Momus à la caserne. A. Jacquemart

Momus à la caserne - A. Jacquemart


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       Table des matières

      Air: Quand c’est parti, ça De raient plus. (De Plantade.)

      EST-CE un rêve? eu notre caserne

      J’entends agiter des grelots.

      Armé d’un flacon de Sauterne,

      Momus nous adresse ces mots:

      «Pourquoi briser le luth sonore,

      Seul bien des panures troubadours?

      Chantes, soldats, chantes encore. (bis.)

      Chantes, soldats, chantes toujours. (bis.)

      Jeunes preux, que l’honneur engage,

      Soyez piquans, vifs et légers.

      Riez du burlesque langage

      De ces loups devenus bergers.

      Qu’un gai refrain qui vient d’éclore

      Etouffe leurs pesans discours:

      Chantez, soldats, chantez encore.

      Chantez, soldats, chantez toujours.

      Voyez fuir les noires ténèbres.

      Un rayon pur frappe vos yeux!

      N’entonnez plus d’hymnes funèbres.

      Français, par vos refrains joyeux.

      Saluez cette douce aurore

      Présage de glorieux jours!

      Chantez, soldats, chantez encore.

      Chantez, soldats, chantez toujours.

      Pour égayer une campagne

      Les preux soldats du tems jadis

      Chantaient auprès de Charlemagne;

      Chantez, Morbleu, sous Charles-Dix!

      Ce bon roi, que la France honore,

      Sourit aux plaisirs, aux amours.

      Chantez, soldats, chantez encore.

      Chantez, soldats, chantez toujours.»

       Table des matières

      INSPECTONS nos effets, relevons nos moustaches,

      On va jeter sur nous un regard scrutateur:

      D’un bon soldat les habits et l’honneur

      Doivent toujours être sans taches.

       CHANT HÉROÏQUE.

       (Décembre1822.)

       Table des matières

      Air: De Roland.

      ILS reviendront ces temps heureux

      De l’antique chevalerie

      Où l’on voyait combattre un preux,

      Pour l’honneur et pour sa patrie.

      Comme nos anciens chevaliers,

      Que la gloire élève nos âmes;

      Et gravons sur nos boucliers:

       Dieu, le roi, l’honneur et les dames.

      CHŒUR.

      Soldats, de notre beau pays

      Soyons la plus noble espérance,

      Et répétons près de Louis:

      Tout à l’honneur! (bis) Vive la France! (bis).

      Clio burine nos succès,

      Et nos yeux répandent des larmes!

      Que penseront-ils des Français

      Ceux que firent trembler leurs armes?

      Nobles Francs, au lieu de pleurer

      Après des conquêtes si belles,

      N ’est-il pas plus beau d’espèrer

      D’en faire bientôt de uouvelles?

      Soldats, (etc.)

       Les braves, dit-on, rie sont plus!

      Ah! pour nous soldats quel outrage!!!

      Trève à des regrets superflus;

      Doutons-nous de notre courage?

      Pourquoi gémir sur des tombeaux,

      Et nous confondre en plaintes vaincs?

      Le sang de ces braves héros

      Ne coule-t-il pas dans nos veines!

      Soldats, (etc.)

      Livrés à l’amour, aux beaux-arts,

      Nous laissons reposer la terre;

      Mais pour défendre nos remparts

      Nous reprendrons le cimeterre.

      Amans et guerriers tour à tour,

      Malgré vos cris, ligue félonne,

      Nos noms pourront briller un jour

      Sur l’airain d une autre colonne!

      Soldats, (etc.)

      O toi, par l’erreur exilé,

      Qui vas sur un lointain rivage

      étendre ton corps mutilé

      Sous la cabane d’un sauvage,

      Reviens sous nos ombrages frais

      Cultiver un sol plus fertile,

      Et que la France désormais

      Des Français soit le champ d’asile!

      Soldats, de notre beau pays

      Soyons la plus noble espérance,

      Et répétons près de Louis:

      Tout à l’honneur! (bis.) Vive la France! (bis.)

       Table des matières

      Ait: De Colallo.

      Les vieux guerriers, dont nous sommes enfans

      Dans les camps seront nos modèles,

      Nous suivrons leurs pas triomphans:

      Ces braves à l’honneur seront toujours fidèles.

      En partageant notre gloire et nos maux,

      Ils doubleront notre courage:

      Tel un vieux chêne abattu par l’ogage (bis.)

      Soutient encor ses flexibles rameaux. (bis.)


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