Dictionnaire érotique moderne. Alfred Delvau

Dictionnaire érotique moderne - Alfred Delvau


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ans il dit son introït.

Piron.

      Accoler. Faire l’acte vénérien, – dont le début est presque toujours une accolade mutuelle.

      Quand le jeune et charmant champion

      Accola la charmante Armide,

      Notre morpion se hâta

      De gagner la forêt humide

      Qui devant lui se présenta.

B. de Maurice.

      C’était un adieu que lui disaient toutes les femmes, filles et garces qu’il avait accolées.

(Moyen de parvenir.)

      Accommoder une femme. La baiser convenablement de manière qu’elle ne réclame pas – à moins qu’elle ne soit trop gourmande.

      Mon drôle met pied à terre, descend la demoiselle, et l’accommode de toutes pièces.

D’Ouville.

      Accomplir son désir. Faire l’acte copulatif, qui est et sera l’éternelle desiderium de l’humanité – mâle et femelle.

      Il disait à ses gens de la tenir par les bras, tandis que Robin accompliroit son désir.

Ch. Sorel.

      Accorder sa flûte. Se préparer à l’acte vénérien; bander, – la pine de l’homme étant l’instrument dont les femmes connaissent le mieux l’embouchure et dont elles jouent le plus savamment, soit avec la langue, soit avec les doigts, soit avec le cul.

      Allons, mon bel ami, accordez votre jolie petite flûte.

Durand.

      Mais Jeannot plus se délectait

      D’accorder sa flûte avec elle.

Théophile.

      Accorder ses faveurs. Se dit d’une femme qui ouvre son cœur, ses bras et ses cuisses à un homme pour qu’il use et abuse de cette ouverture.

      Ne sera-ce qu’une déclaration de sentiment? Faudra-t-il lui accorder les faveurs?

La Popelinière.

      Accouplement (L’). L’acte copulatif, qui accouple souvent un jeune homme avec une vieille femme, un vieillard avec une jeune fille, un libertin avec une presque pucelle, une bête avec un homme d’esprit.

      A tout prix je voulus la renvoyer chez elle;

      Mais elle résista, – ce fut mon châtiment,

      Et jusqu’au rayon bleu de l’aurore nouvelle,

      J’ai dû subir l’horreur de notre accouplement.

Henri Murger.

      Accoupler (S’). Faire l’œuvre de chair, qui consiste dans une conjonction de deux créatures de sexes différents.

      Il en est de certains hommes comme des animaux; ils n’aiment pas, ils s’accouplent aux femmes, qui pour eux ne sont que des femelles.

Baron Wodel.

      Accroc au mariage (Faire un). Faire son mari cocu; donner une rivale à sa femme.

      Mais quand tu s’ras dans ton ménage,

      Faut pas pour ça t’ priver d’amant,

      Car les accrocs faits au mariage,

      C’est du nanan.

E. Debraux.

      Accroche-cœurs. Petites mèches de cheveux que les femmes se collent sur les tempes, afin de se rendre plus séduisantes aux yeux des hommes et d’accrocher ainsi le cœur qu’ils portent à gauche – dans leur pantalon.

      Sur nos nombreux admirateurs

      Dirigeons nos accroche-cœurs.

Louis Festeau.

      Accrocher. Faire l’acte vénérien – pendant lequel l’homme est accroché à la femme avec son épingle, qui la pique agréablement pendant quelques minutes.

      Et elle rit quand on parle d’accrocher.

(Moyen de parvenir.)

      Deux minutes encore, et je l’accrochais sans vergogne sur la mousse.

Em. Durand.

      Achever un homme. Le sucer, ou le branler, ou le faire piner tellement, dans la même soirée, qu’il tombe épuisé sur le flanc comme un lapin. – Les anciens avaient le même verbe; ils disaient, soit: peragere viros; soit: exhaurire crebro concubitu.

      Tu l’as éreinté, ton homme; encore un coup, et tu l’achèveras.

Lemercier de Neuville.

      Acte. Coup tiré avec une femme, – par allusion sans doute à la chemise qu’on lève et qu’on abaisse, comme le rideau d’un théâtre, avant et après chaque acte. Plus il y a d’actes, plus le vaudeville amuse la femme – qui se garde bien de siffler.

      Quand nous en arriverons à l’acte, je te prouverai, carogne, que les petits en ont plus gros que les grands.

Em. Durand.

      Actéoniser. Tromper son mari.

      Une marchande qui dès le lendemain de ses noces a actéonisé son mari.

(Les Caquets de l’accouchée.)

      Acteur (L’). L’homme qui joue le rôle d’amoureux dans la comédie à deux personnages dont l’auteur a désiré garder l’anonyme, et qui porte pour titre: La Fouterie.

      Lui, un acteur! dit la dame, qui savait à quoi s’en tenir sur le jeu secret du sire. C’est un cabotin vulgaire, plutôt, qui s’est usé en jouant avec des drôlesses.

Léon Sermet.

      A peine fut cette scène achevée,

      Que l’autre acteur par sa prompte arrivée,

      Jeta la dame en quelque étonnement.

La Fontaine.

      Action (L’). Le jeu de la pine et du con, – qui est l’action par excellence.

      Arrivons tout de suite à l’action, veux-tu?

La Popelinière.

      Et puis l’action ordinaire

      Est si sale après la façon.

Théophile.

      Action fréquente (L’). La fouterie, qui est la chose que l’on fait le plus souvent quand on est jeune, vigoureux et bien membré.

      Il concède indulgence plénière à tous les religieux de l’ordre de nature, de corps véreux que la débilité de l’âge ou l’action fréquente causera.

Mililot.

      Action honteuse (L’). La fouterie, dont rougissent le plus en public les gens qui la font le plus sans vergogne en particulier.

      L’œil pour regarder l’action honteuse avec une chaleur vive et représenter à la personne aimée l’image du plaisir de son âme…

Mililot.

      Administrer une douche – Faire pleuvoir le sperme dans le cul brûlant de la femme, – cette adorable folle dont nous sommes tous fous.

      Le dieu des jardins en ce lieu

      Une heureuse douche administre.

(Le Cabinet satyrique.)

      Je lui administrai une douche qui l’inonda et lui fit crier comme à Panurge: Je naye, je naye, je naye!

Baron Wodel.

      Adroite en amour (Être). Se dit d’une femme ou d’une fille qui connaît sur le bout du doigt et de la langue l’art de faire jouir les hommes.

      Adroite en amour,

      Elle


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