Le petit docteur. Alfred Vogel

Le petit docteur - Alfred Vogel


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l’éliminer de façon naturelle avant d’avoir recours aux anesthésiques. Très souvent, ils proviennent de troubles intestinaux. Les gaz qui se développent par suite de certains phénomènes de putréfaction sont entraînés vers le foie puis passent dans le sang. Ces gaz toxiques circulent dans le sang et provoquent souvent des maux de tête car ils ont un effet nuisible sur les cellules nerveuses, en particulier sur celles du cerveau.

      Les maux de ventre peuvent également occasionner des maux de tête.

      Le surmenage résulte souvent d’une faiblesse nerveuse qui peut aussi déclencher des céphalées.

      Bien d’autres facteurs sont responsables des maux de tête. Ainsi, un déplacement de vertèbre d’origine quelconque sera traité par le chiropraticien en supprimant du même coup le mal de tête. Une tension trop haute ou trop basse, une maladie du sang ou une inflammation des reins peuvent également causer des maux de tête.

      Le mal de tête, rappelons-le, n’est pas une maladie ; il s’agit d’un symptôme, c’est-à-dire de la manifestation d’une maladie. Il est donc inutile d’avaler des stupéfiants et autres poisons, il faut remonter à la cause et l’éliminer.

      On peut toutefois calmer une céphalée en apportant aux cellules nerveuses certains sels nutritifs biochimiques capables de soulager la douleur voire même de la supprimer (voir biochimie au pages 450 à 455). Il existe aussi des remèdes homéopathiques d’une grande efficacité contre les maux de tête, tels que Sanguinaria. Lorsque certains sels nutritifs se combinent à Sanguinaria et à d’autres produits homéopathiques, il en résulte un remède complexe qui nourrit les cellules et supprime complètement certains maux de tête. Un médicament phytothérapeutique simple, efficace et non toxique contre les maux de tête est la pétasite.20 Les céphalées peuvent aussi résulter d’une irrigation sanguine insuffisante du cerveau. Nous recommandons dans ce cas d’associer à la pétasite le Ginkgo biloba,21 connu sous le nom d’arbre sacré des temples. Les feuilles de cet arbre renferment des principes actifs très favorables à l’irrigation du cerveau.

      Les applications externes ne sont pas à dédaigner non plus pour combattre les maux de tête. Les méthodes dérivatives ont souvent un effet favorable, surtout les douches chaudes sur la nuque et le long de la colonne vertébrale, ainsi que les massages avec l’huile. Si les maux de tête proviennent de troubles digestifs, on appliquera la douche chaude sur l’abdomen.

      Appliquées sur la nuque, les compresses d’oignon, de raifort ou de feuilles de chou font merveille. De toute façon, les méthodes naturelles sont plus salutaires que n’importe quel remède chimique qui ne fait qu’anesthésier la douleur.

      Le principe fondamental de tout traitement consiste à trouver la cause du mal de tête et à la supprimer.

      Comme chaque organe, la langue est aussi un petit chef-d’œuvre de la création. La disposition et la structure particulière de cet organe musculaire lui procurent une mobilité telle que n’en possède aucun autre organe du corps. La langue peut adopter sans effort une forme aplatie, large, mince ou épaisse, les fibres musculaires lui obéissant comme des chevaux de cirque bien dressés. Le plus intéressant dans la construction de la langue est néanmoins sa surface qui ressemble à un paysage lunaire en miniature. Toutes les aspérités et les petits cratères sont équipés de menus appareils de réaction. Ceci donne à l’homme la possibilité d’apprécier le goût de ce qu’il mange et de ce qu’il boit. Les fosses gustatives sont pourvues de glandes mucipares qui veillent à une production constante de liquide car seuls les éléments liquides et dissous peuvent déclencher la sensation gustative.

       La sensation gustative

      Les cellules nerveuses qui enregistrent la sensation gustative et la conduisent au cerveau sont ordonnées comme un oignon. Les cordons nerveux conducteurs peuvent être comparés aux racines tandis que les éléments réacteurs et ordonnateurs figurent les couches superposées de l’oignon. A la place de la tige de l’oignon, il y a des poils fins qui enregistrent les stimuli : ce sont les terminaisons nerveuses. Ces nerfs bulbeux sont les papilles gustatives et certains scientifiques les comparent à des bourgeons. Un adulte en possède environ 3000. Il est intéressant de constater que l’homme a sûrement beaucoup moins de sensations gustatives que certaines espèces d’antilopes, par exemple, dont la langue est pourvue d’environ 15 fois plus de papilles que celle de l’homme. Si l’homme possédait autant de papilles que ces animaux, il remarquerait sans doute bien vite ce qui est sain et ce qui est toxique. Les animaux peuvent différencier mieux que l’homme ce qui est bon ou mauvais pour eux.

      Les zones gustatives de la langue sont faciles à repérer. Sur le bout de la langue, on perçoit ce qui est sucré en la trempant dans de l’eau sucrée au miel. On ressent ce qui est salé sur les bords latéraux, un peu en arrière, et plus loin, également sur les côtés de la langue, on ressent ce qui est acide, tandis qu’au fond, transversalement, il y a les zones gustatives avec lesquelles on perçoit ce qui est amer. Le milieu de la langue est entièrement neutre et n’enregistre absolument aucune sensation gustative. Il est remarquable de noter que la langue, comme organe de test, travaille d’une façon beaucoup plus sûre que ne le fait une réaction chimique. Une cave à vins ou une fabrique d’huile d’olive accordent plus de considération au dégustateur expérimenté qu’à un chimiste du laboratoire.

      Que la vie serait différente pour nous sans les 3000 papilles gustatives de notre langue ! Qu’est-ce qui nous pousserait à manger et à boire, s’il n’y avait pas le plaisir des diverses saveurs ? Celui qui s’est déjà forcé à manger sans le moindre appétit s’en rend compte. Les ménagères et les cuisinières perdraient également toute envie de préparer un bon repas s’il manquait le sourire béat de gratitude qui les récompense ensuite. Malgré sa petitesse, la langue est chargée d’un rôle important dont dépendent bien des satisfactions et des jouissances.

       Autres facultés de la langue

      Bien que nous connaissions la construction anatomique et une partie des fonctions de la langue, nous sommes loin d’avoir fait le tour de ses possibilités. Nous savons très bien que nous devons à la langue la faculté de nous faire comprendre par le langage. Elle est de plus le porte-parole du cœur auquel nous attribuons symboliquement le siège des sentiments, de la pensée et des décisions. A cause de cela, ce petit organe mobile peut exprimer des bénédictions ou des imprécations pour nous-mêmes et pour autrui.

      Les récits bibliques nous confirment que chevaux et navires sont plus faciles à diriger que notre langue. Quoi que ce soit un petit membre, il peut s’en échapper un feu dévastateur, comparable à un incendie de forêt.

      Son efficacité est affligeante quand elle véhicule de méchants propos, aidant à calomnier amis et connaissances. L’envie et la haine peuvent aussi se servir de ce petit instrument de l’âme si maniable pour faire du tort, pour lancer des flèches empoisonnées qui nuisent à celui qui a réussi. Souple comme une anguille, la langue est une habile séductrice et la victime sur laquelle on a jeté son dévolu n’échappe pas à son pouvoir magique. Combien de langues ne savent pas faire la différence entre oui et non et contribuent par leurs discussions et leur activité mensongère à détruire les autres. Plus d’une personne déçue a déjà confié à sa langue la bile amère de son cœur en contaminant ainsi les autres. Chez les simples d’esprit, ce petit membre discret est également responsable de bien des dégâts. Le déséquilibre mental d’un tel être cherche souvent à se frayer une voie par la langue. Il est très pénible pour une personne saine d’affronter un tel flux.

      Mais c’est déjà bien assez quand la langue d’autrui nous juge durement sans tenir compte de nos mobiles. Un jugement destructeur en a déjà conduit plus d’un au désespoir.

       De l’emploi bienfaisant de la langue

      Mais a-t-on vraiment octroyé à la langue le pouvoir de la parole afin qu’elle crée seulement des malheurs ? Certainement pas. C’est pourquoi l’apôtre rappelait déjà


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