prise du contrôle de la propriété du Fond national juif à des prix symboliques et sans offres d’appel compétitives, de la provocation – avec le soutien de la police municipale – des colons juifs armés contre des palestiniens non-armés et leurs enfants, du contrôle des fouilles archéologiques qui ont commencé peu après l’occupation de Jérusalem-Est. Les fouilles archéologiques étaient d’une importance vitale pour le gouvernement israélien qui cherchait à justifier les démolitions des maisons palestiniennes sous de fausses prétentions historiques et religieuses en établissant une zone « Bassin Saint » définie par les israéliens autour de la vieille ville.
Sami et sa famille, comme la plupart des familles palestiniennes de Silwan, vivaient dans la peur continue de se voir retirer leur statut légal de propriété et de location. Ils menaient une vie remplie d’incertitude et de confusion, tandis que le reste du monde soutenait et tolérait ce qu’Israël leur faisait subir. En 1948 – sous l’ombre de l’Holocauste et la réalité de millions de réfugiés sans-abris – l’Assemblée générale des Nations Unies avait adopté la Déclaration mondiale des droits de l’homme avec l’assertion que « le mépris et l’indifférence des droits de l’homme avaient abouti à des actes barbares indignant la conscience humaine. L’avènement d’un monde dans lequel les êtres humains devraient jouir de la liberté d’expression et de croyance et être libérés de la peur et du besoin fut proclamé comme être la plus grande aspiration des gens ordinaires… Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. »
La déclaration – ratifiée par Israël par une version hébraïque disponible à la page d’accueil du site Web du Knesset – fut fondée sur le droit inaliénable à toute personne à la liberté et à l’égalité « sans distinction aucune, que ce soit la race, la couleur, le sexe, la langue, la religion, l’opinion politique ou autre, l’origine nationale ou sociale, la propriété, la naissance ou autre ». La proclamation met un accent particulier sur les libertés de pensée, de conscience, de religion, d’expression et surtout sur le droit à une nationalité.
Malgré cette déclaration juste, l’humanité dénaturée – encore hébétée par la Seconde guerre mondiale et éprouvant des remords de conscience de la persécution des juifs par les nazis en oubliant les millions de non-juifs morts – est restée les bras croisés, alors que des groupes armés de terroristes juifs avaient nettoyé ethniquement plus de 500 villes et villages palestiniens et avaient forcé l’exode (le film hollywoodien brisant le cœur Exodus parlait des juifs et pas des palestiniens) de plus de 750 000 hommes, femmes et enfants non-armés dont le traitement barbare sous les mains d’ Israël était désormais appelé la Nakba (catastrophe).
Il était peut-être ironique que la première utilisation du terme ‘Nakba’ en référence au déplacement palestinien ait été faite par l’armée israélienne. En juillet 1948, lorsque la population arabe de Tirat Haifa avait refusé de se rendre, les FDI utilisèrent des tracts imprimés en arabe : « Si vous voulez vous apprêter pour la Nakba, pour éviter un désastre et vous sauver d’une catastrophe inévitable, vous devez vous rendre. » Peu de temps après, en août 1948, l’intellectuel syrien Constantin Zureiq a publié un essai intitulé ‘The Meaning of Disaster’ (La signification du désastre) avec l’affirmation que « la défaite des arabes en Palestine n’était pas uniquement un contretemps ou une atrocité temporaire. C’était une Nakba dans le sens large du terme. » Il s’est également adressé aux arabes du Moyen-Orient et les a suppliés de riposter au terrible désastre qui les avait frappé, car il sentait que la Nakba affecterait tout le monde arabe et pas uniquement le peuple palestinien.
Bien que le peuple palestinien n’ait jamais été responsable de l’Holocauste – ils n’avaient même pas offert de se battre aux côtés des nazis comme le firent les sionistes – l’occident hypocrite dirigé par la Grande-Bretagne était prêt à offrir la Palestine et son peuple comme compensation apaisante à la cause sioniste. Donc, aujourd’hui, après presque près de soixante-dix ans de persécution pernicieuse, persistante et injuste, 7,1 millions de palestiniens déplacés dans le monde subissent le problème de réfugiés le plus prolongé et le plus grand dans l’histoire mondiale.
Pendant ce temps, tandis que les gouvernements occidentaux et les médias dominants avec leurs doubles standards et leur hypocrisie s’amusaient à être spectateurs pacifique du plan directeur sioniste concocté par Israël pour la création d’un Grand Israël, le peuple palestinien subissait le nettoyage ethnique en devenant réfugié apatride sur son propre territoire et dans les états arabes voisins ; continuait à faire l’objet de blocus aériens, maritimes et terrestres qui empêchaient l’importation d’aliments essentiels, de fournitures médicales et de matériaux de construction ; continuait à être régulièrement arrêté, détenu et/ou violemment interrogé ; continuait à être soumis à des arrestations, à des coups, à la torture et à l’emprisonnement illimité de type-nazie sans inculpation ni procédure pendant plus de dix ans ignorant s’ils seraient libérés un jour en vertu des ordonnances de détention administrative d’Israël ; continuait à voir leurs enfants être systématiquement ciblés et détenus par les militaires et la police qui les soumettent à des violences physiques et des abus verbaux, des humiliations, des restrictions douloureuse, des cagoules, des menaces