Le petit docteur. Alfred Vogel

Le petit docteur - Alfred Vogel


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chauffée au méta, ce qui altérait l’atmosphère de la pièce. Et puis avouons-le, ces refuges sont souvent mal aérés par souci d’économie de combustible ! L’air frais est pourtant indispensable dans toutes les pièces d’habitation.

      Contre les affections respiratoires, il importe de renforcer le potentiel de défense naturelle, donc de créer une forte immunité car on ne peut pas toujours échapper à la contamination. Ainsi, les statistiques prouvent qu’il est rare de trouver en Europe un individu qui n’ait jamais eu, à un moment donné, une forme atténuée de primo-infection qui aurait pu dégénérer en tuberculose s’il n’avait pas été immunisé, donc capable de résister aux germes. Créer cette immunité, voilà le grand problème.

      Ces observations impliquent donc que l’on se protège au mieux contre les maladies en fortifiant l’organisme, c’est-à-dire en tenant compte des facteurs suivants : alimentation naturelle, air, lumière, soleil en abondance, mouvement et respiration. L’homme qui vit et mange de façon naturelle, sans rester enfermé dans des locaux exigus, et qui profite de ses loisirs pour respirer et se mouvoir au grand air n’aura rien à craindre d’une infection. Il faut envers et contre tout appliquer ces règles d’hygiène.

       Une alimentation appropriée

      Il est essentiel que la nourriture soit riche en calcium et en vitamines. Il faut manger beaucoup de salade : chou blanc, chou rouge, carottes, betteraves (rouges), toutes les salades vertes qui ont une forte teneur en sels minéraux, en vitamines et surtout en calcium. Parmi les fruits, ce sont les baies et plus particulièrement les fraises de culture biologique qui fournissent le plus de calcium. Il est indispensable de se nourrir de produits naturels, de pain complet et de céréales complètes, blé, seigle et riz non décortiqués. Au lieu de sucre raffiné, on se servira de sucre de canne brut. Mieux vaudrait n’utiliser que du miel, du sucre de raisin sous forme de raisins secs ou d’autres fruits sucrés. Ces sucres-là sont rapidement réduits en glycogènes. Un foie malade est encore capable d’assimiler ce type de sucres. On choisira des corps gras de bonne qualité, en évitant la graisse de rognon, le saindoux et les graisses animales durcies comme certaines margarines. On s’en tiendra de préférence aux huiles non raffinées, au beurre frais sans sel, aux noix et aux amandes. Pour les assaisonnements, utiliser très peu de sel et renoncer aux épices fortes comme le poivre et la muscade. On fera par contre largement usage d’herbes aromatiques : sarriette, thym, marjolaine, basilic, coriandre, etc. L’extrait de levure est idéal car il renferme tout le complexe des vitamines B. Il se prête à la confection de sauces délicieuses qui ont un goût de viande. Pour éviter les fermentations intestinales, on ne mélangera pas les légumes et les fruits au cours du même repas. Matin et soir, on fera de préférence un repas frugal avec du pain complet, du miel, du beurre et un muesli qui comportera des baies ou des fruits à pépins selon la saison. Il faut être prudent avec les fruits à noyaux et que de petites quantités de celui-ci doivent être incluses. A midi, on devrait manger du souvent du riz complet, des pommes de terre et les céréales ainsi que des légumes à la vapeur en plus de nombreuses salades crues. Les aliments frits ou rôtis sont à éviter. Pour ceux qui désirent de la viande, ce sera du bœuf ou du veau grillé de préférence. Porc et charcuterie seront bannis.

      La préparation au calcium et aux orties apporte un complément de calcium. L’acide silicique se trouve dans le galéopsis. Les extraits d’usnée augmentent l’immunité naturelle et la résistance de l’organisme aux maladies des voies respiratoires. Préparés avec la mousse de mélèzes des Hautes-Alpes, ils renferment des éléments acides combinés à d’autres substances et constituent un excellent remède. La pétasite20 et le gui1 sont également de bons fortifiants naturels. Pour tous détails complémentaires, se reporter au chapitre ci-dessus sur les antibiotiques naturels.

       Soins de la peau et autres mesures préventives

      Les soins de la peau soutiennent tous les processus de guérison de l’organisme. Chaque jour, on brosse son corps jusqu’à ce qu’une légère rougeur apparaisse, après quoi on l’enduit d’une bonne huile comme l’huile de millepertuis, par exemple, ou toute huile de massage corporel contenant de l’huile de millepertuis véritable. Si vous n’en avez pas, l’huile d’olive vierge convient également à ces soins, mais en petites quantités. D’ailleurs, il suffit de graisser la peau tous les deux ou trois jours seulement. Veiller à ne jamais avoir froid aux pieds. Si tel est le cas, des bains de pieds et des massages remédieront à cet inconvénient. La fonction intestinale doit être régulière. Si elle laisse à désirer, vous prendrez matin et soir une cuillerée à soupe de graines de lin fraîchement moulues. Cette plante est un bon régulateur des intestins et un remède naturel très efficace. D’autre part, il faut prendre garde à la diarrhée qui affaiblit fortement l’organisme. Pour la combattre, il suffit de manger des flocons d’avoine crus ou de prendre un remède à base de tormentille31. On supprimera les troubles intestinaux et les fermentations par une insalivation complète des aliments. Manger lentement, mâcher consciencieusement chaque bouchée et insaliver avec entrain, c’est absolument nécessaire !

       Respiration et joie de vivre

      Les effets salutaires d’une cure d’altitude sur notre état général sont sans doute très appréciables. Ceux qui ont les moyens de se l’offrir ne devraient jamais hésiter à faire un séjour en montagne. D’autres auront peut-être la possibilité d’aller à la mer, ce qui est aussi tonique à condition que l’air soit pur et sain. On veillera bien sûr à ne pas séjourner dans le voisinage d’usines ou d’autoroutes.

      Il est également important de suivre les conseils prodigués à la fin du livre, dans les chapitres suivants : « La santé par la joie » et « Respirer, c’est vivre ». Quand on a le moral, on ne tombe pas malade mais si on l’est déjà, on sera alors à moitié guéri. C’est un point important à observer de la part du médecin traitant : on ne doit jamais manquer de parler au patient de son moral. Une gymnastique respiratoire bien conçue augmente aussi le bien-être de l’individu. Chaque médecin adepte de ces méthodes biologiques de prévention et de thérapie se réjouira des résultats obtenus.

      La gêne respiratoire qui se manifeste en crises, c’est de l’asthme. Tous ne savent pas que cette maladie se manifeste sous plusieurs formes. Il faut donc bien distinguer entre l’asthme nerveux, l’asthme bronchique et l’asthme cardiaque pour prodiguer les soins adéquats. Nous devons pour cela examiner l’origine et les symptômes de chaque cas.

       L’asthme nerveux

      Notre système nerveux est parfois très sensible et prédisposé aux spasmes. Si l’asthme se déclare, la maladie résulte invariablement du système nerveux défaillant. Donc il va de soi qu’il faut d’abord soigner l’origine nerveuse de la maladie pour avoir du succès dans le traitement.

       L’asthme bronchique

      Il n’en est pas de même de l’asthme bronchique. Il dépend tellement des conditions météorologiques qu’un changement de climat s’avère nécessaire pour aider à sa guérison. On constate très souvant que l’air marin riche en iode a une bonne influence sur la maladie ; les crises diminuent et disparaissent parfois. Certains asthmatiques peuvent guérir à l’air des montagnes et nombreux sont ceux qui choisissent ces endroits. Une altitude de 900 mètres peut suffire à soulager le malade de ses crises mais il est souvent nécessaire d’aller jusqu’à 1200 ou 1500 mètres. De même, les malaises dûs à l’asthme peuvent disparaître grâce à l’air chaud et sec du désert.

      Il peut arriver que les spasmes résultent d’une sensibilité au pollen. Ces cas seront traités de la même façon que le rhume des foins car il s’agit du même type d’allergie. Si nos moyens nous permettent de changer de climat, nous devrions le faire sans tarder. En effet, les soins bioclimatiques agissent de pair avec l’absorption de nourriture naturelle et peuvent conduire à la guérison au bout d’un certain temps.


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