Le journal d'une pensionnaire en vacances. Noémie Dondel Du Faouëdic
Tous mes frères sont morts pour Israël.
Le bas-relief de gauche représente Gesril du Papeu se jetant à la mer malgré les Anglais pour revenir se constituer prisonnier.
On lit au-dessus:
In Deo speravi, non timebo. J'ai espéré en Dieu, je ne craindrai pas.
Le stylobate dont un côté fournit l'entrée du caveau est couvert sur les trois autres des noms des victimes au nombre de neuf cent cinquante-deux; environ deux cents de ces nobles victimes furent tuées dans les combats. Les autres ont été fusillées à Quiberon, à Vannes et à Auray.
Leurs noms sont encadrés dans des guirlandes de cyprès. Au-dessous on lit ces inscriptions en latin qu'un nouveau bachelier ès-lettres tout fier de son savoir me traduit:
Vous recevrez une grande gloire et un nom éternel: Précieuse devant
Dieu est la mort de ses saints.
Au-dessus de la porte du caveau se trouve leur titre de gloire:
Pour Dieu et pour le Roi indignement immolés.
À l'intérieur du stylobate une inscription nous apprend que là est le tombeau des royalistes et l'ossuaire des martyrs:
«Courageux défenseurs de l'autel et du Trône,
Ils tombèrent martyrs de leurs nobles efforts.
Quel Français pénétré des droits de la couronne
Ignore ce qu'il doit à ces illustres morts?»
Les fenêtres sont ornées de vitraux. La voûte est étoilée et fleurdelisée et porte au centre l'écusson de France.
Une porte de fer, dont le gardien sourd-muet tient toujours la clef, s'ouvre au pied du monument… Un caveau profond, immense, est là, renfermant pêle-mêle, des centaines de morts. On n'entrevoit cet ensemble lugubre qu'à la lueur vacillante d'une faible lanterne promenant autant d'ombre que de lumière. On se penche un instant dans le vide et cela fait frissonner. Ah! mon Dieu, quel horrible spectacle que cette montagne d'ossements blanchis!… Quel sujet d'épouvante et de méditation que cet amas de cendres et de poussière!… Quelle affreuse vision que celle des œuvres de la mort!… Ah! c'est assez!… Revenons à la chapelle et examinons les grandes plaques de marbre du monument où sont inscrits en lettres d'or tous les noms chers et glorieux qu'on a pu recueillir. Combien j'en retrouve de parents et d'amis de ma famille!… Oui, les voilà par centaines, les noms de ces preux dont le sacrifice fut une offrande et l'échafaud un autel; les noms de ces braves qui se battirent héroïquement jusqu'à la mort, dans cet abominable piège où les avaient attirés ennemis et amis, Français et Anglais. Traqués du côté du continent par les révolutionnaires, qui fermaient tous passages, de l'autre côté par la mer et les fils de la perfide Albion, qui sous prétexte de les secourir et de tirer sur les bleus, massacraient les blancs, toute fuite était impossible. Il fallait se rendre mais personne ne voulait être pris vivant! On se défendait en désespéré. Pour mettre fin à ce carnage, le général Hoche promit de faire grâce à ceux qui se rendraient…
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