Rencontres décisives. Roberto Bandenas

Rencontres décisives - Roberto Bandenas


Скачать книгу
rel="nofollow" href="#ulink_ee6806fb-6c61-5edd-8fc9-20bfaef96804">14 . « Tiens, un portefeuille est tombé sous le siège du métro ! Et avec pas mal de billets. Ah, les gens riches ont bien trop d’argent et toi, pauvre malheureux, qui te tues au service de ces exploiteurs pour un salaire de misère ! Personne ne te voit… Prends l’argent qu’il contient ; il ne représente peut-être pas grand-chose pour son propriétaire. En plus, c’est un négligent : voilà qui est bien fait pour lui ! L’argent te fait tellement défaut en ce moment… Qui sait si ce n’est pas Dieu lui-même qui a placé là ce portefeuille, juste à ta portée, en réponse à tes prières ? »

      15 . Matthieu 4.4, repris à Deutéronome 8.3. En grec, la forme verbale gegraptai au parfait dénote quelque chose qui « a été écrit et continue à être en vigueur. » Jésus alimente son contact avec Dieu à travers les Saintes Écritures. La clé de sa victoire, sa « formule magique » est gegraptai : « Il est écrit » ou « Dieu enseigne » (dans la Bible).

      16 . Psaume 91.11-12.

      17 . Aggée 2.7-8. Dans la Bible, la gloire divine est toujours associée à la présence des anges.

      18 . « Idiote, nous sommes seuls. Ne sois pas étroite d’esprit. Personne ne s’en rendra compte. Ma femme est en voyage. Tous deux en avons envie. Pourquoi devrions-nous dépendre de ce que disent quelques papiers pour partager ce que nos corps désirent ? Qu’importe que ton mari te croie à lui seul si ce qui compte vraiment dans la vie est le plaisir du moment ? »

      19 . À noter que le tentateur progresse dans ces tentations par touches subtiles de sorte à se présenter chaque fois de manière plus personnelle et plus directe. La première attaque apparaît comme une simple insinuation protectrice de la part du peiradson, le tentateur (Matthieu 4.3). La seconde se déroule comme une claire embûche du diabolos, l’infiltré, « celui qui se met au milieu », d’après le sens du terme utilisé dans l’original grec (Matthieu 4.5). Le troisième assaut le démasque comme Satan, nom que la Bible donne à l’ennemi de Dieu par excellence (Matthieu 4.10).

      20 . « Le Seigneur (…) est patient envers vous : il ne souhaite pas que quelqu’un se perde, mais que tous accèdent à la repentance » (2 Pierre 3.9 ; voir aussi Jean 3. 16-17).

      21 . L’essence des tentations du désert n’est pas de transformer les pierres en pain, de se jeter du haut d’une tour ni de s’agenouiller devant le diable, mais de s’écarter du projet de Dieu, d’imposer quelque chose aux autres par la force ou en se pliant aux méthodes corrompues des despotes. C’est davantage un problème de moyens que de fins car, comme le disait Gandhi, « les fins sont inévitablement conditionnées par les moyens ».

      22 . « La place de direction restée libre dans l’entreprise m’attire plus que tout au monde. Je sais très bien ce que je dois faire pour que mon chef me la donne. Si quelqu’un s’en aperçoit, peut-être me considérera-t-il comme une vile sangsue qui frotte la manche à ses supérieurs afin d’avancer professionnellement. Mais c’est mon futur qui est en jeu. C’est l’occasion de ma vie et je ne vais pas la laisser passer ».

      23 . De toutes les tentations auxquelles Jésus fut confronté, on ne connaît que ces trois-ci qu’il rapporta à ses disciples. Nous ne pouvons donc qu’imaginer les autres. « La dernière tentation de Jésus » ne fut pas celle qu’on lui attribue dans certains films ou certains romans, celle de la chair, bien qu’il ait aussi été tenté dans ce domaine. Jésus était jeune et il ne manquait certainement pas d’attrait.

      24 . L’apôtre Jacques (1.13-15) explique que le péché naît à la fin d’un processus qui commence par l’attrait de la tentation et qui se matérialise par la consommation de faits. Étant donné notre nature pécheresse, plus nous avançons vers ce dénouement, plus nous sommes prêts à commettre l’irréparable.

      25 . 1 Jean 2.16 appelle ces éléments séducteurs « les désirs de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie ». D’innombrables formes de séductions nous guettent, nous incitent à commettre des erreurs qui nous distraient de ce qui est réellement important et nous éloignent de Dieu.

      26 . « Soyez sobres et veillez ; car votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant cherchant qui il va dévorer » (1 Pierre 5.8). Certaines personnes abusées prétendent que le diable n’existe pas, et celui-ci s’empare d’elles et en fait ses meilleurs instruments » (E. G. White, Témoignages pour l’Église, t. 1, Dammarie-les-Lys : Vie et santé, 2005, p. 131).

      27 . La Bible dit que Jésus fut tenté comme nous en tout mais qu’il n’a jamais péché (Hébreux 4.15). Il s’agit donc de ne pas confondre tentation et péché.

      28 . « Bien des personnes n’aperçoivent pas les conséquences qui découlent pour elles du conflit entre Christ et Satan; et par conséquent elles s’y intéressent peu. Pourtant ce conflit se reproduit dans chaque cœur humain. […] Les séductions auxquelles le Christ eut à résister, sont celles contre lesquelles nous luttons avec tant de peine : […] l’épreuve de la convoitise, de l’amour du monde, et du désir de paraître qui fait tomber dans la présomption. Ces mêmes tentations avaient vaincu Adam et Éve, et elles ont raison de nous trop facilement » (E. G. White, Jésus-Christ, p. 97).

      29 . Puisque nous sommes des êtres déchus, notre victoire consiste à nous relever chaque fois que nous tombons, et mieux encore, à ne plus retomber. L’unique manière de vaincre la tentation est d’adopter la tactique de Jésus : recourir au secours divin. « Car, puisqu’il a souffert lui-même l’épreuve, il est en mesure de porter secours à ceux qui sont éprouvés » (Hébreux 2.18, TOB).

      30 . Le Christ n’a pas succombé à la tentation, parce que « son obéissance consiste à se laisser conduire […] Celui qui met sa confiance en Dieu, en sa puissance et en sa parole, y trouve la vie » (H. Gollwitzer, La joie de Dieu. Commentaire de l’Évangile de Luc, Neuchâtel : Delachaux et Niestlé, 1958, p. 47 et 49).

      31 . Luc 4.13 (BFC et la Colombe) affirme que le diable l’a laissé tranquille « jusqu’à une autre occasion ».

      32 . « Moins explicitement que Luc (4.13), Matthieu fait entendre que Satan ne laisse Jésus que provisoirement. En effet, la pensée de Matthieu est probablement la suivante : Jésus a repoussé au seuil de son ministère une tentation qui fut celle de toute sa vie […] : il a renoncé à la volonté de puissance, pour servir et mourir avec la seule autorité qu’il tenait de son Père » (P. Bonnard, L’évangile selon Saint Matthieu, Neuchâtel : Delachaux et Niestlé, 1963, p. 46).

      1

      Le rendez-vous

      La paix du soir descend peu à peu dans la vallée. Les ombres enlacent d’abord le gué puis se lovent paresseusement le long des versants abrupts vers les cimes. Montant des mares, le


Скачать книгу