Désir Fatal. Amy Blankenship

Désir Fatal - Amy Blankenship


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se pencha un peu plus près de la porte et regarda Nick avec un sourire malicieux :

      - Tu veux entendre ce qu’elles disent ?

      - Pourquoi ? Tu me prends pour un con ou quoi ? Bien sûr, que je veux entendre ! lui répondit Nick avec un sourire rusé. Lui aussi, il écoutait aux portes quand ça l’arrangeait. Et bien souvent, c’était lui le pro dans ce domaine.

      Ren changea de position et posa une main sur l’épaule du jaguar ; il le serra même un peu fort, histoire de s’amuser un peu.

      Nick cria dans cette empoigne dure, mais il l’ignora très vite en entendant la voix des jeunes femmes aussi clairement que s’il était dans la même pièce qu’elles.

      - Pas mal du tout, murmura-t-il de mauvaise grâce.

      Gypsy, assise les jambes croisées sur le canapé, racontait à Lacey tout ce qu’il s’était passé : elle commença par la mort de leur grand-père et ça ne lui avait pas pris autant de temps qu’elle l’aurait pensé pour raconter toute l’histoire. Puis, elle se pencha un peu en avant quand elle commença à lui parler de Nick, de Ren, et de tout le bazar avec Samuel. Elle rougit en admettant qu’elle avait le béguin pour Nick depuis des années.

      Derrière la porte, ce dernier inspira profondément, satisfait d’entendre la confession de Gypsy. Il se tourna vers Ren pour voir comment il réagissait et fut déçu de voir qu’il restait de marbre.

      - Tais-toi, lui dit Ren en fronçant les sourcils, souhaitant que Nick cesse de penser autant à lui.

      Nick avait envie de rire… mais il se retint malgré tout pour entendre ce qu’il se passait à l’intérieur de la pièce.

      Une fois que Gypsy eut terminé, Lacey frotta sa tempe avec sa main libre et son visage était fendu d’un long froncement de sourcils, un peu comme si elle avait mal à la tête.

      - Hé bien ? Il s’est passé tout ça et tu es toujours en vie ? Et Grand-Père, qui pensait m’avoir donné le sale boulot ! Y a-t-il autre chose que je devrais savoir ? s’enquit Lacey qui croisait les doigts pour qu’il n’y ait plus rien à dire.

      Gypsy réfléchit un moment, puis secoua lentement la tête en lui disant :

      - Non, je pense que j’ai dit tout ce qu’il y avait de plus important.

      - C’est quand même vraiment étonnant que le Brouet de la Sorcière tienne toujours le coup, chuchota Lacey en serrant sa main sur celle de sa cousine avant de la soulever.

      - Et toi, t’as même essayé de tirer sur un démon avec une balle en bois ? dit-elle avec stupéfaction et sympathie en secouant la tête. Je suis tellement heureuse que ce Michael ait le pouvoir de te guérir. En plus, je suis sûre que si j’étais revenue ici et que je vous avais retrouvés morts, Grand-Père et toi, et bien, j’en serais morte !

      - Et moi, je suis contente que tu sois de retour à la maison. Tu restes bien, hein ? demanda Gypsy en laissant une pointe d’espoir grandir dans ses yeux.

      Lacey voulut dire non, mais elle marqua un temps d’arrêt en se mordant la lèvre inférieure alors qu’elle essayait de se faire à l’idée de ce que sa cousine venait de lui dire. En levant le menton, elle ferma les yeux. Gypsy, elle, se demandait si elle avait trouvé le filet de sécurité qu’elle cherchait. Si ça empêchait les démons de la retrouver un peu plus longtemps, alors elle n’allait pas se plaindre.

      - Mais, dis-moi ? Attends un peu… tu étais sérieuse en disant que les démons ne pouvaient pas entrer ici sans ta permission ?

      Elle lui posa cette question tout en sachant que quand quelque chose semblait trop beau pour être vrai… et bien, ça l’était quand même !

      - On ne peut plus sérieuse ! lui confirma sa cousine avec enthousiasme. On a même testé la formule magique pour être sûrs qu’elle fonctionnait, et elle marche super bien !

      Elle s’efforça de ne pas sourire en se souvenant que Nick et Ren avaient été aspirés en-dehors du magasin.

      - C’est la chose la plus merveilleuse que j’ai entendue en, heeeeuuuuummm… une bonne année ! dit Lacey en toute sincérité et en sentant une partie de la tension libérer ses épaules et son dos.

      Et peut-être même que si elle restait, elle pourrait gagner un peu plus de temps avant de faire face à la mort.

      - Et tu dis que c’est l’un de ces sorts qui est resté dans le coffre pendant tout ce temps ?

      Elle se demanda intérieurement s’il provenait du même grimoire que celui dans lequel elle avait trouvé celui qui promettait de contrer le pouvoir de la marque de démon qu’elle portait maintenant. Du moins, c’est comme ça qu’elle l’avait compris… qu’en lançant un sort de distorsion au-dessus de sa marque démoniaque, il serait pratiquement impossible de la suivre. Bien sûr, le sort n’enlèverait pas sa marque, mais c’était la meilleure chose à faire.

      Elle avait besoin de savoir où ils avaient pris ce grimoire. Sa prochaine étape serait donc de localiser le clan de sorcières le plus puissant de la ville et de les convaincre de l’aider à exécuter le sort. Le problème, c’était… que quelqu’un avait déplacé ce fichu livre.

      Gypsy fit pivoter sa tête d’un côté lorsque le soulagement qui était au fond des yeux de Lacey se transforma en inquiétude.

      - Lacey, où étais-tu pendant tout ce temps ? Qu’est-ce qu’il s’est passé pour que tu reviennes ?

      Comme Lacey ne répondit pas tout de suite, Gypsy baissa le regard vers l’endroit où leurs mains étaient encore unies autour du cristal.

      - Saches que Grand-Père était mort d’inquiétude lorsque tu as disparu. Il a essayé de me le cacher, mais tu es restée si longtemps à l’écart qu’il a fini par se convaincre que tu ne reviendrais jamais… que quelque chose de terrible t’était arrivé.

      Lacey fit une petite grimace en se disant que son grand-père était la dernière personne responsable du pétrin dans lequel elle était.

      Ils avaient toujours tenu Gypsy à l’écart mais maintenant qu’il était mort, rien ne pouvait l’empêcher de dire au moins une partie de ce qui lui était arrivé. En plus, quand son passé l’aurait rattrapée, elle saurait au moins ce qui lui était vraiment arrivé.

      Se sentant calme et apaisée, elle décida de dire à sa cousine quelles étaient les activités annexes de la famille.

      - Grand-Père t’envoyait toujours aux ventes aux enchères et dans des endroits sûrs pour récupérer les artefacts qu’il voulait pour sa collection ou pour apaiser sa clientèle. C’était ton travail et tu te débrouillais très bien.

      Elle sourit affectueusement à sa cousine avant d’ajouter :

      - Mais moi… j’étais douée pour faire quelque chose de complètement différent.

      - Où veux-tu en venir ? s’enquit Gypsy en un froncement de sourcils.

      Elle avait le pressentiment qu’elle n’allait pas aimer ce que Lacey allait lui dire.

      Celle-ci haussa les épaules comme si ce n’était pas si grave :

      - Grand-Père t’envoyait chercher les choses qui étaient disponibles et faciles à obtenir… il te suffisait de conclure secrètement des accords grâce à des choses très recherchées ou à d’énormes liasses de billets. Et moi, il m’envoyait faire des choses complètement différentes… et pas si faciles à obtenir.

      - Comme quoi ? demanda Gypsy.

      - Comme tout plein de choses que personne d’autre ne voulait faire, lâcha Lacey qui vit subitement la mâchoire de sa cousine se relâcher d’un coup.

      Chapitre 2

      - Il t’envoyait voler des choses pour lui


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