Cible Principale: L’Entraînement de Luke Stone, tome 1. Джек Марс
— Chef de l’équipe B, dit Luke dans le micro de son casque. Statut ?
Heath arriva de l’obscurité et entra dans la maison en courant.
— Chef de l’équipe B …
— Nous tenons la porte de devant, dit une voix dans le casque de Luke.
C’était Murphy. Son accent du Bronx était caractéristique.
— Stone ! C’est louche. C’était une embuscade ! Ils nous attendaient !
— Tenez la porte, Murph. Nous sortirons dans quelques minutes.
— Tu devrais te dépêcher, mec. Quelqu’un savait que nous venions. Bientôt, il va en arriver d’autres et je ne vois pas à trois mètres devant mon nez.
L’équipe de Luke était déjà entrée plus loin dans la maison. La chaleur la suivait.
— Attendez. Nous entrons.
— Dépêchez-vous, dit la voix de Murphy. Je ne sais pas si nous serons encore ici.
— Murphy ! Tenez cette porte ! Nous arrivons bientôt.
— Bien, dit Murphy.
Luke se tourna vers le couloir assombri.
Un autre homme apparut, un grand homme dans une robe blanche. Il réussit à atteindre la gâchette de son arme, mais il tira frénétiquement. Luke s’agenouilla et visa l’homme.
POP ! Un cercle rouge foncé apparut sur sa poitrine.
Il eut l’air surpris, puis tomba mollement au sol.
Alors, Luke s’enfonça dans les halls sombres en écoutant les bruits qui venaient de devant. Il n’eut pas besoin d’écouter longtemps.
BANG !
Une grenade incapacitante explosa, puis une autre.
BANG !
Il y avait des cris et des coups de feu à l’avant. Luke s’en rapprocha lentement en frôlant furtivement le mur. Maintenant, il y avait des bruits derrière lui, à l’air libre, des rafales d’armes automatiques et des explosions.
Luke consulta son chronomètre. Ils étaient au sol depuis moins de quatre minutes et la mission entière était déjà foutue.
— Stone !
C’était à nouveau la voix de Murphy.
— Problèmes. Il y a des barbares aux portes. Je répète : les portes de devant sont attaquées. Des personnes hostiles convergent vers nous. Nous avons des hommes à terre. Hastings est à terre. Bailey est à terre. Nous nous retranchons vers la maison.
— Non. Négatif. Équipe B. Tenez ces portes !
— Il n’y a rien à tenir, dit Murphy. Ils les défoncent ! Ils ont une arme anti-tank dehors.
— Tenez quand même. C’est notre seule sortie de ce lieu.
— Merde, Stone !
— Murphy ! Tenez ces portes !
Luke s’enfonça plus loin dans la maison.
Il y avait des cris juste devant lui. En courant, il passa une porte, le seuil …
Et tomba sur une scène de chaos complet.
Il y avait au moins quinze gens dans une grande pièce à l’arrière. Le sol était couvert de tapis épais qui se recouvraient les uns les autres. Les murs étaient couverts de tapis, des tapis décorés et richement colorés qui représentaient de vastes paysages, des déserts, des montagnes, des jungles, des chutes d’eau.
Simmons était mort. Il gisait sur le dos, le corps étendu, les yeux ouverts et fixes. Son casque était tombé et, au-dessus des yeux, un morceau de sa tête avait disparu. Deux femmes étaient mortes elles aussi. Un petit enfant, un garçon, était mort. Trois hommes en robes et en turbans étaient morts. C’était un massacre. Il y avait des armes et du sang partout sur le sol.
Tout au fond, près d’une porte fermée, une masse de gens se tenait. Une foule d’hommes en robes et en turbans tenaient des enfants devant eux et pointaient des fusils. Derrière les hommes, un autre homme se tapissait et il était si bien caché que Luke le voyait à peine.
Il devait être la cible.
Tout autour de la salle, les membres de l’équipe de Luke étaient accroupis ou agenouillés, immobiles comme des statues, les armes pointées sur le groupe, cherchant un angle de tir. Le Lieutenant-Colonel Heath se tenait au centre de la salle, son MP5 pointé sur la foule.
— OK, dit Luke. C’est OK. Personne ne —
— Laissez tomber ces armes ! cria Heath en anglais.
Il avait le regard fou. Il ne pensait qu’à une seule chose : capturer sa baleine.
— Heath ! dit Luke. Détendez-vous. Il y a des enfants. Nous pouvons —
— Je vois les enfants, Stone.
— Dans ce cas —
Heath tira une rafale complète de son arme automatique.
Immédiatement, Luke se plaqua au sol et l’on tira dans toutes les directions. Il se couvrit la tête, se roula en boule et se retourna vers l’action.
Les tirs durèrent plusieurs secondes. Même après leur arrêt, il y en eut quelques autres séparés de quelques secondes, comme l’éclatement des derniers grains d’une dose de pop-corn. Quand les tirs s’arrêtèrent vraiment, Luke releva la tête. Les gens qui s’étaient tenus près de la porte fermée gisaient à terre en se contorsionnant.
Heath était à terre. Luke ne s’en souciait pas. Heath était la cause de ce cauchemar.
Un autre des hommes de Luke était à terre, dans le coin. Mon Dieu, quel chaos. Trois hommes à terre. Un nombre inconnu de civils morts.
Luke se redressa. Deux autres hommes se relevèrent en même temps. L’un d’eux était Martinez. L’autre était Colley. Martinez et Colley se déplacèrent vers le tas de gens qui se trouvaient au fond, en bougeant lentement, les armes encore pointées sur eux.
Luke jeta un coup d’œil dans la salle. Il y avait des cadavres partout. Simmons était mort. Heath … un grand trou avait pris la place de son visage. Il n’avait plus de visage. Luke ne ressentit rien. C’était la mission de Heath. Elle s’était déroulée aussi mal que possible. Maintenant, Heath était mort.
Et un autre homme était à terre.
Cela ressemblait à un problème mathématique compliqué mais, en fait, c’était une soustraction simple que n’importe qui pouvait effectuer. L’esprit de Luke ne fonctionnait pas correctement. Il le reconnaissait. Six hommes étaient entrés ici. Heath et Simmons étaient morts. Martinez, Colley et Stone étaient encore dans le jeu. Cela signifiait que le dernier homme à terre ne pouvait être que …
Luke se précipita vers l’homme. Oui, c’était lui. C’était Hendricks. Wayne.
WAYNE.
Il bougeait encore.
Luke s’agenouilla à côté de lui et lui retira son casque.
Wayne remuait lentement les bras et les jambes, presque comme s’il nageait sur place.
— Wayne ! Wayne ! Où es-tu blessé ?
Wayne bougea les yeux et trouva Luke. Il secoua la tête. Il commença à pleurer. Il respirait lourdement, haletant presque.
— Oh, putain … dit Wayne.
— Wayne ! Parle-moi.
Fiévreusement, Luke commença à défaire le gilet pare-balles de Wayne.
— Docteur ! cria-t-il. Docteur !
Un