Voyages loin de ma chambre t.1. Dondel Du Faouëdic Noémie

Voyages loin de ma chambre t.1 - Dondel Du Faouëdic Noémie


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de Bavière possède à Munich depuis plusieurs siècles; mais, comme nous n’avons point non plus goûté cette bière là, nous ne pouvons faire la différence.

      Depuis quinze jours, nous sommes à Bade, la plus coquette des villes; je croyais n’y venir que pour quelques jours; hélas! l’insurrection de Paris n’est pas encore calmée. N’est-ce pas horrible cette guerre civile, cette guerre fratricide succédant à la guerre étrangère?

      Il est probable que je vais me diriger sur la Belgique, ne voulant pas séjourner plus longtemps en pays ennemi. Cependant Bade me semble un vrai paradis pour les touristes.

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      1

      Je n’avais pas tort. Voici ce que j’ai lu dernièrement dans le Courrier de Genève:

      Vaud.– Le Grand Conseil s’est réuni lundi soir en session ordinaire d’automne. Il a d’abord liquidé deux interpellations, la première de M. Paul Vulliet relative à la disparition, par suite de travaux exécutés au château de Chillon, des traces de pas de Bonivard autour de la colonne à laquelle il avait été enchaîné.

      En réponse à cette interpellation, M. Vicquerat donne lecture d’un rapport du directeur de la restauration.

      Ce rapport établit que les traces en question n’ont jamais été creusées par les pas de Bonivard; ensuite que ces traces sont rafraîchies chaque hiver, alors que les étrangers sont peu nombreux, à l’aide de pelles et de pioches, et d’ailleurs ces traces ont été rétablies depuis le dépôt de l’interpellation.

      Comme on le voit il est aussi fort bon de raffraîchir l’histoire.

      2

      Les années ont passé, mais les sentiments que j’éprouvais alors n’ont pas changé. La guerre est une œuvre impie, le plus terrible des fléaux, le plus épouvantable des malheurs, c’est le châtiment de Dieu! D’après des documents réunis depuis, il résulte que la guerre de 1870 a coûté à la France et à l’Allemage: deux cents mille morts, cinq cents mille blessés et quinze milliards de francs!

      3

      Autrefois on disait: «Pas d’argent pas de Suisses,» aujourd’hui on peut toujours dire la même chose: Pas d’argent pas de Suisse, il faut en avoir beaucoup pour y aller. Une statistique de La Zuricher Post constate qu’en 1892, les étrangers ont passé en Suisse cinq millions huit cent cinquante-neuf mille cinq cents journées d’hôtel, ce qui leur a coûté soixante-dix millions trois cent quarante-et-un mille francs.

      De plus, on compte que les mêmes touristes ont dépensé environ quarante millions pour leurs voyages en chemin de fer, bateau à vapeur, voie funiculaire et à crémaillère, tramways, etc. C’est un beau denier pour un si petit pays.

      4

      Cet admirable monument fut érigé en 1821. Le dessin est du grand maître Thorwaldsen, la sculpture de l’artiste Lucas Ahorn de Constance.

      5

      Depuis cette année terrible, le richissime M. Osiris a fait don à la ville de Lausanne de la statue de Guillaume Tell, d’une valeur de cent mille francs, œuvre du sculpteur Antonin Mercié, en souvenir de l’accueil hospitalier fait par la Suisse à l’armée de Bourbaki, en 1871.

      «Cette noble figure de Guillaume Tell sera pour les siècles futurs une belle preuve que la France se souvient et qu’elle a voulu le prouver en gravant dans le marbre sa reconnaissance.»

      Un autre monument rappelle encore la généreuse intervention des Bâlois et des Zurichois lors du siège de Strasbourg, ce monument est de Bartholdi.

      Il a pour inscription «La Suisse secourant les douleurs de Strasbourg.»

      Il représente la ville de Strasbourg blessée au cœur, tenant par la main un enfant en guenilles, que la Suisse protège en le couvrant de son bouclier.

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Je n’avais pas tort. Voici ce que j’ai lu dernièrement dans le Courrier de Genève:

Vaud.– Le Grand Conseil s’est réuni lundi soir en session ordinaire d’automne. Il a d’abord liquidé deux interpellations, la première de M. Paul Vulliet relative à la disparition, par suite de travaux exécutés au château de Chillon, des traces de pas de Bonivard autour de la colonne à laquelle il avait été enchaîné.

En réponse à cette interpellation, M. Vicquerat donne lecture d’un rapport du directeur de la restauration.

Ce rapport établit que les traces en question n’ont jamais été creusées par les pas de Bonivard; ensuite que ces traces sont rafraîchies chaque hiver, alors que les étrangers sont peu nombreux, à l’aide de pelles et de pioches, et d’ailleurs ces traces ont été rétablies depuis le dépôt de l’interpellation.

Comme on le voit il est aussi fort bon de raffraîchir l’histoire.

2

Les années ont passé, mais les sentiments que j’éprouvais alors n’ont pas changé. La guerre est une œuvre impie, le plus terrible des fléaux, le plus épouvantable des malheurs, c’est le châtiment de Dieu! D’après des documents réunis depuis, il résulte que la guerre de 1870 a coûté à la France et à l’Allemage: deux cents mille morts, cinq cents mille blessés et quinze milliards de francs!

3

Autrefois on disait: «Pas d’argent pas de Suisses,» aujourd’hui on peut toujours dire la même chose: Pas d’argent pas de Suisse, il faut en avoir beaucoup pour y aller. Une statistique de La Zuricher Post constate qu’en 1892, les étrangers ont passé en Suisse cinq millions huit cent cinquante-neuf mille cinq cents journées d’hôtel, ce qui leur a coûté soixante-dix millions trois cent quarante-et-un mille francs.

De plus, on compte que les mêmes touriste


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