Réflexions quotidiennes. Anonyme
je relis ce passage et je me sens libéré de toutes les peurs que m’inspirent les autres ou les situations dans lesquelles me place la vie. Cette réflexion me permet de me considérer comme un être humain toujours imparfait, et de recouvrer ma paix d’esprit.
13 JANVIER
ON NE GUÉRIT PAS DU JOUR AU LENDEMAIN
Nous ne sommes pas guéris de l’alcoolisme ; nous bénéficions seulement d’un sursis quotidien, lequel dépend du maintien de notre forme spirituelle.
LES ALCOOLIQUES ANONYMES, P. 96
Le fantasme le plus courant chez les alcooliques semble être celui-ci : « Pourvu que je ne boive pas, tout ira bien. » Quant à moi, une fois que le brouillard s’est dissipé, j’ai pu voir pour la première fois le gâchis qu’était devenue ma vie. J’avais des problèmes familiaux, professionnels, financiers et juridiques ; je m’accrochais encore à de vieux préjugés religieux ; j’avais tendance à fermer les yeux sur certains aspects de ma personnalité, car ils auraient facilement pu me convaincre que j’étais un cas désespéré et qu’il ne me restait plus qu’à m’évader, encore une fois. Le Gros Livre m’a guidé dans la solution de tous mes problèmes. Mais cela ne s’est pas fait du jour au lendemain, automatiquement et sans efforts de ma part. Je dois toujours reconnaître la clémence et la grâce de Dieu qui me soutiennent dans tous les problèmes auxquels je fais face.
14 JANVIER
VIVRE SANS REGRETS
Nous ne regretterons pas plus le passé que nous ne voudrons l’oublier.
LES ALCOOLIQUES ANONYMES, P. 94
Après avoir cessé de boire, j’ai commencé à voir à quel point j’avais gaspillé ma vie et j’ai éprouvé énormément de culpabilité et de regrets. Les Quatrième et Cinquième Étapes du programme des AA ont beaucoup contribué à apaiser ces regrets accablants. J’ai appris que mon égocentrisme et ma malhonnêteté découlaient en grande partie de mon habitude de boire, et que je buvais parce que j’étais alcoolique. Aujourd’hui, je vois comment mes expériences passées, même les plus détestables, peuvent servir au bien car je peux, comme alcoolique abstinent, en faire part à mes frères et sœurs alcooliques, surtout aux nouveaux, afin de les aider. Après plusieurs années d’abstinence chez les AA, je ne regrette plus le passé. Je me sens simplement reconnaissant d’avoir pris conscience de l’amour de Dieu et de l’aide que je peux apporter aux autres dans le mouvement.
15 JANVIER
DES RESSOURCES INTÉRIEURES INSOUPÇONNÉES
À quelques exceptions près, nos membres s’aperçoivent qu’ils ont découvert des ressources intérieures insoupçonnées qui deviennent pour chacun d’eux leur conception d’une Puissance supérieure.
LES ALCOOLIQUES ANONYMES, P. 634
Dès mes premiers jours chez les AA, alors que je luttais pour devenir abstinent, j’ai trouvé de l’espoir dans ces mots de nos fondateurs : « ils ont découvert des ressources intérieures insoupçonnées ». Je me demandais comment je pouvais trouver en moi la Puissance, puisque je suis si impuissant. Avec le temps, comme l’avaient promis les fondateurs, j’ai compris que j’ai toujours eu le choix entre le bien et le mal, entre la générosité et l’égoïsme, entre la sérénité et la peur. Cette Puissance supérieure est un cadeau inné que je n’ai pas su reconnaître tant que je n’ai pas réussi à vivre abstinent jour après jour grâce aux Douze Étapes des AA.
16 JANVIER
TOUCHER LE FOND
Pourquoi tant insister sur la nécessité pour chaque membre des AA de toucher le bas-fond ? Parce que sinon, bien peu de gens entreprendront sincèrement de mettre en pratique le programme des AA. La pratique des onze autres Étapes des AA oblige à des attitudes et à des gestes que ne sauraient imaginer la plupart des alcooliques qui boivent encore. .
LES DOUZE ÉTAPES ET LES DOUZE TRADITIONS, P. 26
Quand j’ai touché le fond, j’ai ouvert les yeux et j’ai voulu essayer quelque chose de différent. J’ai donc essayé les AA. Adopter une nouvelle vie dans le mouvement, c’était un peu comme apprendre à faire de la bicyclette : les AA étaient à la fois les petites roues d’appui et la main secourable. Ce qui importait à l’époque, ce n’était pas tellement de recevoir de l’aide, c’était tout simplement de ne plus jamais avoir aussi mal. Mon désir d’éviter de toucher le fond une seconde fois était plus fort que mon désir de boire. Au début, c’est ce qui me gardait abstinent. Mais après un certain temps, je me suis mis à pratiquer les Étapes du mieux que je le pouvais. Je me suis vite rendu compte que mes attitudes et ma conduite changeaient, de façon à peine perceptible parfois. Un jour à la fois, je me suis mis à me sentir à l’aise avec moi-même et avec les autres, et ma souffrance a commencé à s’apaiser. Merci à Dieu pour les petites roues d’appui et la main secourable que j’appelle Alcooliques anonymes.
17 JANVIER
LE BONHEUR
... Notre problème à nous, les alcooliques, c’est que nous exigions du monde qu’il nous donne ce bonheur et cette paix d’esprit de la façon précise que nous avions choisie de les obtenir – par l’alcool. Et nous n’arrivions à rien. Mais quand nous prenons le temps de chercher certaines lois spirituelles, de nous familiariser avec elles et de les mettre en pratique, alors nous trouvons le bonheur et la tranquillité d’esprit... Bien sûr, il y a quelques règles à observer, mais le bonheur et la paix d’esprit nous attendent, offerts à chacun. .
DR. BOB ET LES PIONNIERS, P. 308
La simplicité du programme des AA m’enseigne que le bonheur n’est pas quelque chose que je peux « exiger ». Le bonheur surgit doucement en moi lorsque je sers les autres. En tendant la main à une personne qui vient d’entrer dans le mouvement ou qui a eu une rechute, je m’aperçois que je refais le plein, pour ma propre sobriété, d’une gratitude et d’un bonheur indescriptibles.
18 JANVIER
UN VERRE FERAIT-IL DU BIEN ?
En revenant sur notre passé de buveurs, nous pouvions démontrer que nous avions perdu le contrôle bien avant de nous en rendre compte, que même alors, boire était plus qu’une simple habitude : c’était en fait le début d’une progression fatale. .
LES DOUZE ÉTAPES ET LES DOUZE TRADITIONS, P. 26
À l’époque où je buvais encore, j’étais incapable de réagir aux situations de la vie comme le font des gens sains. Le moindre incident me mettait dans un état d’esprit qui me poussait à croire que j’avais besoin d’un verre pour engourdir mes sentiments. Mais comme cet engourdissement n’améliorait pas la situation, je cherchais à fuir encore davantage dans l’alcool. Aujourd’hui, je dois rester conscient de mon alcoolisme. Je ne peux pas me permettre de croire que j’ai recouvré la maîtrise de ma façon de boire, sinon je vais penser que j’ai recouvré la maîtrise de ma vie, et un tel sentiment serait fatal pour mon rétablissement.
19 JANVIER
LA FOI VINGT-QUATRE HEURES SUR VINGT-QUATRE
La foi doit accomplir son œuvre vingt-quatre heures sur vingt-quatre en nous et par nous, ou nous périrons.
LES ALCOOLIQUES ANONYMES, P. 18
Ma spiritualité et ma sobriété reposent sur ma foi en une Puissance supérieure, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Dans toutes mes activités quotidiennes, j’ai besoin de me rappeler le Dieu que je conçois et de me fier à lui. Comme il est réconfortant pour moi de penser que Dieu agit dans et par les gens. Quand je fais une pause durant la journée, est-ce que je me rappelle des exemples précis et concrets de la présence de Dieu ? Est-ce que je suis étonné