Momus à la caserne. A. Jacquemart

Momus à la caserne - A. Jacquemart


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IMPROVISÉ A UN DINER DONNÉ A L’AUTEUR

       PAR PLUSIEURS OFFICIERS.

       Table des matières

      Air: Restez, restez, troupe jolie.

      BRAVANT l’ennuyeuse étiquette,

      Ne vois-je pas, en ce moment,

      Se frotter ma rouge épaulette

      A celle de mon lieutenant? (bis)

      De cet accueil je me fais gloire,

      Songeant, en cetinatant Sétieur (bis.)

      Que celui qui me verse à boire

      Sera mon guide au champ d’honneur.

       Table des matières

      J’ADOUCIS les cruels tourments

      Que nous fait éprouver l’absence.

      Je suis le trésor des amants

      Quand ils ont perdu l’espérance.

       Table des matières

      Air: De Lantara.

      Vous dont la carrière est remplie,

      Vous me reprochez chaque jour

      De dormir avec ma folie

      Entre le plaisir et l’amour. (bis.)

      Laissez-moi prendre pour l’aurore

      Le jour qui s’avance à grand pas:

      Mes songes sont ai doux encore ! (bis.)

      Voilà pourqoi je ne m’éveille pas. (bis.)

      Qu’entends-je? des chants de victoire!

      Bellone crie à m’assourdir:

      «Aux armes! Veille pour la gloire.»

      De grâce laissez-moi dormir!

      Près de la belle que j’adore

      Je livre de plus doux combats:

      Mes songes sont si gais encore!

      Voilà pourquoi je ne m’éveille pas.

      Mais, grand Dieu! sur ma main brûlante

      Qui vient poser sa froide main?....

      A sa démarche chancelante

      Je reconnais le pauvre Hymen.

      Triste Dieu qu’un souci décore,

      On ne dort plus entre tes bras:

      Mes songes sont si doux encore.

      Voilà pourquoi je ne m’éveille pas.

      Qui m’appelle? Ah! c’est toi, Sagesse!

      Il est trop tôt pour m’éveiller.

      Vois ce myrte que la tendresse

      A posé sur mon oreiller.

      D’Amour la voix est plus sonore;

      O Minerve, parle plus bas!

      Mes songes sont si doux encore!

      Voilà pourquoi je ne m’éveille pas.

      Vous approchez, tristes veillées,

      Je sens déjà le poids des ans;

      Ah! sous des roses effeuillées

      Cachons mes premiers cheveux blancs.

      Je vois plus d’une fleur éclore;

      La foulerais-je sous mes pas?

      Mes songes sont si doux encore!

      Voilà pourquoi je ne m’éveille pas.

       ROMANCE VILLAGEOISE.

       Table des matières

      Air: A peine au sortir de l’Enfance.

      N’HÉSITE plus, ô ma bergère!

      Que tous mes vœux soient accomplis;

      Tu peux demander à ma mère

      Les Colas font de bons maris.

      Ali! lorsque l’hymen qui s’apprête

      Nous tiendra tous deux dans ses lacs,

      Colette, sois toujours Colette ; (bis.)

      Moi, je serai toujours Colas. (bis.)

      Pour éclipser nos pastourelles,

      Tu pourras porter à ton choix

      Rubans, bijoux, fines dentelles:

      A tout je donnerai ma voix.

      Des dépenses de ta toilette

      Crois que je ne me plaindrai pas:

      Colette, sois toujours Colette;

      Moi, je serai toujours Colas!

      Quand tous les bergers du village

      Te cajoleraient tour à tour,

      Je n’en prendrais jamais d’ombrage:

      Pourrais-tu trahir notre amour?

      Si dans le bois tu vas seulette,

      Jamais je n’y suivrai tes pas:

      Colette, sois toujours Colette;

      Moi, je serai toujours Colas.

      Si le sort pour un long voyage

      M’éloignait de notre canton,

      A mon retour dans mon ménage,

      Si je trouvais gentil poupon,

      Loin d’en avoir l’ame inquiète

      Je le bercerais dans mes bras.

      Colette, sois toujours Colette;

      Moi, je serai toujours Colas.

      Je crois à ta vive tendresse,

      A ta douceur, à ta bonté,

      A ta candeur enchanteresse,

      Surtout à ta fidélité.

      Je te crois sensible et discrète;

      De tes vertus je fais grand cas:

      Colette, sois toujours Colette;

      Moi, je serai toujours Colas.

       ROMANCE.

       Table des matières

      DANS ce séjour si doux et si paisible,

      Où l’homme dort avec ses vains projets,

      J’aime à rêver sur le marbre insensible

      Qui me dérobe à de tristes objets.

      Quel


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