Le petit docteur. Alfred Vogel

Le petit docteur - Alfred Vogel


Скачать книгу
production d’hormones. Cela peut être obtenu d’une part avec des applications physiques, en accomplissant des bains de siège, des douches écossaises, des bains de Kuhne et autres traitements analogues. D’autre part, on peut aussi favoriser la circulation sanguine en veillant surtout à une meilleure irrigation de l’abdomen. On stimule ainsi la production hormonale, ce qui conduit souvent à une grossesse.

      Des remèdes favorisant la circulation du sang, associé à une préparation au calcium et aux orties, conviennent extrêmement bien. L’absorption de germes de céréales ou d’huile de germes de céréales (en capsules) est également recommandée en complément. Bien que l’exercice et la respiration au grand air fassent partie de la détente corporelle naturelle, on ne doit cependant jamais exagérer pour ce qui est du sport, en adoptant un style de vie normal dans son ensemble. C’est cette voie naturelle et inoffensive à laquelle on doit d’abord avoir recours.

      Certains choisissent d’emblée le deuxième moyen pour agir contre une stérilité, car il est susceptible de produire un résultat plus rapide. Il s’agit du traitement hormonal, surtout de l’emploi des hormones sexuelles. Cela comporte toutefois certains risques. Etant donné que les femmes sont très différentes les unes des autres dans leur sensibilité corporelle, il n’est pas facile à un médecin de trouver la dose appropriée. Le docteur Jürg Boer déclarait récemment dans un article paru dans la « Weltwoche » qu’une dose trop forte pouvait conduire à un résultat curieux, à savoir que plusieurs ovules seraient alors disponibles pour la fécondation, ce qui implique l’arrivée simultanée de jumeaux, de triplés ou même d’un plus grand nombre d’enfants. C’est vraiment trop, même pour la femme qui souffrait auparavant de ne pas avoir d’enfant. Il est donc préférable dans tous les cas de recourir d’abord au premier moyen afin de stimuler d’une manière naturelle et favorable les glandes qui sécrètent les hormones. Si l’on n’a pas de succès, on peut alors songer au traitement hormonal.

       Autres observations importantes

      A ce propos il est également opportun d’examiner de près le procédé contraire, à savoir l’arrêt de la production normale d’hormones dans l’organisme féminin. Des gynécologues ont observé que cet arrêt ne dure que pendant le traitement correspondant, comme c’est le cas pour les pilules contraceptives. Quand on cesse de prendre la pilule, une contre-réaction du corps peut se produire et entraîner des naissances multiples. Si de cette façon les triplés et les quintuplés se multiplient, les femmes commenceront peut-être à prendre enfin en considération les désavantages de l’absorption de telles pilules.

      Parmi les soins donnés aux bébés par nos parents il en était sans doute d’excellents, car l’expérience est un bon maître. D’autres laissaient à désirer, hélas, certaines coutumes anciennes ne répondant plus aux notions de l’hygiène moderne. Rappelons la peur presque magique de l’eau qui faisait considérer le bain et à plus forte raison le bain quotidien comme directement nuisible à la santé. Aujourd’hui encore, il y a des personnes âgées qui se vantent de n’avoir jamais pris place dans une baignoire ! Nous sourions en lisant qu’autrefois on veillait presque anxieusement à préserver les poupons de la lumière, de l’air, du soleil, de l’eau, dans la crainte d’un refroidissement. On pourrait croire à un conte remontant à des temps lointains et pourtant ce n’est pas bien vieux, nos grands-parents s’y tenaient encore. Craignant d’avoir des enfants aux membres déformés, on ligotait les nourrissons de façon à ce qu’ils ne puissent plus bouger. En Italie, on rencontrait il y a encore peu de temps des bébés emmaillotés comme des momies. Rien d’étonnant à ce que la mortalité infantile fût plus grande que de nos jours.

      Les bains réguliers du nourrisson répondent aux exigences de l’hygiène, mais ils sont également indispensables pour seconder les activités si importantes de la peau. Les organes internes eux aussi sont stimulés par le bain : on évite les stases et les glandes endocrines obtiennent un précieux soutien pour remplir leur fonction complexe. N’oublions pas que l’enfant a passé neuf mois dans le ventre de sa mère, à température constante, protégé contre les rigueurs du monde extérieur, bien à l’abri sous le cœur maternel. Dès sa venue au monde, le petit être se trouve exposé à une atmosphère plus froide à laquelle son organisme tout neuf doit d’abord s’adapter. On mettra de l’eau tiède pour préparer le bain du nouveau-né qui n’aura jamais une température supérieure à 37°, c’est-à-dire dépassant celle qu’il a connue jusque-là. En été, cette température peut être plus basse, surtout s’il s’agit d’une eau chauffée au soleil. L’élément liquide est agréable au bébé et il s’y habitue vite. On en veut pour preuve les clapotis et les cris de joie qui trahissent son contentement mais qui deviennent des pleurs dès qu’on le sort du bain trop tôt à son gré.

      Tout ce qu’on adjoindra au bain sera choisi avec prudence car on peut commettre des erreurs. On ne saurait empêcher l’enfant de porter ses doigts mouillés à sa bouche ou d’avaler quelques gouttes de l’eau du bain. Voilà pourquoi on ne devrait jamais faire usage d’extrait de pin teinté en vert (Natrium fluoresceinum). On fera preuve de prudence en utilisant les plantes astringentes telles que la chélidoine et le géranium, pourtant efficaces dans les cas d’eczéma ou d’éruptions. Les jeunes enfants sont sensibles et délicats ; un produit apparemment inoffensif peut engendrer chez eux un mal dont nous n’arriverons pas à soupçonner la cause. Les herbes convenant aux soins du bébé sont les suivantes :

      La prêle, dont les bons effets sur la peau sont dus à sa richesse en silice.

      La mélisse, convient aux enfants nerveux qui ont besoin d’un calmant.

      L’alchémille, raffermit les tissus et stimule les muscles des bébés dont les chairs sont molles. (En cas de hernie, elle offre une aide modeste mais favorable.)

      La camomille, rend service lors de troubles digestifs, de maux de tête ou de légers désordres du métabolisme.

      Le souci (calendule) (dont on peut utiliser les feuilles et les fleurs), est indiqué en cas d’épiderme délicat, d’eczéma ou d’autres affections de la peau.

      Le serpolet, de la même famille que le thym, rend de grands services aux enfants sujets aux refroidissements, rhumes et catarrhes. Il faut donner de temps à autre des bains de serpolet aux bébés dont les parents sont faibles des poumons.

      Le plantain lancéolé s’emploie chez les enfants souffrant d’incontinence urinaire, ce dont on s’aperçoit seulement au moment où ils apprennent à être « propres ».

      Les infusions ajoutées au bain seront légères car les jeunes enfants réagissent mieux aux remèdes de faible concentration.

image

       Camomille

      (Matriacaria chamomilla)

       Les soins de la peau

      Pour la toilette, on prendra un savon doux, très gras, du type « savon pour bébés ». L’emploi quotidien de savon n’est d’ailleurs pas indispensable. Après le lavage, la peau du poupon sera nourrie avec une bonne huile de massage qui ne doit contenir aucune substance éthérique trop forte. Il est recommandé de prendre de l’huile de millepertuis, à laquelle on ajoute un tout petit peu d’huile de mandarine, d’orange ou de citron.

      Il suffit de procéder à cette friction du petit corps deux fois par semaine. Seules les jambes seront huilées tous les jours, et on pourra utiliser l’huile de millepertuis pour cela. L’huile est préférable au talc qui obstrue les pores, absorbe l’urine et nourrit divers bacilles. Expérience faite, l’huile est bien meilleure et elle protège la peau contre les inflammations. Si des rougeurs ou inflammations apparaissent, on aura recours à une crème biologique très grasse qui contient des teintures de plantes fraîches.

      Tous ces remèdes maison


Скачать книгу