L'ancien Figaro. Anonymous

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Danaïdes.»

      UNE JOURNÉE

      (Extrait de l’album d’une dévote.)

      ..... J’ai été réveillée ce matin, à dix heures; on entrait dans mon boudoir sans se faire annoncer; j’ai cru que c’était mon mari, et j’allais le tancer de la bonne façon de son impertinence..., c’était mon directeur. D’abord il a aperçu sur un fauteuil une robe neuve apportée la veille, puis il m’a vue cacher avec précipitation quelque chose sous la couverture. Il a voulu savoir ce que c’était: je résistai, il insista, mit la main... c’était un roman! Comme il m’a sermonnée, ce bon M. Papelard, sur Satan, sur les vanités du monde! Il m’a prouvé par un argument que je n’oublierai jamais que la chair est bien fragile. On a frappé, mais la clé était en dedans: j’ai reconnu la voix de mon mari, qui voulait me souhaiter le bonjour; je l’ai prié d’aller faire un tour.

      Pendant que M. Papelard achevait la péroraison d’un discours dont l’introduction avait été si violente, j’ai fait ma toilette. Point de coquetterie devant mon directeur, il chiffonne un fichu trop mondain, met la main sur tout ce qui est de luxe. Nous sommes sortis pour aller au sermon, il a pris mes Heures et un petit sac contenant les économies que je fais faire à mon mari, pour en verser une partie dans le tronc d’un séminaire et prendre un abonnement à la Sentinelle.

      A notre retour, nous nous sommes encore enfermés: il avait, disait-il, à m’expliquer le texte du sermon, que je n’avais pas bien compris et qui était: Aperite portas vestras, et j’ouvrais de grandes oreilles.

      J’ai trouvé une lettre adressée à mon mari par mon fils que j’ai mis à Saint-Acheul. Il se plaint de la vie qu’il y mène, le petit insolent! Bien m’en a pris de ne pas laisser cette lettre entre les mains de son père, il serait homme à mettre son fils dans un collége royal.

      Mon mari m’a fait dire qu’il attendait deux amis à dîner; je lui ai répondu que je faisais maigre, et qu’il pouvait aller chez le restaurateur; j’ai eu soin surtout de lui défendre de rentrer avant onze heures.

      Je voulais voir Tartufe, dont on m’avait tant parlé; j’avais eu soin de retenir une loge sang en rien dire à M. Papelard. Après le salut, j’ai été à la Comédie-française. Qu’il me tardait de voir ce Tartufe! Cette tragédie m’a fait pleurer.

      COUPS DE LANCETTE.

      Quand M. Ch. Nod... fait insérer dans un journal un article de trois colonnes, on peut écrire en bas de cet article: J’ai faim.

      *

       * *

      Miracle! M. de Corbière a ouvert l’œil droit. Au train dont il y va, on suppose qu’il sera tout à fait réveillé pour la fin de l’année.

      *

       * *

      M. de Corb... a, dit-on, la maladie de la pierre.

      *

       * *

      M. de C...-Tonn... ne passera pas sur le pont des Invalides pour se rendre au Champ de Mars, parce qu’il n’y a plus de garde-fous.

      *

       * *

      Que dites-vous de M. Madrole?... L’écho répond.

      *

       * *

      Les valets détestent la liberté, parce qu’elle ne leur permet pas de se montrer plus insolents que leurs maîtres.

      *

       * *

      «La garde meurt et ne se rend pas.» M. de Vil... a retourné ce proverbe: il ne meurt pas et ne rend rien.

      *

       * *

      Petit Dialogue.—L’Excellence. Mon cher, concevez-vous l’insolence de tous ces folliculaires?—Monseigneur, j’en suis scandalisé... qu’ont-ils fait?—Ils ont l’audace de remplir leurs feuilles de l’éloge d’un comédien; ils ne parlent que de lui; que diraient-ils donc si je venais à mourir? (Le secrétaire reste un moment abasourdi; mais, reprenant bientôt son assurance, il répond:)—Rien, monseigneur.—Hein!—Rien, les grandes douleurs sont muettes.

      (Historique.)

      *

       * *

      Si j’avais été à Paris lorsque Talma se mourait, disait M. l’abbé de L.., je serais bien entré dans sa chambre; pourquoi a-t-on des gendarmes?

      *

       * *

      Dans le bureau d’un journal on remarque des épées, mais on cherche en vain des plumes: il paraît qu’il est plus aisé de se battre que d’écrire.

      *

       * *

      Un jésuite, entrant à l’Opéra, s’écria: O le joli couvent!

      *

       * *

      Mademoiselle Adeline, qui paye des impositions, disait un jour: Je vais chez le percepteur faire relever ma cote.

      POÉSIE BUREAUCRATIQUE

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