Robert Ier et Raoul de Bourgogne, rois de France (923-936). Philippe Lauer

Robert Ier et Raoul de Bourgogne, rois de France (923-936) - Philippe Lauer


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16: Dudon de Saint-Quentin, De moribus, I. II, c. 30.]

      [Footnote 17: Flod., Ann., a. 921: «… Britanniam ipsis [Normannis], quam vastaverant, cum Namnetico pago concessit [Rotbertus].» Cf. Dudon de Saint-Quentin, éd. Lair, p. 69, n. 4.]

      [Footnote 18: Voy. Favre, Eudes, p. 12; Eckel, Charles le Simple, p. 34; F. Lot, Études sur le règne de Hugues Capet (Paris, 1903, in-8), p. 187.]

      [Footnote 19: Ann. Vedast., a. 897; Favre, Eudes, p. 191; Eckel, Charles le Simple, p. 26.]

      [Footnote 20: On sait toute l'importance attachée à ce titre de neveu dans les traditions de famille franques. Pour saisir plus clairement ces parentés il suffit de parcourir la généalogie suivante:

      Conrad, comte d'Auxerre Thierry, comte d'Autun

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       Rodolphe Ier Adélaïde ép. Richard Boson Richilde ép. Charles

       roi de le Justicier roi de Provence le Chauve

       Bourgogne (m. 921) (879-887)

       (888-911)

       | | | |

       Rodolphe II RAOUL. Louis l'Aveugle Louis II le Bègue

       roi d'Arles en 933 ép. Emma, | fils d'Ermentrude

       (m. 937) fille de Robert Charles-Constantin ép. 1° Ansgarde

       | duc de France comte de Vienne 2° Adélaïde

       Conrad le Pacifique en 931

       ép. Mathilde, |

       fille de Louis d'Outre-Mer ——————————————

       | |

       1° Louis III Carloman 2° Charles

       (880-882) (880-881) le simple

       (893-922)]

      [Footnote 21: Hist. Francor. Senon. (M.G.h., Scr., IX, 366); Richard le Poitevin, Chron. (Recueil des historiens de France, IX, 23).]

      [Footnote 22: La majorité était de 12 ans chez les Saliens et de 15 ans chez les Ripuaires. Cf. Glasson, Hist. du droit et des instit. de la France, II, p. 291.]

      [Footnote 23: Eckel, p. 40.]

      [Footnote 24: Chron. S. Benigni Div. (Rec. des historiens de France, VIII, 241; éd. Bougaud et Garnier, p. 115).]

      [Footnote 25: D'Arbois de Jubainville, Hist. des comtes de Champagne, I, p. 450, pr. n° 17; Cartulaire de Montiéramey, éd. Ch. Lalore (Troyes, 1890, in-8), p. 18, n° 12.]

      [Footnote 26: Recueil des historiens de France, IX, 665; Cartulaire de l'abbaye de Gorze, publ. p. A. d'Herbomez (Mettensia, II), p. 159, n° 87.]

      [Footnote 27: Chron. S. Benigni Divion. (Rec. des historiens de France, VIII, 242; éd. Bougaud et Garnier, p. 119).]

      [Footnote 28: Cartulaire de l'église d'Autun, publ. par A. de Charmasse (Autun, 1865) n° 22. Il ne faut pas, semble-t-il, vouloir le reconnaître dans un Rodolphus comes qui figure avec beaucoup d'autres comtes lorrains dans un diplôme de Charles le Simple en faveur de l'abbaye de Prüm, daté de la même année (Recueil des historiens de France, IX, 526).]

      [Footnote 29: Cartulaire de l'église d'Autun, n° 23.]

      [Footnote 30: Ibid., n° 9, 10.]

      [Footnote 31: Flodoard, Annales, a. 924; Ann. Masciac., a. 919 (M.G.h., Scr., III, 169); Histoire de Languedoc, nouv. éd., II, 251; III, 95. Voy. aussi F. Lot, Hugues Capet, p. 190, n. 3.]

      [Footnote 32: Hist. de Languedoc, loc. cit.]

      [Footnote 33: A. de Barthélemy, Les origines de la maison de France (Revue des questions historiques, VII p. 123). On prétend aussi qu'une autre fille de Robert, dont on ignore le nom, aurait épousé son oncle Herbert II. Cf. Eckel, p. 35, qui la désigne à tort comme, «cousine» d'Herbert II.]

      [Footnote 34: Adémar de Chabannes, Commemoratio, éd. Duplès-Agier, p. 3; Ch. de Lasteyrie, L'abbaye de Saint-Martial de Limoges (Paris, 1901, gr. in-8), P. 58-59.]

      [Footnote 35: Flod., Ann., a. 922.]

       Table des matières

      LES ÉLECTIONS DE ROBERT ET DE RAOUL.

      Peu après la mort de Louis III, le vainqueur de Saucourt, et celle de Carloman, son frère, le royaume franc de l'ouest, la France, comme on l'appelle désormais dans nos histoires, et les divers pays qui en dépendaient, ne tardèrent pas à se morceler sous l'influence du développement de la féodalité et la menace perpétuelle des invasions normandes. La Bretagne devint en fait indépendante avec les ducs Alain et Juhel-Bérenger, la Provence avec Boson et la Bourgogne avec Rodolphe Ier. Le reste de la France, démembré en une infinité de fiefs, répartis dans les trois duchés de «France»[36], de Bourgogne et d'Aquitaine, fut enfin divisé en deux camps ennemis par la question de dévolution de la couronne.

      A la suite de la tentative malheureuse de restauration de l'empire carolingien, qui échoua piteusement à cause de l'incapacité de Charles le Gros, une partie des grands feudataires français, ressuscitant leur droit d'élection tombé en désuétude depuis longtemps, choisit pour roi le comte Eudes, fils de Robert le Fort, tandis que d'autres restaient fidèles au représentant de la dynastie carolingienne, un enfant en bas âge, Charles, fils posthume du roi Louis le Bègue, issu de son mariage avec Adélaïde[37]. Des années de luttes suivirent. Eudes régna, mais à sa mort, Charles, auquel le surnom de Simple a été attribué par ses contemporains, fut reconnu dans toute la France, à l'exception des pays qui s'étaient constitués en états indépendants.

      La cession d'une partie des rives de la basse Seine, aux pirates normands, compagnons de Rollon, ne peut être considérée comme un affaiblissement de la puissance royale, quoi qu'en aient dit la plupart des historiens, qui ont coutume de flétrir la mémoire de Charles le Simple principalement pour ce motif. On ne saurait non plus suivre d'autres critiques qui, se plaçant à un point de vue diamétralement opposé, ont voulu l'envisager comme un acte d'habile politique. En réalité, Charles ne pouvait agir autrement devant l'indifférence profonde des grands vassaux, qui lui refusaient toute aide effective pour combattre l'invasion; et sa puissance n'en fut nullement amoindrie, puisque le territoire concédé était un démembrement du «duché de France», qu'il en conserva la suzeraineté et trouva même par la suite un concours inattendu auprès de ses nouveaux vassaux[38].

      Presque en même temps que cette cession eut lieu l'acquisition de la suzeraineté sur la Lorraine, précieuse à bien des points de vue. Elle reconstituait un tout brisé par le singulier partage de Verdun et fournissait à la dynastie austrasienne un solide point d'appui en son pays d'origine.

      L'autonomie féodale s'était à tel point développée que pour trouver un soutien effectif, le roi Charles en était réduit à rechercher l'alliance des grands dignitaires de l'Église, comme l'archevêque de Reims, ou d'hommes de naissance obscure, d'origine lorraine, comme Haganon[39].

      La première rébellion contre le pouvoir royal éclata en 920. Charles fit preuve au cours de ces difficiles circonstances d'une fermeté remarquable. L'archevêque de Reims, Hervé, réussit à sauver le monarque et le seconda si bien qu'il se trouva bientôt affermi au point de pouvoir remplacer l'évêque élu de Liège, Hilduin, son ennemi, par Richer, abbé de Prüm, son partisan. Le traité de Bonn, signé le 1er novembre avec Henri l'Oiseleur, auquel Charles avait eu affaire près de Pfeddersheim, dans


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