Le petit docteur. Alfred Vogel

Le petit docteur - Alfred Vogel


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lumière. Les yeux ont un impérieux besoin de repos, d’un sommeil abondant, car pendant la journée ils doivent avoir un rendement satisfaisant. Mais bien que les yeux soient pour notre vie ce qu’il y a de plus précieux, la plupart oublient de les considérer et de les apprécier comme un présent indispensable et de bien les soigner et les protéger. Personne ne contestera que ce sont des instruments dont nous ne pouvons nous passer ni physiquement ni moralement, sans devoir ressentir leur perte comme extrêmement pénible. Au cœur de la diversité de l’intarissable puissance créatrice, les yeux constituent certes une grande merveille et les glandes lacrymales qui en font partie, bien que petites et apparemment insignifiantes, sont quant à elles le signe convaincant d’une planification parfaite dans le cours des événements nécessaires mais inconscients de la vie.

      Il est prouvé que la provitamine A de la carotte exerce une action favorable sur les yeux. En outre, toute amélioration de la circulation provoquant une meilleure irrigation sanguine de l’œil stimule l’activité visuelle. Si l’irrigation oculaire est meilleure, les effets positifs du carotène sur l’œil seront d’autant plus grands. À défaut de carottes fraîches on utilisera un concentré de jus de carottes22. Cette cure sera complétée par une préparation de calcium et d’orties. Il est également conseillé d’activer la fonction rénale avec de la verge d’or (Solidago). Enfin, pour compléter ce traitement naturel, le gaélopsis11 vous apportera de l’acide silicique.

      Les maladies des yeux peuvent être causées par des troubles hépatiques, par la constipation ou le surmenage. Il faut veiller à l’élimination de toutes les perturbations fonctionnelles. Le foie sera soigné grâce à un régime approprié, complété par un traitement au Podophyllum D4 ou avec une préparation de plantes fraîches pour le foie/la bile. Il est presque certain que la constipation disparaîtra, sinon on la traitera avec des remèdes naturels. Evitez avant tout les aliments dénaturés ou raffinés. On les remplacera par une nourriture naturelle, pauvre en protéines et en sel. En cas de surmenage, le sommeil d’avant minuit permet de récupérer des forces. L’extrait d’avoine sous forme de gouttes est également conseillé ou bien une teinture mère de racines de la Taïga23; ce sont de bons toniques pour les nerfs en même temps que des fortifiants.

      Il est bien d’adapter à chaque cas le mode de traitement qui lui convient le mieux.

      S’il y a obstruction du canal lacrymal, on complétera la médication interne par des cataplasmes d’argile préparés avec une infusion de prêle.

      En cas de conjonctivite, on lavera les yeux avec une infusion d’euphraise et de souci.

      La suppuration des yeux et de la bouche disparaît rapidement après application d’un traitement naturel. Voici ce qu’une maman nous écrit à ce sujet :

       « Notre petit va déjà mieux. La suppuration a disparu au bout de cinq jours de traitement. L‘enfant faisait pitié à voir. Aujourd‘hui, il court à nouveau dans la rue. Nous l‘avons soigné de la façon suivante : avant le repas, on lui donnait du Solidago (verge d’or) associé à de l’huile de foie de morue, puis une préparation de calcium et d’orties facilement assimilable. Après le repas, il prenait Hepar sulf. D4 et Lachesis D12. Deux fois par jour, je lui lavais les yeux avec un extrait de plantes fraîches fortement dilué de marronnier d’Inde et je lui appliquais une compresse d’oignon sur la nuque. La dérivation fut rapide. Les lèvres tuméfiées furent badigeonnées d’huile de millepertuis et saupoudrées de calcium en poudre. Il buvait des jus de fruits et de l’infusion de prêle durant la journée. Sur les yeux, je fis plusieurs compresses d’argile blanche dilué dans une infusion de prêle additionnée de quelques gouttes d’huile de millepertuis. Nous sommes heureux et reconnaissants aujourd’hui que cette dangereuse infection ait pris fin. Je continue à donner au petit du Solidago, de l’huile de foie de morue et du calcium. »

      En général, ces affections sont faciles à guérir si l’on soutient convenablement l’organisme, car la nature guérit d’elle-même quand elle est correctement secondée. Cependant, il vaut mieux laisser le corps agir tout seul plutôt que d’appliquer un traitement erroné. On veut toujours supprimer les symptômes, détruire les agents pathogènes sans se rendre compte qu’on diminue simultanément les forces de défense naturelle du corps. On fait la même sottise qu’en combattant les parasites et les infections des plantes à l’aide de poisons spécifiques violents qui détruisent les moyens de défense naturelle. L’ordre normal étant perturbé, on se voit obligé de recourir à ces remèdes nuisibles qui affaiblissent la puissance curative naturelle. Il faut espérer que l’homme comprendra enfin que seule la nature guérit. Nous ne sommes que des auxiliaires qui doivent laisser agir le merveilleux pouvoir guérisseur de la nature.

      La respiration se compose de trois éléments, à savoir le nez, les conduits respiratoires et les poumons. Chacun de ces trois organes a une tâche très importante à accomplir et seule une bonne coordination permet l’échange inoffensif des gaz.

      Le nez n’a pas d’os pour assurer sa fermeté, il est formé de cartilages. Les os seraient trop fragiles et se briseraient facilement quand on tombe ou qu’on reçoit un ballon ou un autre objet dur sur le nez. Dans la pratique des sports, comme la boxe ou les sports d’hiver, le nez ne serait plus bientôt qu’une pauvre masse informe si ses parois cartilagineuses souples n’en supportaient pas autant. Un joli visage dépend beaucoup de la forme du nez, on s’en rend bien compte après des accidents, quand le nez est écrasé et fortement déformé. Heureusement, ce malheur peut de nos jours être bien corrigé, en général, par la dextérité des spécialistes de la chirurgie esthétique.

       Les fonctions du nez

      Pour notre santé, c’est toutefois le rôle attribué au nez qui est important. Dans notre nez se trouve une véritable petite climatisation, ce qu’ignorent sans doute beaucoup d’entre nous. Quand il fait froid dehors, ce mécanisme de notre nez réchauffe suffisamment l’air inspiré ; par contre, s’il fait une chaleur tropicale, le nez peut refroidir l’air chaud et rendre le climat supportable. Notre nez arrive aussi à fournir une compensation quand l’air extérieur est trop sec ou trop humide. Les dispositions divines sont merveilleuses jusque dans les moindres détails et l’on doit continuellement s’étonner qu’il puisse y avoir des gens qui veulent nier la présence d’un Dieu tout puissant malgré les constatations visibles de sa sagesse et de sa force créatrice. Il n’y a que Lui qui ait pu tirer quelque chose de visible du néant, car Il disposait de ses propres lois. Toutes ces lois ne peuvent pas tirer leur origine d’elles-mêmes et leur bonne application n’est pas confiée à un arbitraire aveugle. Continuons donc à écouter tout ce que notre nez à lui tout seul, comme petit organe, nous confirme à cet égard.

      Notre nez est si merveilleusement conçu que ses muqueuses peuvent retenir poussières et bactéries, en supposant toutefois que nous respirions par le nez et que celui-ci fonctionne normalement. Comme on sait, au lieu de respirer par le nez on peut respirer par la bouche ; ce faisant, nous n’utilisons pas les installations protectrices du nez et nous attrapons de nombreux refroidissements et infections. En particulier la gorge, les bronches et les poumons sont alors menacés.

      Il est intéressant de constater que les cornets nasaux réagissent par un léger réflexe à la bonne ou à la mauvaise odeur, en s’élargissant ou en se rétrécissant pour laisser passer plus ou moins d’air. Chose étrange, les cornets nasaux réagissent également aux pieds froids ; quand ceux-ci se refroidissent, les cornets nasaux se resserrent, deviennent froids et secs et par suite, les glandes cessent de fonctionner. En conséquence, ni la poussière ni les bactéries ne seront plus retenues et cela entraîne un refroidissement suivi de l’apparition d’un catarrhe ou d’un rhume. Gardons-nous donc d’avoir froid aux pieds et d’inspirer des bacilles par la bouche, car les deux peuvent causer des rhumes et des catarrhes. Quand les muqueuses


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