Angélique de Mackau, Marquise de Bombelles. Fleury Maurice

Angélique de Mackau, Marquise de Bombelles - Fleury Maurice


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survenu dans ma fortune, écrira-t-il à Gustave III… Je me suis rendu maître de moi à l'extérieur fort vite et j'ai toujours tenu la même conduite qu'avant, sans témoignage de joie, ce qui aurait passé pour fausseté et ce qui l'aurait été, car franchement, et vous pouvez aisément m'en croire, je n'en ressentais pas du tout; ni de tristesse, qu'on aurait pu attribuer à de la faiblesse d'âme. L'intérieur a été plus difficile à vaincre.» Madame et la comtesse d'Artois, tout en conservant une attitude très convenable, n'en faisaient pas moins, in petto, de désagréables réflexions (Voir la Correspondance de Mercy, t. III, mai à août).

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Parmi ceux-ci: Maurepas et les ministres qui, dans cette grossesse, voyaient l'affermissement du crédit de la Reine sur l'esprit de Louis XVI; les envieux des Polignac, dont la faveur était plus forte que jamais; Mme de Marsan, qui ne pardonnait pas à la Reine son goût pour Choiseul et son peu de sympathie pour les Rohan. Un volume de pamphlets les plus odieux était jeté dans l'Œil de Bœuf, et l'auteur, découvert mais non poursuivi, était Champcenetz.

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Le comte de Coigny, chevalier d'honneur.

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Les papiers trouvés dans l'armoire de fer ont appris que Louis XVI remettait tous les ans 15.000 francs à la Reine pour le comte Esterhazy.

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Esterhazy jouissait de faveurs spéciales qui excitaient la jalousie. Il sera, nous le verrons, l'un des quatre gentilshommes autorisés à tenir compagnie à la Reine, pendant qu'elle a la rougeole (été de 1779). Mercy se plaint, dès le 17 janvier, qu'il est autorisé, plus expressément que quiconque, à venir faire sa cour à la Reine, dans sa loge, à Versailles et à Paris. Cette distinction, qui n'était pas dans les usages de ce pays-ci, et qui était une prérogative exclusive pour les charges de cour, a excité de la jalousie contre le comte Esterhazy et quelque surprise parmi cet ordre du public qui fréquente habituellement les théâtres.»

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Voir les Mémoires de Lauzun, dans Fantômes et Silhouettes, les Esterhazy à la cour de Marie-Antoinette, et les fragments de Mémoires de Valentin Esterhazy, publiés par Feuillet de Conches.

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Dans l'année 1778, la Reine fit des différences énormes. A la fin de l'année, elle se trouvait perdre 7.550 louis, chiffre donné par l'abbé de Vermond au comte de Mercy.

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Corresp. du comte de Mercy, t. III; – Lettres de Mme de Coislin, dans le Gouvernement de la Normandie, par C. Hippeau, t. IV.

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Madame Élisabeth sera fort bonne écuyère, mais d'une hardiesse qui effrayait ceux qui l'accompagnaient. «Il serait peut-être désirable, écrit à cette époque Mme de Mackau à Madame Clotilde, qu'elle montât moins à cheval, mais c'est un goût dominant, et elle s'en porte à merveille, de manière que l'on ne peut guère la contrarier sur cet objet.» (Archives de la Maison royale de Savoie; – lettres communiquées aimablement par notre érudit confrère M. G. Roberti, professeur à l'Académie militaire de Turin.)

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Voltaire, revenu à Paris le 10 février, après un exil de vingt-sept ans, était descendu chez le marquis de Villette, au coin de la rue de Beaune et du quai des Théatins (aujourd'hui quai Voltaire). Il avait été reçu par la foule en triomphateur; les Académies réunies lui prodiguèrent des honneurs quasi souverains; la Comédie-Française lui décerna une couronne que le prince de Beauvau tint à lui mettre sur la tête… Il ne put résister à tant d'émotions. Il tomba dangereusement malade, refusa les consolations de la religion et mourut le 30 mai, à l'âge de quatre-vingt-quatre ans. Le 2 juillet, Jean-Jacques Rousseau, devenu hypocondre, mourait à Ermenonville, où le marquis Stanislas de Girardin lui donnait asile. A l'heure qu'il est, on n'est pas encore d'accord sur les circonstances de sa mort.

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Mme de Soucy sera, en effet, nommée sous-gouvernante deux ans plus tard.

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Née Talleyrand-Périgord, belle-fille du maréchal de Mailly, de la branche de Mailly-Haucourt.

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Depuis 1729, on ne se rappelait pas avoir vu une crue pareille.

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M. de Brentano, secrétaire de la légation.

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Frédéric II au baron de Goltz, décembre 1776, 22 août 1777. – Bancroft, Histoire de l'action commune de l'Amérique et de la France, t. III.

69

Voir chapitre II. Le baron de Goltz, après avoir dit que l'Empereur «s'était montré peu édifié de l'affabilité du Roi», ajoute que, «quant au bons sens, il le trouvait supérieur à ce qu'il en croyait». (A Frédéric II, 18 mai 1777. Recueil Flammermont).

70

Correspondance du comte de Scarnafis avec le roi de Sardaigne (Recueil Flammermont).

71

Maria Theresia und Joseph II, t. II (Recueil Geffroy-d'Arneth). – Cf. Correspondance diplomatique du marquis de Bombelles. (Bib. nat.).

72

Correspond. diplomatique de Bombelles.

73

On devra lire les nombreux extraits de correspondance entre Frédéric II et Goltz donnés dans l'ouvrage de Bancroft (t. III). Le ministre prussien, moine scrupuleux encore que jamais, mit tout en œuvre pour exciter les esprits contre la Cour de Vienne. Mercy à la même époque ne se lassait pas de signaler, avec nombreuses preuves à l'appui, les inventions et les calomnies de son collègue.

74

Mercy à Marie-Thérèse, 17 janvier.

75

Le comte de Vergennes le mandait à M. de Bombelles, 9 février. C'était là le commentaire obligé des instructions données en 1775 au marquis (Voir chapitre I), et l'on doit se rappeler cette phrase: «… Loin de vouloir servir d'instrument aux projets d'oppression que la Cour impériale pourrait former, Sa Majesté se prévaudrait de l'alliance comme d'un moyen de plus pour servir la cause de l'Etat.» (Archives de Seine-et-Oise, E. 453). Les partisans de la Reine désapprouvaient hautement la circulaire du comte de Vergennes, disant que c'était une demi-démarche uniquement propre à exciter de la défiance entre des alliés. (Correspondance du comte de Scarnafis, Recueil Flammermont). – On doit aussi se souvenir des considérations sur le voyage de l'Empereur en 1777, que Vergennes soumit au roi le 12 avril… «Si cette alliance est intéressante à conserver, elle veut être maintenue avec assez d'égalité pour qu'un des alliés ne se croie pas en droit de tout exiger de l'autre sans être tenu à lui rien rendre; c'est ce qui arriverait immanquablement, Sire, si Votre Majesté, prêtant l'oreille à des insinuations spécieuses, se portait à donner plus d'extension au traité de 1756, ou (ce que la Cour a paru désirer singulièrement) si Votre Majesté prenait l'engagement d'employer toutes ses forces au soutien de l'alliance (Beauchesne, Vie de Madame Elisabeth, t. I, appendice).

76

M. de La Rocheterie, Hist. de Marie-Antoinette, I, p. 369.

77

Malgré les conseils de Joseph II, le jeu avait repris de plus belle au début de l'année. Les finances de la Reine en étaient obérées au point qu'elle «était obligée de se refuser aux actes de bienfaisance que lui dicteraient sa grandeur d'âme et sa générosité naturelle.» (Mercy, III, 155).

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L'année précédente, le 3 février, elle écrivait déjà à sa mère: «Je suis plus révoltée qu'étonnée des vilenies et méchancetés du mauvais voisin; peut-être même est-il trompé sur quelques points par le ministre qu'il a ici; il est connu depuis longtemps pour un homme peu scrupuleux et qui, pour se faire valoir auprès de son maître, n'hésite pas à lui mander toutes sortes de fables.»

79

L'ingérence de Marie-Antoinette dans l'affaire a pourtant déjà indisposé contre elle le public. Voir la Correspondance du comte de Scarnafis (Recueil Flammermont, p. 356 et suivantes).

80

Bombelle


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