Glossaire du patois normand. Du Bois Louis François

Glossaire du patois normand - Du Bois Louis François


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dit que le verbe calenger, en Normandie, signifie barguigner, et, avant M. Paris, il l'a dérivé de calumniari.

      CALER: refuser un défi. C'est ce que l'on appelle (figurément aussi) saigner du nez.

      CALESENIER: nonchalant, fainéant.

      CALEUX: paresseux. R.

      CALIBARAUD: entre deux vins, à demi-ivre. Evreux.

      CALIBAUDÉE: feu de fagot ardent et clair.

      CALIBORGNETTES: lunettes. Valognes.

      CALIBORGNON: qui a la vue très-basse. L.

      CALIBREDA (A): à califourchon. A.

      CALIFOURQUETTE; CALIFOURCHETTE (A): à califourchon. L.

      CALIMAÇON et CALIMACHON: colimaçon.

      CALIN: petit coquillage spirivalve que l'on mange cuit. B.

      CALIN et CALUN: suite d'éclairs sans tonnerre, qui illuminent l'horizon. De calor, chaleur. B.

      CALINER (v. n.): éclairer. B.

      CALINER: dorloter. L.

      CALOBRE: sorte de robe, vêtement de drap grossier. De la basse latinité colobium, employé par Orderic Vital, t. I, p. 233. En roman, calobe: vêtement long sans manches. Le substantif roman caltre signifie draperie.

      CALORET: petit bonnet de mauvais goût. De calotte. A.

      CALORGNE: louche.

      CALOT: petit trésor, magot.

      CALOT: morceau de bois, provenant de débris des arbres employés à faire des sabots. Calots: gros copeaux. Bale ou son du sarrasin.

      CALOT: sorte de bonnet d'enfant. De calotte.

      CALOTIN: terme de mépris, en parlant d'un prêtre qui n'a de recommandable que sa calotte.

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      1

      Jérôme-Frédéric Perrette-Lamarche, capitaine de vaisseau, ancien major de la marine à Cherbourg, né à la Meauffe le 20 juillet 1779, mort à St. – Lo le 26 décembre 1847, s'était occupé, dans les dernières années de sa vie, d'un Dictionnaire du vieux langage ou patois des habitants des campagnes des arrondissements de Cherbourg, Valognes et St. – Lo. Deux Extraits, chacun de 185 à 190 articles, en ont paru: l'un dans les Mémoires de la Société académique de Cherbourg (1843); l'autre dans les Notices, mémoires et documents publiés par la Société d'agriculture, d'archéologie et d'histoire naturelle du département de la Manche, Ire partie du Ier vol. (1851). Il est probable qu'il y aurait beaucoup à glaner dans le grand Dictionnaire manuscrit de feu Lamarche. Ce manuscrit appartient à son neveu, M. Lemennicier, homme d'un mérite égal à sa modestie, très-capable de l'enrichir et de l'éditer, et dont nous attendons ce service dans l'intérêt du Patois Normand.

      2

      Les Danois vinrent plusieurs fois en Normandie au secours de nos ducs Richard Ier et Richard II, pendant les Xe et XIe siècles.

      3

      Charles-le-Chauve prononça le sien en langue thioise ou ancien allemand (tudesque).

      4

      Lingua gallicana. Digest, l. XXXII, t. i.

      5

      Dialogue I.

      6

      Noel Borguignon de Gui Barosai.

      7

      16 prairial, an 11 (4 juin 1794).

      8

      La langue romane, importée par la conquête de notre duc Guillaume en 1066, fut bannie des tribunaux anglais, où elle s'était maintenue pendant près de trois siècles, par un arrêt du Parlement de 1361.

      9

      Emmanuel Déveley fit imprimer, en 1824, la seconde édition de ses Observations sur le langage du pays de Vaud.

      10

      Il ne fit long-temps qu'un seul mot de son nom; mais comme il l'écrivit en deux mots pendant la seconde moitié de sa vie, conformément aux anciens titres de sa famille, nous suivrons l'orthographe qu'il avait adoptée.

      11

      Dès 1786, il avait composé une Louisiade en vers français, dont Louis XIV était le héros, et en vers latins plusieurs livres d'un poème sur la croisade de saint Louis. Il avait aussi compilé, à cet âge de 13 ans, une Géographie de la Normandie, qu'il détruisit, avec ses premiers vers, en 1790.

      12

      Le Journal de l'Orne, rédigé par Louis Du Bois, se compose de 6 vol. in-8º publiés, le premier, en 1803, les cinq autres de 1806 à 1812.

      13

      La conjecture de M. Louis Du Bois est confirmée par ce court article: «callenge, an accusation», p. 34 de l'ouvrage précieux et rare intitulé: A Dictionary of the norman or old french language…; by Robert Kelham. London, 1779; in-8º. J. T.

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Jérôme-Frédéric Perrette-Lamarche, capitaine de vaisseau, ancien major de la marine à Cherbourg, né à la Meauffe le 20 juillet 1779, mort à St. – Lo le 26 décembre 1847, s'était occupé, dans les dernières années de sa vie, d'un Dictionnaire du vieux langage ou patois des habitants des campagnes des arrondissements de Cherbourg, Valognes et St. – Lo. Deux Extraits, chacun de 185 à 190 articles, en ont paru: l'un dans les Mémoires de la Société académique de Cherbourg (1843); l'autre dans les Notices, mémoires et documents publiés par la Société d'agriculture, d'archéologie et d'histoire naturelle du département de la Manche, Ire partie du Ier vol. (1851). Il est probable qu'il y aurait beaucoup à glaner dans le grand Dictionnaire manuscrit de feu Lamarche. Ce manuscrit appartient à son neveu, M. Lemennicier, homme d'un mérite égal à sa modestie, très-capable de l'enrichir et de l'éditer, et dont nous attendons ce service dans l'intérêt du Pato


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