La Fraternité Hiramique : Prophétie Du Temple Ezéchiel. William Hanna
palestinienne, dont l’unicité du style était particulière et facilement reconnaissable dans le monde entier comme étant d’origine palestinienne.
Des livres sur la broderie internationale étaient unanimes à reconnaître que la broderie traditionnelle palestinienne était le meilleur exemple des travaux émanant du Moyen-Orient. C’était un artisanat traditionnel qui s’était développé de la coutume traditionnelle palestinienne comprenant des faits historiques des siècles de développement textile-artistique dans la région, une forme d’art qui était en quelque sorte ancrée et qui a survécu jusqu’à nos jours. Si l’on considère l’ancienne coupe traditionnelle simple de la thobe, l’histoire des coiffes et des accessoires, la variété merveilleuse des styles de broderie, les variations de points ou l’origine ancienne des motifs et des dessins, on est alors profondément impressionné par la richesse historique d’un héritage datant de milliers d’années qui affirme l’antiquité de l’existence palestinienne et la survie d’un héritage ancien. En brodant, Miriam se livraient habituellement à la prière silencieuse – ce qu’elle appelait son temps avec Dieu – une chose à laquelle les pauvres désespérés recouraient fréquemment. Mais à quoi bon chercher le secours auprès d’un Dieu Tout-Puissant, qui soi-disant « avait choisi » les juifs et leur avait promis la Palestine et qui lui avait tourné le dos, à elle, à sa famille et à son peuple.
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Vendredi 11 décembre
Siège national de la police israélienne, Jérusalem-Est.
Le quartier général de la police israélienne se trouvait à Tel-Aviv. Mais après la guerre israélienne de vol à main-armée des territoires, Israël avait fait une déclaration en déplaçant le siège à un nouveau site à Jérusalem-Est – un complexe de bâtiments gouvernementaux nommés après l’ancien premier ministre Kiryat Menachem Begin – situés entre Sheikh Jarrah au nord, le mont Scopus à l’est et la colline Ammunition à l’ouest. Le seul fait que cette année ait vu l’arrivée et le départ de trois commissaires généraux de police avait obligé Abe Goldman à faire une nouvelle visite au quartier général de la police pour discuter du maintien de l’ordre au Mont du Temple avec le dernier commissaire - hâtivement amené de Shin Bet – nommé récemment par le premier ministre et le ministère de la sécurité publique. Le nouveau commissaire était en fait plus efficace que loyal.
Goldman espérait que l’expérience précédente du nouveau commissaire avec l’agence de sécurité intérieure d’Israël permettrait de doubler les efforts du contrôle des troubles palestiniens sur le Mont. Connu sous son acronyme hébreu ‘Shabak’, Shin Bet était l’une des agences de sécurité la plus puissante du monde avec des antécédents historiques de groupes paramilitaires sionistes utilisant continuellement la violence contre les palestiniens avant la création d’Israël. L’agence est devenue depuis tristement célèbre pour la torture et l’assassinat de détenus palestiniens. Le Comité des Nations Unies contre la torture l’avait condamnée pour avoir utilisé illégalement des techniques violentes d’interrogatoire qui sont encore utilisées à ce jour.
Bien que la rencontre avec le commissaire dodu, moustachu et vêtu de kippa ait été cordiale, Goldman n’avait pas été impressionné par l’homme, qui au cours de son court mandat s’était montré controversé en faisant une distinction entre les pertes juives et les pertes palestiniennes avec l’affirmation absurde et manifestement motivée par le racisme que « Israël sanctifie la vie, nos ennemis sanctifient la mort. »
De plus, il avait pris la décision de dissimuler au public une recommandation des enquêteurs de la police selon laquelle l’épouse du premier ministre aurait dû être inculpée pour des irrégularités dans la gestion du ménage. Goldman voulait le rencontrer pour s’assurer que la surveillance stricte du Mont du Temple soit maintenue, au besoin de redoubler la protection des juifs visitant le site : une politique délibérée d’une présence juive croissante qui favoriserait l’objectif principal de la Fraternité Hiramique du troisième Temple.
Goldman avait créé la Confrérie, une cellule escroc secrète de la franc-maçonnerie pour éviter les sanctions. Bien que les membres maçonniques de cette cellule se consacrent exclusivement à l’accomplissement clandestin de la construction du Troisième Temple – comme décrit dans le Livre d’Ezéchiel – leur dévouement est basé sur des récits bibliques discutables tels expliqués dans le Livre des commandements par Maimonide – un éminent philosophe juif sépharade, astronome et l’un des érudits de la Torah et médecins le plus prolifique et influent – qui contient des détails sur le commandement et des instructions données par Dieu Lui-même au peuple juif le lendemain de Yom Kippour (Le jour des expiations) sur le Mont Sinaï : « Le Créateur a ordonné d’ériger une maison choisie pour Son service, où des offrandes sacrificielles seront amenées continuellement. Des processions et des pèlerinages festifs s’y dérouleront trois fois par an. »
L’ordre de construire le Temple fut reconnu comme l’un des 613 mitzvot (commandements) et une obligation judaïque à remplir. Les grands sages judaïques avaient soutenu que la reconstruction du Saint Temple respectant les dimensions, les caractéristiques et les attributs du Second Temple, était un commandement ferme et précis au peuple d’Israël. Ces commandements bibliques discutables et probablement frauduleux ne constituent cependant pas une justification suffisante pour l’approbation illégale et invariablement brutale et destructive des terres et des propriétés palestiniennes. Il semblerait que chaque fois que les anciens scribes juifs veuillent améliorer ou légitimer la nature et l’histoire du peuple juif et de leurs agissements, ils n’ont aucun scrupule à attribuer faussement la source de leurs revendications auto-grandissantes à Dieu Lui-même.
Il fut affirmé par exemple que Haram al-Sharif/Mont du Temple dans la Vieille ville de Jérusalem était le site le plus sacré du judaïsme, les juifs le désignant comme le Mont du Temple ou le Mont Moriah (Har HaMoriya). Pour les musulmans, c’était le troisième site le plus sacré après La Mecque et Médine et ils l’ont appelé Haram Al-Sharif (La Sanctuaire Noble) et la mosquée sous le nom de ‘Mosquée la plus éloignée’, également connue sous le nom d’Al-Aqsa et ‘Bayt al-Muqaddas’ en arabe. Les musulmans considèrent que l’enceinte d’Al-Aqasa était sacrée parce qu’on leur avait enseigné que la mosquée était la première Qibla – la direction vers laquelle les musulmans se dirigeaient pour la prière – dans l’histoire de l’islam et que c’était l’endroit d’où le prophète Mahomet avait fait son Voyage nocturne d’Isra et Miraj de La Mecque à Jérusalem avant son ascension au paradis. Le récit affirme qu’il avait voyagé sur un cheval ailé jusqu’à la ‘Mosquée la plus éloignée’ où il mena la prière devant d’autres prophètes, tels que Moïse, Abraham et Jésus, impliquant clairement sa prééminence sur tous les autres prophètes abrahamiques. Au paradis, il rencontra, fait rare mais brève, Dieu qui lui avait donné des instructions à transmettre aux fidèles musulmans.
La bible hébraïque et les récits judaïques affirment que l’enceinte d’Al-Aqsa était associé à trois montagnes bibliques dont leurs emplacements, bien qu’indéterminés, étaient d’une importance primordiale : le mont Moriah où l’engagement d’Isaac aurait eu lieu (Genèse 22) ; le mont Zion (2 Samuel 5 :7) où se trouvait la forteresse d’origine de la tribu des jébuséens (une tribu cananéenne) et la ‘Cité de David’ ; et le Mont du Temple où le Troisième Temple devait être érigé sur le même lieu présumé que celui du Premier Temple de Salomon à Jérusalem qui en hébreu était appelé Yerushalayim et Qods/Qadas en arabe.
Le Premier Temple aurait été construit par le roi Salomon – qui avait régné de 967 à 931 av. J.-C. – au cours d’un prétendu ‘Âge d’or’ lorsqu’Israël avait connu son apogée. Salomon était l’homme qui, après avoir demandé et obtenu la sagesse de Dieu (1 Rois 3 :11-12), avait pris le pouvoir en prenant sept cent femmes et trois cents concubines (1 Rois 11 :3). En dépit de sa responsabilité envers un si grand nombre de femmes, Salomon apparemment trouvait encore le temps et l’énergie d’écrire. On pense qu’il fut l’auteur de nombreuses littératures