Réflexions quotidiennes. Anonyme
? Suis-je prêt à demander de l’aide, suis-je prêt à aider l’alcoolique qui souffre encore, aujourd’hui ? Ai-je découvert le caractère fatal de ma maladie ? Que dois-je faire pour demeurer abstinent, aujourd’hui ?
27 JANVIER
LIBRE DE TOUTE CULPABILITÉ
Lorsqu’il s’agissait des autres, il fallait, en paroles et en pensée, nous abstenir d’accuser. .
LES DOUZE ÉTAPES ET LES DOUZE TRADITIONS, P. 55
Quand je suis disposé à admettre ma propre impuissance, je m’aperçois peu à peu que le fait de me blâmer moi-même pour tous les problèmes de ma vie peut devenir une complaisance égocentrique qui me rejette dans le désespoir. Par contre, en demandant de l’aide et en étant très attentif aux messages contenus dans les Étapes et les Traditions de notre programme, je peux transformer ces attitudes qui retardent mon rétablissement. Avant de me joindre aux AA, je recherchais tellement l’approbation des gens en place que j’étais prêt à me sacrifier, et à sacrifier les autres avec moi, afin de réussir. Je finissais toujours par échouer. Dans le mouvement, je trouve de vrais amis qui m’aiment, me comprennent et désirent m’aider à découvrir la vérité sur moi-même. Grâce aux Douze Étapes, je peux construire une vie meilleure, libre de toute culpabilité et du besoin de me justifier.
28 JANVIER
LE TRÉSOR DU PASSÉ
Montrer à ceux qui souffrent que la somme d’aide que nous avons reçu constitue la chose qui semble nous rendre la vie si précieuses aujourd’hui. Accrochez-vous à l’idée que, dans les mains de Dieu, votre noir passé est ce que vous possédez de plus précieux : la clé de la vie et du bonheur des autres. Avec cette clé, vous pourrez les sauver de la misère et de la mort.
LES ALCOOLIQUES ANONYMES, P. 140
Quel cadeau pour moi de constater que toutes ces années, qui semblaient perdues, n’ont pas été inutiles ! Mes expériences les plus dégradantes et les plus humiliantes se révèlent mes outils les plus puissants pour aider les autres à se rétablir. Ayant connu le fond de la honte et du désespoir, je suis en mesure de tendre une main aimante et compatissante, et je sais que je dispose de la grâce de Dieu.
29 JANVIER
LA JOIE DU PARTAGE
Vous trouverez un sens nouveau à la vie. Voir des gens se rétablir et apporter de l’aide aux autres, ne plus connaître la solitude, voir grandir un groupe autour de vous, avoir une foule d’amis, voilà une expérience à ne pas manquer. Nous croyons que vous ne voudrez pas laisser passer cette chance. Le contact fréquent avec les nouveaux et les autres, c’est ce qui illumine notre vie.
LES ALCOOLIQUES ANONYMES, P. 101
Savoir que tout nouveau ou toute nouvelle avec qui j’échange pourra connaître le même soulagement que moi dans le mouvement, me remplit de joie et de gratitude. Je sais que tout ce qui est décrit dans le Gros Livre finira par leur arriver, comme à moi, s’ils saisissent l’occasion et se consacrent pleinement au programme.
30 JANVIER
ÊTRE LIBÉRÉ ET ÊTRE LIBRE...
Nous connaîtrons une nouvelle liberté...
LES ALCOOLIQUES ANONYMES, P. 94
La liberté, pour moi, c’est être à la fois libéré et libre. Je suis d’abord libéré de l’esclavage de l’alcool. Quel soulagement ! Puis, je me sens progressivement libéré de la peur – la peur des gens, de l’insécurité économique, de l’engagement, de l’échec, du rejet. Ensuite, je commence à me sentir libre. Je suis libre de choisir d’être abstinent aujourd’hui, libre d’être moi-même, libre d’exprimer mon opinion, d’avoir l’esprit en paix, d’aimer et d’être aimé, libre de grandir spirituellement. Mais comment atteindre à toute cette liberté ? Il est dit dans le Gros Livre qu’avant d’avoir reconnu même la moitié de mes torts, je découvrirai une liberté « nouvelle » ; il ne s’agit pas de l’ancienne liberté de faire ce qui me plaisait, sans égards pour les autres, mais de cette nouvelle liberté qui me permet de vivre pleinement ma vie. Quelle joie d’être libéré et d’être libre !
31 JANVIER
NOTRE BIEN-ÊTRE COMMUN D’ABORD
Chez les Alcooliques anonymes, l’unité est notre valeur la plus précieuse... Ou nous restons unis, ou l’association est condamnée à mourir. .
LES DOUZE ÉTAPES ET LES DOUZE TRADITIONS, P. 147
Nos Traditions sont des éléments clés pour abaisser notre ego et pouvoir ainsi devenir abstinents et le rester. La Première Tradition me rappelle que je ne dois pas m’allouer le mérite de ma sobriété ou m’en servir pour imposer mon autorité. En mettant le bien-être commun au premier plan, j’évite de me prendre pour un guérisseur chez les AA ; je fais toujours partie des patients, et l’« hôpital » a été construit par d’anciens membres qui savaient s’effacer. Sans eux, je crois que je serais mort. Sans le groupe, peu d’alcooliques se rétabliraient.
Parce que je renonce volontairement à ma volonté, je ne sens plus le besoin de dominer et le désir d’être reconnu, deux choses qui comptaient tellement à l’époque où je buvais. Mettre de côté mes désirs personnels pour le plus grand bien et la croissance du groupe, c’est contribuer à l’unité des AA, indispensable à tout rétablissement. Cette pensée m’aide à me rappeler que le tout est plus grand que la somme des parties.
1er FEVRIER
POUR RECOUVRER LA RAISON
Aussitôt, en douceur et petit à petit, la Deuxième Étape a commencé à s’infiltrer dans ma vie. Je ne puis préciser dans quelle circonstance ni à quel jour je me suis mis à croire en une Puissance supérieure à moi-même, mais aujourd’hui, il est certain que cette foi, je l’ai. .
LES DOUZE ÉTAPES ET LES DOUZE TRADITIONS, P. 30-31
« Nous en sommes venus à croire! » J’affichais ma foi quand j’en avais envie ou quand je voulais sauver les apparences, mais je n’avais pas vraiment confiance en Dieu. Je ne croyais pas qu’il s’occupait de moi. Je persistais à essayer de changer ce que je ne pouvais pas changer. Puis peu à peu, écœuré, j’ai fait volte-face. Je lui disais : « Puisque tu es tout-puissant, occupe-toi de ça. » Et c’est ce qu’il a fait. J’ai commencé à recevoir des réponses à mes problèmes les plus graves, parfois à des moments inattendus comme en me rendant au travail, en mangeant ou en dormant. Je me suis rendu compte que ces solutions ne venaient pas de moi mais qu’elles m’étaient fournies par une Puissance supérieure. J’en suis venu à croire.
2 FEVRIER
CAPITULER POUR ÊTRE SECOURU
Ce qui caractérise l’alcoolique type est un fond narcissique et égocentrique, dominé par une impression d’omnipotence, prêt à tout pour se protéger... Intérieurement, l’alcoolique n’accepte aucune forme de contrôle, humaine ou divine. L’alcoolique est et doit demeurer maître de sa destinée. Il se battra à mort pour défendre cette position. .
LE MOUVEMENT DES AA DEVIENT ADULTE, P. 319
La question suivante est pour moi un grand mystère : « Pourquoi certains d’entre nous meurent-ils d’une mort alcoolique, luttant pour préserver l’« indépendance » de leur ego, alors que d’autres semblent devenir abstinents sans effort chez les AA ? » Une Puissance supérieure m’a aidé en me faisant cadeau de la sobriété le jour où mon désir, inexplicable autrement, de cesser de boire a coïncidé avec mon désir d’accepter les suggestions que me faisaient les membres des AA. J’ai dû capituler, car c’est seulement en me tournant vers Dieu et mes frères et sœurs AA que