Aline et Valcour, tome 2. Marquis de Sade

Aline et Valcour, tome 2 - Marquis de Sade


Скачать книгу
ôte; peut-être vaut-il mieux pour nous que nous restions comme nous sommes: toute variation est nuisible dans l'épuisement.

      Nous en étions là de notre conversation, quand nous vîmes arriver à nous dix ou douze sauvages, conduisant une vingtaine de femmes noires, et s'avançant vers le palais du Prince.—Ah! dit Sarmiento, voilà le tribut d'une des provinces, retournons promptement, le Roi voudra sans doute te faire commencer tout de suite les fonctions de ta charge.—Mais instruis-moi du moins; comment puis-je deviner le genre de beauté qu'il désire trouver dans ses femmes, et ne le sachant pas, comment réussirai-je dans le choix dont il me charge?—D'abord, tu ne les verras jamais au visage, cette partie sera toujours cachée; je te l'ai dit, deux nègres, la massue haute, seront près de toi pendant ton examen, et pour t'ôter l'envie de les voir, et pour prévenir les tentatives. Cependant, tu reverras après sans difficultés une partie de ces femmes; une fois reçues, il ne soustrait à nos yeux que celles dont il est le plus jaloux, mais comme il ignore quand elles arrivent, s'il n'y en a pas dans le nombre qu'il aura le désir de soustraire, on les voile toutes. A l'égard de leurs corps, tes yeux n'étant point faits aux appas de ces négresses, je conçois ta peine à discerner dans elles ceux qui peuvent les rendre dignes de plaire; mais la couleur ne fait pourtant rien à la beauté des formes … que ces formes soient bien régulières, belles et bien prises; rejette absolument tout défaut qui pourrait atténuer leur délicatesse … que les chairs soient fermes et fraîches; réalise la virginité, c'est un des points les plus essentiels … de la sublimité, sur-tout, dans ces masses voluptueuses, qui rendirent la Venus de Grèce un chef-d'oeuvre, et qui lui valurent un temple chez le peuple le plus sensible et le plus éclairé de la terre.... D'ailleurs, je serai là, je guiderai tes premières opérations … tu chercheras mes yeux; ton choix y sera toujours peint.

      Конец ознакомительного фрагмента.

      Текст предоставлен ООО «ЛитРес».

      Прочитайте эту книгу целиком, купив полную легальную версию на ЛитРес.

      Безопасно оплатить книгу можно банковской картой Visa, MasterCard, Maestro, со счета мобильного телефона, с платежного терминала, в салоне МТС или Связной, через PayPal, WebMoney, Яндекс.Деньги, QIWI Кошелек, бонусными картами или другим удобным Вам способом.

      1

      Le lecteur qui prendrait ceci pour un de ces épisodes placé sans motif, et qu'on peut lire, ou passer à volonté, commettrait une faute bien lourde.

      2

      Il est à propos de remarquer ici en passant qu'il n'y a point de ville en France où le Clergé soit plus détestable qu'à Lyon; on a toujours dit, et avec raison, que le corps des Curés de Paris composait l'assemblée des plus honnêtes gens de la Capitale; on peut affirmer positivement tout le contraire de ceux de Lyon: la fourberie, la cupidité, l'ignorance et le libertinage, voilà les traits qui le caractérisent.

      3

      Après les Athéniens, il n'y avait point En Grèce de forces maritimes égales à celles De l'isle de Corcire, aujourd'hui Corfou, aux Vénitiens. Homère, dans son Odissée, donne une grande idée des richesses et de la puissance de cette isle.

      4

      Il ne faut pas s'étonner si de tels principes, manifestés dès long-tems par notre auteur, le faisaient gémir à la Bastille, où la révolution le trouva. (Note de l'Éditeur.)

      5

      Salé était encore au milieu de ce siècle une république indépendante, dont les citoyens étaient aussi habiles corsaires que bons commerçans; elle fut soumise par le monarque actuel sous le règne de son père.

      6

      On recule d'effroi à ce récit; il est affreux, sans doute; mais si c'est un crime que d'être vaincu, chez ces barbares, pourquoi ne leur est-il pas permis de punir alors les criminels par ce supplice, comme nous punissons les nôtres, par des supplices à-peu-près semblables. Or, si la même horreur se trouve chez deux Nations, l'une, parce qu'elle y procède avec un peu plus de cérémonie, n'a pourtant pas le droit d'invectiver l'autre; il n'y a plus que je philosophe qui admet peu de crimes et qui ne tue point, qui soit fondé à les invectiver toutes deux.

      7

      Sublimes réflexions du magnifique exorde de l'immortel ouvrage de M. Rainal, ouvrage qui a fait à la fois la gloire de l'écrivain qui le composa, et la honte de la nation qui osa le flétrir. O Rainal, ton siècle et ta patrie ne te méritaient pas.

      8

      C'est un des objets de luxe des monarques nègres, d'avoir de ces sortes de femmes dans leur palais, quelques affreuses qu'elles soient; ils en jouissent par raffinement. Tous les hommes ne sont donc pas également aiguillonnés à l'acte de la jouissance, par des motifs semblables, il est donc possible que ce qui est singulièrement, beau comme ce qui est excessivement laid, puisse indifféremment exciter, en raison, seulement de la différence des organes. Il n'y a aucune règle certaine sur cet objet, et la beauté n'a rien de réel, rien qui ne puisse être contesté; elle peut être observée sous tel rapport, dans un climat, et sous tel autre, dans un climat différent. Or, dès que tous les habitans de la terre ne s'accordent pas unanimement sur la beauté; il est donc possible que dans une même nation, les uns pensent qu'une chose affreuse est fore belle, pendant que d'autres penseront qu'une chose fort belle, est affreuse. Tout est affaire de goût et d'organisation; et il n'y a que les sots qui

1

Le lecteur qui prendrait ceci pour un de ces épisodes placé sans motif, et qu'on peut lire, ou passer à volonté, commettrait une faute bien lourde.

2

Il est à propos de remarquer ici en passant qu'il n'y a point de ville en France où le Clergé soit plus détestable qu'à Lyon; on a toujours dit, et avec raison, que le corps des Curés de Paris composait l'assemblée des plus honnêtes gens de la Capitale; on peut affirmer positivement tout le contraire de ceux de Lyon: la fourberie, la cupidité, l'ignorance et le libertinage, voilà les traits qui le caractérisent.

3

Après les Athéniens, il n'y avait point En Grèce de forces maritimes égales à celles De l'isle de Corcire, aujourd'hui Corfou, aux Vénitiens. Homère, dans son Odissée, donne une grande idée des richesses et de la puissance de cette isle.

4

Il ne faut pas s'étonner si de tels principes, manifestés dès long-tems par notre auteur, le faisaient gémir à la Bastille, où la révolution le trouva. (Note de l'Éditeur.)

5

Salé était encore au milieu de ce siècle une république indépendante, dont les citoyens étaient aussi habiles corsaires que bons commerçans; elle fut soumise par le monarque actuel sous le règne de son père.

6

On recule d'effroi à ce récit; il est affreux, sans doute; mais si c'est un crime que d'être vaincu, chez ces barbares, pourquoi ne leur est-il pas permis de punir alors les criminels par ce supplice, comme nous punissons les nôtres, par des supplices à-peu-près semblables. Or, si la même horreur se trouve chez deux Nations, l'une, parce qu'elle y procède avec un peu plus de cérémonie, n'a pourtant pas le droit d'invectiver l'autre; il n'y a plus que je philosophe qui admet peu de crimes et qui ne tue point, qui soit fondé à les invectiver toutes deux.

Скачать книгу