La Chance D'Être Allergiques ?. Carmine Cavaliere

La Chance D'Être Allergiques ? - Carmine Cavaliere


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      CARMINE CAVALIERE

      LA CHANCE D’ÊTRE ALLERGIQUES ?

      Titre original: La fortuna di essere Allergici ?

      Traduit par: Magali Vidrequin

      Éditeur: Tektime

      Carmine Cavaliere

      LA CHANCE D’ÊTRE ALLERGIQUES ?

      (L’expérience d’un allergologue pour mieux vivre la maladie allergique)

      INTRODUCTION

      L’homme est une structure vivante intégrée dans l’environnement qui l’entoure, dont il fait partie et est dépendant et imprégné. Il ne pourrait évidemment pas vivre sans l'air qui rentre avec rythme dans ses poumons, sans la chaleur du soleil et du centre de la Terre qui lui fournissent de plusieurs façons les énergies vitales telles que alimentaire, thermique et rayonnante, sans les milliards de microbes qui prolifèrent à l’intérieur et à l’extérieur de son corps et qui sont indispensables lorsqu’ils font partie, par exemple, de la flore intestinale en vivant avec lui en symbiose et lorsqu’ils le protègent des autres microbes, qui sont eux pathogènes ou devenus pathogènes (lorsque nous prenons des antibiotiques nous détruisons une grande partie de notre flore intestinale et quelques microbes jusqu’alors inoffensifs peuvent se développer, sans aucune concurrence, jusqu’à devenir dangereux pour notre santé).

      Voilà pourquoi nous utilisons les ferments lactiques ou les probiotiques qui ne sont que des colonies de microbes qui ont pour fonction de remettre en équilibre notre flore intestinale ; l’homme ne pourrait pas vivre sans les autres êtres vivants tels que ceux du monde végétal qui lui procurent de l’oxygène et les aliments nécessaires à la survie, comme les fruits, les légumes, les graines, les racines, les feuilles, les huiles, les substances bénéfiques et encore plein d'autres choses, ou encore ceux du monde animal qui contribuent à son alimentation (la viande n’est pas conseillée pour de nombreuses raisons mais cela serait trop long à expliquer) comme le lait et les œufs, à son habillement avec la laine et à ses loisirs grâce aux animaux domestiques. Dans tous les cas, les animaux font partie du cycle énergétique qui est continuellement en effervescence. Et enfin, comment vivrait-il sans les éléments minéraux et l’eau dont il est lui-même constitué et sans les autres hommes avec lesquels il forme des groupes sociaux autonomes.

      Abstraction faite de toute conception philosophique/religieuse et de l’histoire millénaire de son existence, l’homme est aujourd’hui sans aucun doute le maître de la Terre, c’est-à-dire l’animal qui, à la différence des autres êtres vivants, peut modifier l’environnement à son gré dans le bien et le mal car il n’est plus sujet aux lois naturelles que tous les autres doivent encore suivre : si, par exemple, les températures venaient à baisser soudainement, de nombreuses espèces animales et végétales, comme cela a eu lieu dans le passé, succomberaient, tandis que l’homme, dans une certaine mesure, parviendrait à survivre puisqu’il réussit à se procurer des sources de chaleur de plus en plus efficaces.

      Chaque être vivant possède ses propres systèmes de défense pour survivre dans l’environnement qui l’entoure : il suffit de penser au fait qu’une plante africaine mourrait certainement avec un climat du nord de l’Europe, de même qu’un ours polaire survivrait difficilement dans une zone équatoriale. Parmi les systèmes spécifiques de défense, on retrouve, par exemple, la facilité de reproduction d’un gnou ou d’une souris, le squelette externe de la tortue, le poids imposant de l’éléphant, et ainsi de suite. Si nous leur enlevions ces caractéristiques spécifiques, nous leur enlèverions également la vie.

      L’unique être vivant qui réussit donc à s'adapter facilement aux conditions environnementales diverses et variées est l’homme, qui se procure le chaud et le froid, transforme les sources énergétiques selon ses besoins, profite des ondes électriques, acoustiques, électromagnétiques, les rayons X. Mais nous ne devons cependant pas oublier que tout cela a eu lieu dans une époque relativement récente, et qu’il est ainsi difficile pour l’homme d'avoir toujours conscience, jusqu’au bout, de ce qu’il fait. Si l’on observe les concentrations de CO2 au cours des siècles derniers (obtenues grâce au carottage du glacier de l'Antarctique qui contient des bulles d'air provenant du passé), celles-ci ont connu des fluctuations plus ou moins constantes entre un minimum et un maximum. Les concentrations de CO2 des 50 dernières années ont montré une augmentation effrayante et inquiétante, dépassant d'au moins 10 fois les plus hautes concentrations des siècles derniers.

      Il existe encore aujourd’hui des groupes ethniques vivant passivement dans leur environnement et, bien que n’en ayant pas conscience, ils respectent quotidiennement l’ensemble des conditions climatiques, physiques, chimiques et biologiques dans lesquelles se déroule leur existence. J'ai toujours été touché par l’histoire des Indiens d’Amérique, qu’on appelle les Peaux-Rouges, chassés de leur territoire pour laisser la place à des populations plus « civilisées ».

      Peu de personnes savent qu’ils utilisaient un territoire de chasse pendant une certaine période, jusqu’à ce qu’ils voient que le nombre de bisons, source la plus importante de leur alimentation (cette viande-là n’était pas toxique, et servait à la survie d’un homme ancien, et non à la gourmandise d’un « obèse » moderne), avait considérablement diminué, et se lançaient donc dans de grandes émigrations à la recherche de territoires plus riches. Ils retournaient ensuite, après quelques années, sur l’ancien territoire qui, entretemps, avait retrouvé son équilibre naturel.

      Aujourd’hui, une grande partie de ces territoires est empestée par le gaz, par du lisier et par la désertification résultant de la recherche obsessionnelle de pétrole et de ses dérivés, et n'ayant désormais plus de gisements, ils sont extraits en broyant le sous-sol à la recherche de bulles de gaz et de résidus de pétrole.

      Ce « Maître de la Terre » enferme aujourd’hui les poulets dans des cages et il les stimule jour et nuit avec des stimulus lumineux et sonores pour les « inviter » à manger et à grossir avec de l'alimentation artificielle pleine d’antibiotiques et d’hormones.

      Il cloue les oies au sol pour pouvoir extraire plus de foie, il garde les vaches enfermées toute leur vie dans une étable pour produire plus de lait et de manière plus pratique, et je pourrais continuer à donner des exemples, mais je m'arrête car j'aime beaucoup les animaux et je respecte ceux qui les aiment.

      Je crois que ce « Maître de la Terre » se croit très intelligent, alors qu’il est très certainement égocentrique, égoïste, et qu’il ne voit pas plus loin que ce qu’il pense être son propre bien-être. Il est en train de détruire le monde pour continuer à vivre avec sa belle voiture, son ordinateur, son smartphone, ses voyages en avion low cost, sa salle de sport, son tennis, ses matchs de football, son coiffeur, sa politique, Facebook, Twitter. Mais une personne vraiment intelligente se rend compte de ce qu’elle laisse en héritage à ses enfants et encore plus à ses petits-enfants ?

      Je doute fortement que l’homme d'aujourd’hui soit plus intelligent que celui d'autrefois : qui est le plus intelligent, l’homme qui a inventé la roue ou celui qui prévoit de percer la montagne et d’en détruire la nature qui l’entoure ?

      L’homme le plus intelligent est-il celui qui a découvert pour la première fois le feu et qui est parvenu à l’allumer à son gré ou est-ce l’homme qui pense qu’une centrale atomique est inoffensive ?

      L’homme s’est laissé corrompre par l’idée fausse qu’il peut gérer les matières terrestres à son gré et c’est dans cette optique qu’il a développé une des essences négatives de son esprit, l’égoïsme : Le marbre, qui s’est formé il y a des millions d'années, est extrait par tonnes des gisements naturels, jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus, et les carrières, où avant il y avait de belles montagnes ou collines, sont souvent transformées en décharges de déchets.

      Mais l’homme moderne connaît-il l’histoire de l’île de Pâques ?

      Cette île, il y a très longtemps, était riche en végétation ; et où il y avait de la végétation, il y avait de la richesse, grâce à la présence d’animaux de toute sorte, sans parler des produits du monde végétal et de l’importance de l’ombre et de l’humidité créée par le monde végétal. Sur


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